Sciences humaines
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Best-seller international, le petit livre rouge a été imprimé
à plus d'un milliard d'exemplaires. Ce recueil de citations
de Mao est rapidement devenu le manifeste de la Révolution
culturelle et un objet de culte aussi bien en Chine que pour les
maoïstes occidentaux.
Apparu en 1964, les Citations du président Mao Tsé-toung,
bréviaire inspiré des discours ou des oeuvres du fondateur de la
République populaire, est d'abord conçu comme un outil d'éducation
politique pour l'armée, puis devient l'« arme spirituelle » des gardes
rouges et le manuel de vie de 700 millions de Chinois. En Europe, il
séduit une partie des intellectuels, les « maos » français de Mai 68,
qui le rebaptisent « petit livre rouge » et en font le talisman de leur
propre « révolution », ignorants les atrocités commises par le régime
chinois.
Cinquante ans après le début de la Grande Révolution culturelle
prolétarienne et quarante ans après la mort de Mao Zedong, la journaliste
Pascale Nivelle raconte l'épopée de cette petite bible en vinyle
rouge vif qui a été, de Pékin à Paris, le coeur d'une immense et folle
passion collective. -
Crimes contre l'Humanité : Barbie, Touvier, Bousquet, Papon
Sorj Chalandon, Pascale Nivelle
- Plon (réédition numérique FeniXX)
- 18 Septembre 2019
- 9782259281379
Klaus Barbie, Paul Touvier, René Bousquet, Maurice Papon. Quatre hommes, quatre destins, un même crime. Face aux juges, le premier s'est refusé à admettre jusqu'à son identité. Confronté aux témoins directs, aux femmes et aux hommes suppliciés en sa présence, Klaus Barbie a prétendu s'appeler Klaus Altmann. Portrait d'un soldat vaincu. Paul Touvier, lui, a nié. Jusqu'au bout, psychopathe antisémite, maladroit et haineux, il a tenté de se dissimuler dans les replis du temps passé, appelant à son aide ceux qui estiment cette page d'histoire définitivement tournée. Portrait d'un homme traqué. Maurice Papon, lui, s'est battu. Fatigué, malade, il a contesté point par point chacun des mots de l'accusation, chacune des vérités de l'histoire. Portrait d'un fonctionnaire plein de zèle. René Bousquet, enfin, a croisé la mort avant la justice. Christian Didier, assassin illuminé, a décidé de frapper en solitaire, nous privant de la vérité. Quatre hommes. Echappés des procès de l'épuration, des justices expéditives. Quatre hommes rattrapés par le temps, par l'Histoire, par leurs victimes. Quatre procès des années 1980 et 1990 pour juger de l'accusation la plus grave qui soit : le crime contre l'humanité. Ce livre est un document. Audience après audience, chroniquées dans Libération, le long travail de la justice. Barbie, Touvier, Papon qui se défendent. Et aussi Didier le délirant, qui nous explique pourquoi il a tué Bousquet. Mais surtout, les mots des victimes, de simples gens, des survivants, venus à la barre les uns après les autre, chavirés, tremblants, encore meurtris, venus nous murmurer qu'un jour ils furent martyrisés pour la seule raison qu'ils étaient nés juifs.
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Les sarkozy ; une famille française
Pascale Nivelle, Elise Karlin
- Calmann-Lévy
- Biographies, Autobiographies
- 4 Octobre 2006
- 9782702145555
L'histoire française des Sarkozy commence en décembre 1948, lorsque Pal Sarkozy, réformé de la Légion étrangère, arrive à Paris. Il a faim, il a froid, il est seul et sans le sou. Presque soixante ans plus tard, son fils Nicolas rêve de dormir à l'Élysée. De Pal à Nicolas Sarkozy, une seule génération a tracé cette trajectoire inouïe.
Une famille française retrace la saga des Sarkozy, dans les steppes de la Hongrie impériale puis soviétique, et aussi à Salonique, en Corrèze pendant l'Occupation, à Paris, à Neuilly. À travers la France de Vichy, les Trente Glorieuses et les premières années de l'ascension de Nicolas Sarkozy se dessine le récit d'une famille singulière, avec ses victoires et ses mensonges. Repliée dans sa mémoire d'exil, la vérité de Pal Sarkozy s'effrite entre les mots : le château en Hongrie, la noblesse, la Légion, la réussite... À ses enfants de démêler le vrai du faux.
Andrée Sarkozy, la mère, fille d'un immigré juif, amoureuse du Hongrois flambeur et flamboyant, mariée puis abandonnée, s'est battue pour élever ses trois fils dans les beaux quartiers. Devenue avocate après son divorce, elle a imposé son énergie à ses proches, tandis que le grand-père, le docteur Benedict Mallah, veillait sur la nichée.
Dès l'enfance, Nicolas s'est construit en butte au père absent, dans la violence du ressentiment, souffrant de sa taille et de sa solitude. Il s'est fait une place tardive dans la famille, mais au premier rang, sous les projecteurs dont il a raffolé très vite. Rien ne le prédestinait à la politique, devenue dès l'adolescence une passion dévorante.
Parce qu'un homme est la somme de ses origines, parce que son destin sesquisse dès l'enfance, parce qu'il se bâtit sur ce qui est donné, ce qui est tu et ce qu'il faut prendre, raconter la famille de Nicolas Sarkozy, c'est une autre manière de parler de lui.