Ginette Michaud
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La poétique de Celan a profondément incisé la réflexion de Derrida, lui devenant indispensable pour repenser les questions de la date, de la crypte et du secret. De Schibboleth à Béliers et à son dernier séminaire, La bête et le souverain, Derrida s'est aussi intéressé au poème celanien comme lieu d'une souveraine solitude, d'une souveraineté autre, peut-être, quand il parle de lui-même. Cet essai tente d'analyser la portée du deuil et de la dette contractée par le philosophe à l'endroit du poète. De la rencontre entre Celan et Derrida, nulle archive ne saura témoigner. Le verbe «?témoigner?» évoque une sorte de mot de passe secret entre eux?: «?Niemand/ zeugt für den/ Zeugen?» et «?Die Welt ist fort, ich muss dich tragen?». Ces deux vers, Jacques Derrida incitait ses lecteurs à les apprendre par coeur pour deux raisons : d'abord, pour méditer sans fin le rapport à la langue, à l'idiome plutôt, de Celan, creusant, enfouissant, retournant sa langue dans la langue allemande?; ensuite, pour mesurer - relever, dit Derrida - la nécessaire et impossible épreuve de la traduction, cette question qui est non seulement l'un des enjeux les plus importants de la «?déconstruction?» mais aussi le foyer d'une éthique de la lecture.
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Sarah Kofman et Jacques Derrida ; croisements, écarts, differences
Ginette Michaud
- Hermann
- 18 Juillet 2018
- 9791037014016
Cet ouvrage se présente sous le signe de voix croisées : celles de Sarah Kofman et de Jacques Derrida au premier chef, et celles des deux lectrices qui se sont mises à l'écoute des accents singuliers de cette amitié philosophique à partir des oeuvres respectives des deux philosophes et des lettres que Sarah Kofman a adressées à Jacques Derrida de 1968 à 1992. Cette correspondance offre un aperçu inédit de différences saisies sur le vif chez les deux philosophes, très proches et cependant dissemblables dans leur approche des textes. Ces lettres permettent aussi de comprendre ce qui importait tant à Sarah Kofman dans l'amitié que lui témoignait Jacques Derrida, à travers et au-delà des situations conflictuelles qui les opposèrent en quelques occasions. Enfin, ces lettres reconstituent le fil d'une histoire vivante de la philosophie, lieu d'intenses débats intellectuels au cours de ces décennies.
En l'absence d'une biographie en français de Sarah Kofman, une note retrace, à partir de ses archives, les principales étapes d'un parcours semé d'embûches, en un émouvant portrait de la vie-oeuvre de la philosophe. -
Études françaises. Volume 22, numéro 1, printemps 1986
Christie McDonald, Pierre Gravel, William Kinsley, Jean-Louis Baudry, Octave Mannoni, François Peraldi
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 18 Mai 2024
- 9782760651487
D'où viennent les idées ? Comment s'enchaînent-elles ? Qu'est-ce qui rend possible l'émergence d'une « pensée » qu'on appellera (sous réserve) associative ? Quelles sont les retombées d'une telle découverte ? La question de l'association - des idées (au dix-huitième siècle), libre (au vingtième) - travaille à la limite de l'intellection et de la rationalité, ainsi qu'aux limites de divers champs disciplinaires. Pour ressaisir son enjeu, nous avons réuni dans ce numéro des philosophes, des psychanalystes et des littéraires autour de quelques textes nodaux (Diderot, Hume, Sterne, Freud, Joyce, Pynchon) où l'on trouve une théorie et une pratique de l'association. Deux questions (entre autres) nous ont servi de fil conducteur : comment l'association se rend-elle « pensable » (c'est-à-dire intelligible) tout en maintenant son rapport à l'inconnu ? Comment opère-t-elle discursivement ? Et, puisque nous observons ici le processus de l'association à partir de deux moments historiques différents et que, dans chacun des « cas », elle annonce une manière de penser autre, cette question aurait-elle partie liée avec notre « inconscient épistémologique » ?
