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Gallimard
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- Et toi, me consulte-t-il, tu ne veux vraiment rien faire ?
- Rien. La voie royale, il n'y a pas quatre chemins.
- Je voulais dire pour le dîner. Une tarte, un baba ?
Victoria est une jeune femme très occupée. À observer ses voisins depuis le balcon, à attendre un signe du destin - pas tellement à chercher du travail. Le balcon en question, c'est celui de Marc-Ange, son compagnon et ancien professeur de sociologie. Quelqu'un d'assez facile à vivre si ce n'est qu'il a un fils : le Petit, brillant sujet de dix ans prompt à donner son avis sur des questions extérieures à son champ d'expertise. Bref, chacun est à peu près à sa place. Jusqu'au jour où Victoria reçoit un signe qu'elle n'attendait pas. -
"Reine, c'est son prénom. Pas tout à fait jolie, pas encore, mais fière, du moins butée. Le nez bref, busqué, la peau parfaite et deux yeux sans aucun rapport : un bleu, un presque noir. L'un songeur, terrifié et l'autre qui vous emmerde."
À trente-deux ans, Reine, surdiplômée, vient de décrocher un énième poste haut-placé. Mais la mécanique de la réussite se grippe et la jeune femme en profite pour tout envoyer balader. La voilà libre de s'inventer une nouvelle vie, une fortune, un avenir. À ses côtés, un triomphe de la République, Étienne, trépigne sous les ordres d'un P-DG increvable, certain qu'il ferait mieux à sa place. Et puis Pierre, un mari raisonnable. Et bientôt Marin, une passion trouvée au bon moment - ou au pire, tout dépend de ce qu'on attend de l'amour. -
'Le vendredi soir, Ludivine met des fringues couvrantes, absolument pas pute, elle essuie son maquillage de bagnole volée dans les toilettes, elle marche en regardant ses godasses. Et ça fonctionne du tonnerre de Dieu. Sa mère l'attend au portail, elle lui refile un pain aux raisins en disant embrasse maman, ma puce, t'as bien travaillé, t'as bien mangé. Ludivine dit oui, la daronne doit penser super, elle est encore vierge, elle fera des études.'
Adolescent subversif et railleur, Fabien écrit d'un centre de repos, dont il ne pourra sortir que s'il raconte les événements qui l'y ont conduit. Sur des cahiers à carreaux, il adresse à sa psychiatre le récit mordant de sa vie dans une pension catholique en 1992. Mais aussi ses week-ends de fils unique, dont l'humour ne masque pas tout à fait le désarroi, au sein d'une famille décomposée par un mystérieux drame... -
'Paul était devant le poste, à mille lieues d'envisager qu'on pût lui réserver un anniversaire surprise fin juin, à lui, natif de février...'
Sur le toit-terrasse d'un hôtel parisien, en attendant qu'on leur serve quelque chose à boire et que Paul apparaisse au bras de Marguerite, les invités prennent possession des lieux. Peu à peu, la soirée dérive loin du projet initial.
À l'autre bout de la ville, Marguerite tente en vain de convaincre Paul de sortir sans dévoiler la surprise. C'est le début d'une guerre dont les proportions vont bientôt leur échapper à tous deux.
Maria Pourchet explore le fonctionnement d'un couple contemporain, les origines de son désastre mais aussi l'étendue des solitudes, chacun tentant d'échapper à l'autre, à la vérité, à lui-même. On rit à chaque page... non sans un certain effroi.