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georges henri dumont
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La vie quotidienne en Belgique sous Léopold II, (1865-1909)
Georges-Henri Dumont
- Marabout (réédition numérique FeniXX)
- Marabout université - Histoire
- 8 Octobre 2019
- 9791037605214
Quelques décennies après la conquête de son indépendance, la Belgique atteint un niveau de développement qui la situe au deuxième rang de la hiérarchie des grandes puissances industrielles du monde. Son armée paraît insignifiante ; pourtant, ni la France ni la Prusse n'osent l'affronter en 1870. Et, quasi sans le vouloir, ce petit pays reçoit de son souverain un immense territoire colonial au coeur de l'Afrique. Mais qui sont ces Belges sur qui règne Léopold II ? Comment vivent-ils ? A ces questions, Georges-H. Dumont répond en montrant la transformation des mentalités dans toutes les classes sociales. Il décrit la vie de Cour, le rôle de la grande bourgeoisie, la dure existence du monde ouvrier, la vie quotidienne de la paysannerie. Mais le règne de Léopold II, c'est aussi la « guerre scolaire », les premiers affrontements linguistiques, l'épanouissement de deux littératures, Bruxelles, capitale de l'art nouveau...
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« Puisque les serres d'or des aigles de l'Empire
Ne pouvaient déchirer les lions chargeant l'Escaut.
C'était d'Ostende et de son port et de ses eaux
Que s'en allaient vers l'Orient les blancs navires :
Ils partaient pour la Chine et touchaient Malabar,
Les mousses étaient fiers, les marins semblaient ivres
D'être au loin, n'importe où, sur la mer, et de vivre
Libres et fous, avec les mâts comme étendards. » Émile Verhaeren.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges-Henri Dumont est agrégé d'histoire (Université de Louvain), ancien conservateur aux Musées royaux d'Art et d'Histoire, professeur honoraire à l'Institut catholique des hautes études commerciales, il a dirigé le cabinet de plusieurs ministres de la Culture françaises en Belgique. Ancien membre du Conseil exécutif de l'UNESCO, il préside au sein de cette organisation le comité international pour l'édition de la monumentale Histoire du développement scientifique et culturel de l'humanité. Il est membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises. -
Mon ambition est d'offrir au lecteur une invitation au voyage en compagnie de quelques Belges qui n'étaient pas casaniers, qui, partis suivant l'ordre d'un prince ou de leur propre mouvement, avaient en commun le désir de se libérer des contraintes du quotidien, de mieux connaître des civilisations qui déconcertaient ou menaçaient les Occidentaux, d'affronter tous les risques, y compris ceux de l'esclavage, de découvrir et explorer des régions encore inconnues de notre planète bleue.
La Belgique indépendante n'avait que seize ans lorsque le baron Jules de Saint-Genois publia, dans une collection populaire de l'éditeur Jamar, deux petits volumes intitulés Les Voyageurs belges. Bien que non avouée, l'intention de l'auteur était évidemment patriotique. Il s'agissait de mettre en évidence des navigateurs, diplomates, missionnaires ou pèlerins ayant laissé la relation de leurs découvertes, le récit de leurs aventures, la description des pays qu'ils avaient parcourus et des moeurs des peuples rencontrés.
C'était assurément nouveau et connut un réel succès. Bien sûr, ne disposant pas toujours de sources crédibles, Jules de Saint-Genois a commis un certain nombre d'erreurs - il confond notamment Isaac et Jacques Lemaire en un seul personnage - mais son grand mérite demeure d'avoir traduit du latin, du flamand et du français médiéval les extraits qu'il a choisi de citer.