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Écoles buissonnières
Ginette Michaud
- Dunod (réédition numérique FeniXX)
- Interférences
- 17 Décembre 2015
- 9782100731329
Pédagogie, éducation, psychiatrie, psychanalyse... des Écoles aux pratiques, s'étend un champ où la certitude du savoir ne peut servir de boussole. L'école buissonnière est une nécessité pour qui veut décentrer son approche, rencontrer et écouter les enfants, les fous, les marginaux de tout bord. Écouter, cependant, ne suffit pas, il faut dessiner sur ce chemin des lieux et des espaces de communication qui questionnent la rigidité institutionnelle des Écoles. C'est ce que savaient tous les précurseurs auxquels ce livre rend hommage, des colonies de Makarenko à la grande cordée de Deligny, de Summerhill aux clubs d'enfants ou d'adultes à l'hôpital psychiatrique, une même volonté libertaire est à l'oeuvre qui tente de déjouer les pièges du conformisme social. On sait, depuis Freud, que la psychanalyse n'a pas vocation éducatrice, qu'elle est une méthode pour que se dise le désir et qu'il émerge du piège de l'institutionnel. Ainsi, les textes regroupés dans ce recueil jalonnent-ils le parcours de l'auteur, écolière toujours en rupture d'école qui préfère ignorer qu'elle rythme le bruit de ses pas.
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Laborde... un pari nécessaire
Ginette Michaud
- Dunod (réédition numérique FeniXX)
- Interférences
- 3 Décembre 2018
- 9782706206085
Laborde n'est pas une utopie, ni seulement un « établissement » de soins pour malades mentaux : c'est un lieu où se pratique la « psychothérapie institutionnelle » depuis 1953. Mais pour que le lieu s'accorde à l'« institution », il faut plus que la bonne volonté (même antipsychiatrique) des « soignants » et la présence des « soignés ». Le pari théorique est aussi nécessaire : « j'ai voulu montrer, dans ce texte, que la définition du concept d'institution devait, pour garder une valeur particulière être une définition fonctionnelle, que l'institution était un système de médiation en vue d'assurer un échange inter-humain et cela pour que la société où cet échange trouve place puisse « fonctionner » en satisfaisant à cette exigence de la culture ». Historique, théorique, militant : n'est-ce pas trop pour un seul texte ? Non... si on comprend que cet écrit est fait de ce tissu multiple qui est celui de toutes les réalités fragiles auxquelles on tient. Parier : c'est un acte qui exige la constance d'un désir qui doit avoir pour expression privilégiée l'affirmation. « Laborde se prépare à lutter ou à disparaître, à moins que tous ceux pour qui ce lieu a compté agissent pour le défendre. D'où ce livre, 20 ans après, acte militant, pari nécessaire... lui aussi ».
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Battements du secret littéraire ; lire Jacques Derrida et Hélène Cixous Tome 1
Ginette Michaud
- Hermann
- 3 Mars 2010
- 9782705676407
Depuis la parution de Voiles en 1998, qui a réuni dans un même ouvrage « Savoir » d'Hélène Cixous et « Un ver à soie » de Jacques Derrida, donnant ainsi lieu à une première contresignature explicite entre l'écrivain et le philosophe, de multiples entrecroisements se sont produits entre leurs oeuvres. Au-delà d'un simple repérage thématique et formel, cet essai interroge ce qui fait événement d'écriture et de pensée entre ces deux oeuvres appelées par la « Toute-puissance-autre » de la littérature. À partir des textes qui témoignent des nombreux échanges entre Derrida et Cixous, deux lecteurs se lisant l'un l'autre, on suit ici à la trace quelques-uns des traits les plus caractéristiques et singuliers de chaque lecteur/lectrice, de Fourmis à Genèses, généalogies, genres et le génie, en passant par H. C. pour la vie, c'est à dire..., du côté de Derrida, et par le Portrait de Jacques Derrida en Jeune Saint Juif ; Insister. À Jacques Derrida et Hyperrêve, du côté de Cixous. Dans toutes ces scènes, il s'agit peut-être d'une seule chose : faire droit au même rêve de littérature et apprendre à lire : « il me faut vous apprendre à m'apprendre à me lire », comme le prédisait Jacques Derrida dans « Circonfession », lire, donc, ce qui s'appelle lire, à la hauteur de leurs inventifs et bien-nommés apprentissages.
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« comme en rêve... » ; lire Jacques Derrida et Hélène Cixous Tome 2
Ginette Michaud
- Hermann
- 27 Septembre 2010
- 9782705671600
Depuis la parution de Voiles en 1998, qui a réuni dans un même ouvrage Savoir d'Hélène Cixous et Un ver à soir de Jacques Derrida, donnant ainsi lieu à une première contresignature explicite entre l'écrivain et le philosophe, de multiples entrecroisements se sont produits entre leurs oeuvres.
Au-delà d'un simple repérage thématique et formel, cet essai interroge ce qui fait événement d'écriture et de pensée entre ces deux oeuvres appelée par la «Toute-puissance-autre » de la littérature. À partir des textes qui témoignent des nombreux échanges entre Derrida et Cixous, deux lecteurs se lisant l'un l'autre, on suit ici à la trace quelques-uns des traits les plus caractéristiques et singuliers de chaque lecteur/lectrice, de « Fourmis » à Genèses, généalogies, genres et le génie, en passant par H.C. pour la vie, c'est à dire..., du côté de Derrida, et par le Portrait de Jacques Derrida en Jeune Saint Juif, Insister. À Jacques Derrida et Hyperrêve, du côté de Cixous. Le second volume, Comme en rêve..., est pour sa part consacré aux oneirographies de Jacques Derrida et d'Hélène Cixous. Dans ces scènes d'hyperculture, les grandes questions du rêve, de la puissance de la fiction et du phantasme, de même que le débat autour de « la vie la mort » se trouvent constamment convoqués et relancés. -
Essais sur la schizophrénie et le traitement des psychoses Tome 1 ; l'impossible réalité
Ginette Michaud
- Eres
- Clinique du transfert -La-
- 28 Novembre 2012
- 9782749220093
Ce travail qui se veut didactique s'adresse à tous ceux - psychanalystes compris - qui sont confrontés à cette « relation d'inconnu » propre aux psychoses et aux schizophrénies. Il expose une théorie qui donne un espoir de traitement efficace pour une maladie qui jusque-là était considérée comme chronique et sans possibilité de guérison. Ginette Michaud, psychiatre, psychanalyste (Paris)
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Par les sentiers de Jacques Brault ; Chemins en tous sens de Jacques Brault
Ginette Michaud
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Champ libre
- 16 Octobre 2023
- 9782760648227
Le poème n'était pas pour Jacques Brault une question rhétorique ou seulement esthétique : il était indissociable de la vie, saisie dans tous ses aspects, les plus humbles, les plus quotidiens, comme les plus mystérieux. Ni vers ni prose, la poésie passait outre ces limites et circulait aussi librement dans ses essais où surgissaient ses « épiphanies pourvoyeuses de petite éternité ». Dans ses derniers ouvrages Chemins perdus, chemins trouvés, Dans la nuit du poème et Images à Mallarmé, Jacques Brault nous a donné une méditation à la fois profonde et intime sur l'énigme du poème. Ces Sentiers sont une invitation à poursuivre la conversation infinie avec lui.
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René Major : la psychanalyse à venir
Ginette Michaud, Danielle Cohen-Levinas, Collectif
- Hermann
- 30 Septembre 2022
- 9791037019899
Psychanalyste de renom, René Major est l'auteur d'une remarquable oeuvre de pensée qui a ouvert, notamment grâce aux Cahiers Confrontation, un espace de dialogue entre la psychanalyse, la philosophie et la littérature, en élargissant ces échanges aux discours des sciences humaines. Selon le voeu formulé lors de la création en 2003 de l'Institut des hautes études en psychanalyse qu'il a présidé jusqu'en 2017, ses travaux ont relancé l'étude de la psychanalyse dans toutes ses composantes : cliniques, théoriques, éthiques.
Lecteur éclairé des oeuvres de Freud, Lacan et Derrida, René Major se distingue par la portée politique de sa réflexion qui analyse les symptômes individuels et sociaux, les nouvelles formes de violence et de cruauté dans la société. Accordant une attention particulière à la pulsion de pouvoir, sa réflexion s'est incarnée dans des engagements concrets, qu'il s'agisse de la politique de la psychanalyse face à la dictature et la torture au Brésil, de la guerre au Moyen-Orient, des maux de l'économie néolibérale ou de l'organisation des États généraux de la psychanalyse en 2000.