Les lectures épisodiques poursuivies depuis ma jeunesse - Jules de Saint-Genois y est pour quelque chose - m'ont amené à opérer une sélection à partir d'un certain nombre de critères. Sauf quelques exceptions comme les émigrations en Angleterre, en Europe centrale ou aux îles Açores, j'ai notamment privilégié les voyageurs et explorateurs qui ont laissé des écrits racontant leurs pérégrinations.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges-Henri Dumont est agrégé d'histoire (Université de Louvain), ancien conservateur aux Musées royaux d'Art et d'Histoire, professeur honoraire à l'Institut catholique des hautes études commerciales, il a dirigé le cabinet de plusieurs ministres de la Culture françaises en Belgique et est un ancien membre du Conseil exécutif de l'UNESCO. -
L'esprit partisan du roi des Pay-Bas qui réservait aux Hollandais la majorité des postes de commande de l'État, de l'administration et de l'armée, ne laissait aux jeunes intellectuels belges que deux débouchés : le barreau et le journalisme. Ils s'y jetèrent avec la fougue de leur âge, passionnés par le spectacle qu'offrait le monde puissamment travaillé par les ferments du libéralisme et du nationalisme. Dans le Mathieu Laensberg de Liège, fondé par Paul Devaux, Charles Rogier et Joseph Lebeau, les libéraux combattaient les abus du pouvoir et s'efforçaient de former un esprit public. À peu près en même temps, Sylvain Van de Weyer, Jean-Baptiste Nothomb, Édouard Ducpétiaux et Louis de Potter apportaient un sang nouveau au Courrier des Pays-Bas de Bruxelles et donnèrent une orientation plus hardie à la vieille gazette libérale. Dans les Journaux catholiques - Le Spectateur belge, Le Catholique des Pays-Bas, Le Courrier de la Meuse - Constantin de Gerlache, Félix de Merode, l'abbé de Haerne et autres Bartels réclamaient la liberté en tout et pour tous.
En se lisant et commentant réciproquement, journalistes libéraux et catholiques se sentirent de plus en plus proches. En 1828, l'union des opposants était conclue ; il ne lui manquait que le sceau final. Le gouvernement l'apposa en envoyant Louis de Potter dans la prison des Petits Carmes où se trouvait déjà Ducpétiaux accusé d'avoir critiqué le régime pénitentiaire !
La vigueur de la presse unioniste donna aux députés belges des États généraux, jusqu'alors assez effacés, une « espèce de fièvre du bien public ». Désormais l'assemblée ne se répartit plus en catholiques et en libéraux et calvinistes, mais en Belges et en Hollandais. En même temps que circulaient des pétitions en faveur de la liberté de la presse et de la fin du pouvoir personnel, les débats âpres et véhéments aux États généraux révélèrent le caractère inévitable du divorce. Aux premiers jours du printemps 1830, les diplomates habitués à flairer les catastrophes ne se faisaient plus aucune illusion sur l'avenir de l'amalgame...
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges-Henri Dumont est agrégé d'histoire (Université de Louvain), ancien conservateur aux Musées royaux d'Art et d'Histoire, professeur honoraire à l'Institut catholique des hautes études commerciales, il a dirigé le cabinet de plusieurs ministres de la Culture française en Belgique. Ancien membre du Conseil exécutif de l'UNESCO, il préside au sein de cette organisation le comité international pour l'édition de la monumentale Histoire du développement scientifique et culturel de l'humanité. Il est membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises. Parmi ses nombreux ouvrages, on notera sa Chronologie de la Belgique 1830 à nos jours (Le Cri), et son Histoire de Bruxelles (Le Cri). Son essai sur Léopold II (Fayard, 1990) a reçu le grand prix de la biographie de l'Académie française. -
Quoi de plus naturel qu'un écrivain dont l'imagination se trouve obligatoirement bridée lorsqu'il raconte et analyse les événements du passé, éprouve, à certains moments de sa vie, l'irrépressible désir de prendre la liberté comme horizon ? La liberté de s'imprégner de ce qui l'entoure ici et ailleurs, d'imaginer ce qui pourrait s'y passer, de pressentir le fantastique sous le réel. Si le contradictoire est incongru dans un ouvrage d'histoire, il ne l'est pas dans la fiction ; il suffit de changer les coordonnées ou d'en introduire de nouvelles. À la liberté choisie pour horizon s'ajoutent la poésie de sites longuement observés jusqu'à l'instant où l'inattendu fait tout basculer dans l'insolite ou le mystère, le plaisir d'écouter les vieux conteurs de légendes et aussi le bonheur de jouer avec les mots qui viennent à l'esprit, de les ordonner sans aucune contrainte mais sans égarement.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges-Henri Dumont est agrégé en histoire (Université de Louvain), ancien conservateur aux musées royaux d'Art et d'Histoire, professeur honoraire à l'Institut catholique des hautes études commerciales, il a dirigé le cabinet de plusieurs ministres de la Culture française en Belgique.