Cet ouvrage réunit pour la première fois autour de cette oeuvre unique psychanalystes, philosophes, historiens et critiques littéraires, qui entendent saluer le travail et l'enseignement de René Major, mais surtout penser avec lui cette « psychanalyse à venir » telle qu'il la rêve et l'imagine. -
Études françaises. Volume 21, numéro 3, hiver 1985-1986
Laurent Mailhot, Gilles Marcotte, Giacomo Bonsignore, Jeanne Demers, Pierre Herbert, Maurice Lachance, Ginette Michaud
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 11 Septembre 2020
- 9782760640924
Jacques Poulin occupe une place à part - haute et discrète - dans l'institution littéraire québécoise. Ses romans, surtout Jimmy (1969), Les Grandes Marées (1978) et Volkswagen Blues (1984), ont été salués, couronnés. On l'a comparé à Hemingway, à Salinger, à Brautigan, à Vonnegut. Il admire aussi Gabrielle Roy et Réjean Ducharme. Jacques Poulin a-t-il écrit, va-t-il écrire « le grand roman américain » du Québec? Ses héros voyagent à la fois dans l'espace (la mer, la route, la piste, l'île et le continent), dans l'histoire (leurs histoires), dans l'écriture. Traducteurs, adaptateurs, liseurs et lecteurs, écrivants et écrivains, ils se mesurent à leur environnement, à tous les signes, mais d'abord et finalement à eux-mêmes.
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Études françaises. Volume 51, numéro 2, 2015
Ginette Michaud, Jean-Luc Nancy, Hélène Cixous, Georges Didi-Huberman, Francois-Marc Gagnon, Joana Masó, Isabelle D
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 15 Août 2019
- 9782760641112
À la croisée de la littérature, de la philosophie, de l'esthétique et des Visual Studies, ce dossier aborde la question des arts du point de vue de la déconstruction, à partir des travaux de Jacques Derrida, Jean-Luc Nancy, Hélène Cixous et Georges Didi-Huberman. Il explore plus précisément l'ekphrasis et les nouvelles poétiques que cette figure suscite dans les oeuvres de ces philosophes et écrivains. Chez chacun des auteurs, il s'agit moins d'écrire « sur » l'oeuvre d'art que d'aller à la rencontre de ce qui, en elle, récuse toute appropriation ou traduction. Comment dès lors en parler ? Cette interrogation conduit à des approches multiples et singulières, voire idiomatiques, et permet de mesurer l'apport des concepts issus de la déconstruction, sa critique de l'appareil optique, de la représentation et de la visibilité/invisibilité, de l'image. En soulignant les enjeux esthétiques, philosophiques et éthiques engagés pour ces penseurs par l'oeuvre d'art, ce numéro met ainsi en relief leurs axiomes les plus inventifs dans un champ qui ne fut jamais confiné pour eux dans la désignation ancienne des « beaux-arts », mais bien toujours saisi comme le lieu mouvant d'une véritable pensée, d'un « penser voir » autrement.
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Études françaises. Volume 38, numéros 1-2, 2002
Ginette Michaud, Georges Leroux, Jean-Luc Nancy, Jacques Derrida, Michel Lisse, Geoffrey Bennington, Georg Leroux
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 15 Juillet 2020
- 9782760642898
Dès son ouverture avec De la grammatologie, l'oeuvre de Jacques Derrida aura imprimé un déplacement décisif à la question de la lecture. Bien au-delà de la seule « déconstruction » de ses conventions et règles, la lecture selon Derrida en appelle à une autre expérience, à une responsabilité accrue, acte d'hospitalité inséparable d'une invention poétique. Les collaborateurs de cette livraison ont voulu témoigner à leur tour de la portée - philosophique, littéraire, politique - de ce travail de lecture et du rapport à l'autre qu'il met en oeuvre.
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Spirale. No. 271, Hiver 2020
Gilbert David, Gabrielle Giasson-Dulude, Katrie Chagnon, Daoud Najm, Ginette Michaud, Pierre L'Herault, Mathieu Arsenaul
- Spirale magazine culturel inc.
- 9 Avril 2020
- 9782924359341
Le numéro hivernal de la revue Spirale propose une « Traversée intempestive » de ces archives des 40 dernières années. Six textes initialement publiés entre 2002 et 2014 sont regroupés dans ce dossier qui cherche à dégager quelques lignes de force théoriques, à mettre de l'avant le parcours dans lequel s'inscrit la revue. Relisez Ginette Michaud (2009), Pierre l'Hérault (2005), Mathieu Arsenault (2006), Michaël La Chance (2002), Catherine Mavrikakis (2014) et Nicolas Lévesque (2007). Le numéro comprend aussi une critique de la critique au théâtre, une carte blanche de Gabrielle Giasson-Dulude et plusieurs essais sur des ouvrages récemment parus (poésie, essais, romans). Lisez également des critiques du film La femme de mon frère de Monia Chokri et des pièces de théâtre La Meute de Catherine-Anne Toupin, Le brasier de David Paquet, Ombre Eurydice parle d'Elfriede Jelinek et un portfolio de Clément de Gaulejac.
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Spirale. No. 253, Été 2015
Erik Bordeleau, Pierre Popovic, Fanie Demeule, Gilles Lapointe, Ginette Michaud, Danny Plourde, Martin Herve, Lucile Cre
- Spirale magazine culturel inc.
- Spirale
- 16 Décembre 2015
- 9782924359105
Il y avait très longtemps que le comité de rédaction de Spirale n'avait pas proposé de dossier. Le pluriel Insurrections signe ce retour. S'éloignant de la dimension macroscopique du concept afin de rejoindre les particularités des expériences qui touchent les vies minuscules, il était important pour Spirale d'insister sur la pluralité et la diversité du phénomène insurrectionnel, non pas pour le réduire aux affairements des individus plutôt qu'à la grande agitation collective, mais pour en marquer l'aspect continu et total dans la vie ordinaire, pour en pointer même la nécessité intime. Le titre Insurrections attirera immanquablement l'oeil. Il ne faudrait pas voir son traitement parfois indirect dans le dossier comme une désinvolture : les collaborateurs de ce numéro croient fermement que les soulèvements, les émeutes et les révoltes sourdent des livres, des films et des essais qu'ils ont lus, non pas comme des insurrections en puissance en attente d'actualisation mais des insurrections déjà en train de se faire.
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Spirale. No. 255, Hiver 2016
Georges Leroux, Antonio Dominguez Leiva, Maite Snauwaert, Ginette Michaud, Simon Brousseau, Sophie Menard, Marc-Alexandr
- Spirale magazine culturel inc.
- Spirale
- 12 Avril 2016
- 9782924359129
Le jeune penseur québécois Pierre-Alexandre Fradet et l'écrivain français Tristan Garcia nous introduisent, avec ce dossier, dans la pensée du monde sans sujet, sans humain du « réalisme spéculatif ». Plus qu'un mouvement embryonnaire, ce mouvement dépasse aujourd'hui les frontières de la philosophie et s'exprime dans les domaines les plus variés: la politique, l'art, l'écologie, l'informatique. On évoque ici les noms de ses fondateurs Quentin Meillassoux, Graham Harman, Ray Brassier et Iain Hamilton Grant, mais aussi celui Bruno Latour, dont l'Actor-Neork Theory. Ce dossier inclut un article essentiel d'Érik Bordeleau sur la fulgurante mise en scène «hyperstitionnelle» qui a bouleversé l'imaginaire de la pensée spéculative contemporaine: Cyclonopedia du philosophe iranien, Reza Negarestani.
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Spirale. No. 256, Printemps 2016
Pierre Popovic, Ginette Michaud, Claire Legendre, Antonio Dominguez Leiva, Alex Gagnon, Marcel Olscamp, Jeremi Perrault
- Spirale magazine culturel inc.
- Spirale
- 12 Août 2016
- 9782924359136
La censure est violente et elle frappe partout. Outre le fanatisme dans sa version la plus sanglante, tout près de nous les réseaux sociaux relaient tous les jours des cas de censure que nous n'aurions pas imaginé il y a quelques années. Mais si le sexe et le blasphème sont toujours en ligne de mire de la censure religieuse, une autre censure, bien-pensante celle-là, prend le relais et induit, au nom du respect de la foi de chacun, un recul des liberté de tous. Dans son dossier thématique consacré aux "nouveaux" enjeux de la censure, Spirale évoque des livres d'horizons différents, pas seulement ceux issus des suites des attentats à Charlie Hebdo, mais d'autres qui interrogent le droit, l'histoire, les sciences humaines, la littérature et qui, à défaut de donner des réponses, réaffirment avec force que toutes les questions sont bonnes à poser. Hors dossier, un superbe portfolio de l'artiste montréalaise d'origine vietnamienne Jacqueline Hoang Nguyen, des compte-rendus de Ninfa Fluida de Georges Didi-Huberman, 666 Friedrich Nietzsche de Victor-Lévy Beaulieu et Six degrés de liberté de Nicolas Dickner, entre autres.