Il est actuellement secrétaire général de la Commission nationale de l'UNESCO et préside au sein de cette organisation, le comité international pour l'édition de la monumentale Histoire du développement scientifique et culturel de l'humanité. Il est membre de l'Académie royale de langue et de littérature française.
Parmi ses nombreux ouvrages, on notera Mémoires - De la paix scolaire à la tourmente congolaise, 1958-1960 (Le Cri, 1995), La Vie quotidienne en Belgique sous le règne de Léopold II, 1865-1909 (Le Cri, 1996), Histoire de Bruxelles (Le Cri, 1999), Marguerite de Parme, 1522-1586 (Le Cri, 1999), Histoire de la Belgique (Le Cri, 2000) et L'Épopée de la Compagnie d'Ostende, 1723-1727 (Le Cri, 2000). Son essai sur Léopold II (Fayard, 1990) a reçu le grand prix de la biographie de l'Académie française. -
Chronologie de la Belgique ; de 1830 à nos jours
Georges-henri Dumont
- Le Cri
- 24 Février 2017
- 9782390010555
À l'occasion des commémorations des 175 ans de la Belgique, redécouvrez ses événements marquants !
Cet ouvrage, qui peut se lire dans sa continuité, est conçu comme un outil qui permet de :
- replacer un personnage et/ou un événement dans leurs contextes historiques ;
- situer rapidement des faits politiques, économiques ou culturels qui ont jalonnés l'histoire de la Belgique ;
- se familiariser, grâce à des notices biographiques, avec les acteurs marquants de l'histoire ;
- retrouver, à l'aide de tableaux synoptiques, chronologiques ou index, les faits et acteurs replacés dans leur chronologie ;
- simplement suivre la chronologie afin de mémoriser de manière mnémotechnique l'enchaînement de l'histoire.
Conséquence d'un enseignement de l'Histoire qui, en l'absence générale de manuels, ne s'articule plus autour de dates précises mais découpe le passé en grands thèmes, effet indirect d'une culture en mosaïque diffusée par la télévision, on situe de plus en plus mal ce que l'on étudie, lit dans la presse ou voit sur le petit cran. Nombreux sont ceux qui s'en plaignent et souhaitent disposer de points de repère. Le présent ouvrage tente de leur en offrir pour ce qui concerne l'histoire de la Belgique de 1830 à nos jours.
Un ouvrage précis et didactique sur l'histoire de la Belgique !
EXTRAIT
L'esprit partisan du roi des Pays-Bas qui réservait aux Hollandais la majorité des postes de commande de l'État, de l'administration et de l'armée, ne laissait aux jeunes intellectuels belges que deux débouchés : le barreau et le journalisme. Ils s'y jetèrent avec la fougue de leur âge, passionnés par le spectacle qu'offrait le monde puissamment travaillé par les ferments du libéralisme et du nationalisme. Dans le Mathieu Laensberg de Liège, fondé par Paul Devaux, Charles Rogier et Joseph Lebeau, les libéraux combattaient les abus du pouvoir et s'efforçaient de former un esprit public. À peu près en même temps, Sylvain Van de Weyer, Jean-Baptiste Nothomb, Édouard Ducpétiaux et Louis de Potter apportaient un sang nouveau au Courrier des Pays-Bas de Bruxelles et donnèrent une orientation plus hardie à la vieille gazette libérale. Dans les Journaux catholiques - Le Spectateur belge, Le Catholique des Pays-Bas, Le Courrier de la Meuse - Constantin de Gerlache, Félix de Merode, l'abbé de Haerne et autres Bartels réclamaient la liberté en tout et pour tous.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Georges-Henri Dumont est agrégé en histoire (Université de Louvain), ancien conservateur aux musées royaux d'Art et d'Histoire, professeur honoraire à l'Institut catholique des hautes études commerciales, il a dirigé le cabinet de plusieurs ministres de la Culture française en Belgique. Ancien membre du Conseil Exécutif de l'Unesco, il préside au sein de cette organisation, le comité international pour l'édition de la monumentale Histoire du développement scientifique et culturel de l'humanité. Il est membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises. Parmi ses nombreux ouvrages, on notera son Histoire de Bruxelles, des origines à nos jours (Le Cri), et son Histoire de la Belgique (Le Cri). Son essai sur Léopold II (Fayard, 1990) a reçu le grand prix de la biographie de l'Académie française.