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Spirale. No. 261, Été 2017
Valerie Savard, Annie Lafleur, Antonio Dominguez Leiva, Jean-Francois Chassay, Emile Bordeleau-Pitre, Ginette Michaud, G
- Spirale magazine culturel inc.
- 5 Janvier 2018
- 9782924359181
Peut-on choisir ses formes de vie ? Telle est la question au coeur du dossier du numéro estival de Spirale. Manières d'agir et d'être communes à des individus, les gestes banals que nous faisons quotidiennement sans réaliser que nous les faisons tous en même temps, voilà ce qu'interrogent les auteurs de ce dossier en se penchant sur des récits, essais et pièces de théâtre « [qui] questionnent notre capacité d'avoir prise sur les séries de gestes que nous posons tous les jours ». Pour la chronique « Afterpop », Antonio Dominguez Leiva parle de l'empire du même, de la sérialisation, de la répétition et autre itération, au cinéma et ailleurs. Le portfolio, signé par Sonia Pelletier, présente quant à lui l'artiste interdisciplinaire Helena Martin Franco dont le travail se décline à travers l'art action, la fabrication d'objet et l'art numérique. Son oeuvre Autel-corps immaculé II illustre la couverture du numéro.
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Spirale. No. 274, Hiver 2021
Nicolas Levesque, Ginette Michaud, Louis-Daniel Godin, Laurence Pelletier, Cassie Berard, Eugenie Matthey-Jonais, Clotil
- Spirale magazine culturel inc.
- 30 Mars 2021
- 9782924359402
Le dossier « Solitudes » du numéro hivernal de Spirale a d'abord été imaginé par Louis-Daniel Godin et Laurence Pelletier, pour « traiter de la solitude sous l'angle d'une enquête philosophique et esthétique », mais la pandémie de Covid-19 les a vite rattrapés. C'est donc à partir « de la contrainte de cette solitude forcée » que le présent dossier a pris forme. Sans porter directement sur les réalités engendrées par la pandémie actuelle, les textes qu'il réunit témoignent de manière oblique de la solitude des derniers mois, qu'il nous faudra désormais mettre au pluriel tant sont riches, complexes et diverses les expériences qui l'ont façonnée. Ce numéro contient également une nouvelle rubrique « Psychanalyse du présent », signée par Nicolas Lévesque et Ginette Michaud, un portfolio conçu par Sophie Jodoin (visuels) et Céline Huyghebaert (texte), et les critiques d'Isabelle Décarie, Marilyne Lamer, Rebecca Leclerc, Sherry Simon, Pierre Popovic, Laurence Perron, Martin Hervé, Camille Toffoli, Khalil Khalsi, Clément Willer et Thomas Carrier Lafleur. (source : Spirale)
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Spirale. No. 266, Automne 2018
Ralph Elawani, Eric Bouchard, Gabrielle Desgagne-Duclos, Ginette Michaud, Jonathan Lamy, Laurence Pelletier, Emile Borde
- Spirale magazine culturel inc.
- 27 Février 2019
- 9782924359266
Le numéro d'automne de la revue Spirale propose entre autres un dossier sur le temps du rétro; un portfolio signée Gabrielle Desgagné-Duclos de L'orchestre d'hommes-orchestres un collectif fondé à Québec, oeuvrant depuis 2002 à la croisée de la musique, des arts visuels et des arts vivants; un entretien de Ralph Elawani avec The Residents, groupe d'artistes rompu aux pastiches et aux canulars depuis 1972, autour de leur roman noir The Brickeaters et un retour par Annie Lafleur sur les 9e Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie. Dans le dossier, il est question de nostalgie, de vintage, d'analogique, bref, d'une forme de retour esthétique, d'un intérêt pour des modes, des styles, des formes de vie passée. Les collaborateur.trice.s se penchent sur la renaissance de l'analogique, le rétrogaming, les séries télés exploitant la fibre nostalgique comme Stranger Things ou Mad Men ou encore la figure de l'acteur vieillissant dans les récents Star Wars, Bladerunner 2049 ou encore Terminator Genisys.
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Études françaises. Volume 34, numéros 2-3, automne-hiver 1998
Gilles Lapointe, Ginette Michaud, Francois-Marc Gagnon, Ray Ellenwood, Lucie Bourassa, Patricia Smart, Michel Biron
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 17 Janvier 2022
- 9782760645417
Texte-phare de la culture québécoise, Refus global demeure toujours aujourd'hui un geste d'éclat dont le sens est à déchiffrer. Moins commémorative que critique, cette livraison souligne le dynamisme du mouvement automatiste, manifeste tant dans ses relations au surréalisme, ses représentations et figures littéraires que dans l'exploration multidisciplinaire pratiquée par ses membres, ou, sur un autre plan, dans les relations ambivalentes, les tensions et dissensions qui avaient cours dans le groupe, moins homogène que son mythe ne l'a voulu. Des documents inédits des signataires du manifeste permettent de saisir sur le vif le bouillonnement des idées, l'urgence de l'action et le « ferment de liberté » qui se sont cristallisés dans l'automatisme.
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Études françaises. Volume 31, numéro 3, hiver 1995-1996
Ginette Michaud, Monique Schneider, Régine Robin, Sherry Simon, Nathalie Fredette, Patrice Bougon, Jean-Mi Rabate
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 4 Juin 2022
- 9782760646872
Au moment où les frontières géopolitiques du monde tel que nous l'avions connu sont en train de se redéfinir, plus que jamais les seules vraies patries apparaissent, selon le mot de l'écrivain Salman Rushdie, résolument imaginaires. La catégorie du national, la notion de communauté imaginaire, les fictions de l'identitaire et autres épreuves de l'étranger se sont récemment imposées à notre réflexion critique. Croisant plusieurs approches (psychanalyse, philosophie, analyse du discours social, etc.), les collaborateurs de ce numéro interrogent le politique à l'oeuvre dans l'oeuvre, au moment de sa transformation. Comment l'écrivain se lie-t-il à ce sujet de la Nation, jusqu'à en faire sa chose ou à s'en faire le jouet, mauvais objet qui lui colle à la peau, qui parasite sa pensée et sa langue, qui affecte d'un trouble jusqu'à sa faculté d'expression ? Selon quelles figures, quelles images, quelles stratégies narratives ? Voilà quelques-unes des questions qui nous ont retenus ici.
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Études françaises. Volume 42, numéro 2, 2006
Isabelle Décarie, Eric Trudel, Olivier Asselin, Catherine Mavrikakis, Pierre Vilar, Ginette Michaud, Annabe Herzog
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 21 Février 2020
- 9782760641907
Les recherches récentes sur les relations entre la littérature et les arts, après s'être penchées sur l'impossibilité d'une correspondance véritable entre le visible et le lisible, semblent s'être intéressées tout dernièrement aux manières de détourner ces différentes apories. Plutôt que de vouloir poursuivre dans cette voie, nous avons voulu, avec ce numéro, nous placer dans un en-deçà de la théorisation, au plus près d'une certaine expérience du contact, plus proches de la scène où se nouent les liens entre la littérature et les arts, au moment singulier, fantasmé et fictif du toucher, du point de friction, devant les toiles, face aux photographies et aux sculptures, de plain-pied dans l'atelier. Nous avons voulu nous exposer à cette question qui prend ici de nombreuses tournures et nous avons convié les participants de ce numéro à explorer ce contact, dans ce que le mot a de plus corporel, dans ce qu'il a aussi de plus violent, d'imprévu, d'éprouvant, de spectral et d'imaginaire. Sans vouloir nier l'idée d'une rupture entre le visible et le lisible, cette question aura été moins importante que le pari de mettre au jour les possibles d'une telle rencontre.
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Études françaises. Volume 30, numéro 1, été 1994
Ginette Michaud, Nicole Deschamps, Jacques Brault, Jean Milly, Enid G. Marantz, Gilles Marcotte, Isabelle Daunais
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 5 Janvier 2023
- 9782760647251
De quoi ferait rêver la dernière page d'un livre sinon de recommencements ? Proust et Joyce, à ce point de vue, demeurent des maîtres. Lecteurs d'eux-mêmes ayant absorbé la tradition littéraire puis le savoir encyclopédique de leur temps, l'un et l'autre engagés dans un prodigieux work in progress, ils avaient compris que leur expérience de la lecture et de l'écriture était un lieu synaptique.