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PUF
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Voix de la terre : Douze portraits
Dominique Bourg
- PUF
- Classiques de l'écologie
- 24 Avril 2024
- 9782130865155
Aucun des combats conduits par les pionnières et pionniers de la pensée écologique rassemblés ici n'est clos. Il est toujours impérieux de se battre pour la biodiversité, pour le climat, contre une exploitation éhontée des ressources minières et l'extractivisme, contre une chasse imbécile, contre la déforestation ou les boisements monospécifiques, contre l'agrochimie et ses pesticides, contre une croissance tous azimuts et de plus en plus destructrice, contre les iniquités environnementales, etc. Il est toutefois une différence fondamentale entre le contexte au sein duquel elles et ils ont pensé l'écologie et le nôtre : leurs pires craintes sont désormais en cours de réalisation. Cet état de choses ne rend pas le combat de nos pionnières et pionniers vain, mais plus urgent que jamais. Plus que jamais en effet la Terre exige qu'on se soulève pour elle et pour nous. Elles et ils ont exprimé parmi les premiers ce soulèvement. Douze voix de la Terre sont ici réunies : Rachel Carson, Jean Dorst, Jacques Ellul et Bernard Charbonneau en un seul portrait, André Gorz, Alexandre Grothendieck, Ivan Illich, Hans Jonas, Bertrand de Jouvenel, Aldo Leopold, John Muir, Val Plumwood et Simone Weil.
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Histoire naturelle de l'urbanisation
Lewis Mumford
- PUF
- Classiques de l'écologie
- 12 Juillet 2023
- 9782130835622
Ce texte de Lewis Mumford de 1956, inédit en français, retrace l'histoire environnementale des villes et plus généralement de l'urbanisation, depuis leur apparition au Néolithique jusqu'aux mégalopoles du xxe siècle, en passant par les cités grecques, les villes médiévales et industrielles. Inspirée par George Perkins Marsh (auteur en 1864 de Man and Nature), cette analyse du fait urbain se veut écologique : en quoi l'urbanisation modifie-t-elle l'environnement, transforme-t-elle les paysages et reconfigure-t-elle les territoires ? Il y est ainsi question des relations villes/campagnes et de la bonne taille des villes.
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Cantique de Frère Soleil
François d'assise
- PUF
- Classiques de l'écologie
- 4 Octobre 2023
- 9782130849100
Dans l'imaginaire collectif, François d'Assise est par excellence le saint qui s'adresse aux animaux et salue tout être comme un « frère » ou une « soeur », jusqu'au feu destructeur. Cette attitude trouve sa plus haute expression dans un bref et saisissant poème qui fait la louange de Dieu à travers sa création. Saluant les astres puis les quatre éléments dont est constituée toute matière, le chant embrasse l'universalité des êtres, avant de se tourner vers ceux qui souffrent et pardonnent par amour. Éclairé par d'autres écrits et quelques récits d'épisodes de sa vie, le Cantique de frère Soleil offre un témoignage remarquable d'un versant de la tradition chrétienne qui invite à la paix, à l'humilité et à la fraternité avec tous les hôtes de la planète. Au coeur du désastre causé par la société industrielle, cette façon d'être au monde est sans doute plus que jamais d'actualité.
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Pour André Gorz, défense du « monde vécu » et défense du « milieu naturel » sont les deux faces d'une même résistance. Il inscrit la question écologique dans le cadre plus vaste de la domination des « systèmes » (marché capitaliste et administration étatique) sur le « monde vécu ». Tandis que le capital, à l'accroissement illimité, menace la nature qu'il pille autant que la société qu'il manipule, l'autogestion est une autolimitation, selon le « principe de suffisance » : une gestion raisonnable et un lissage des richesses atténuent les tensions sociales et préservent les ressources naturelles. Le choix de la décroissance est un arbitrage démocratique entre efforts consentis et besoins reconnus, qui assure tout à la fois moins de charge de travail (redistribué), plus d'autonomie (espaces coopératifs) et de sécurité (revenu garanti), et qui laisse leur temps aux activités qui valent pour elles-mêmes.
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Préserver les solitudes ; parcs et forêts de l'ouest sauvage
John Muir, Thierry Paquot
- PUF
- Classiques de l'écologie
- 14 Octobre 2020
- 9782130826705
Ce texte vibrant est un chant à la gloire de la wilderness, cette nature pas encore totalement dénaturée par les activités humaines. Les forêts profondes aux essences variées, les lacs miroitants, les ruisseaux murmurants et les cascades toniques, les montagnes imposantes participent, avec grâce et mystère, aux paysages américains traversés trop vite par une humanité plus préoccupée par ce que l'économie pourrait en retirer que par la beauté encore sauvage, inutile et gratuite, qu'ils offrent. John Muir, qui connait parfaitement ces lieux de solitude, nous les décrit avec précision et amour, inquiet de leur devenir, alors que retentissent les coups des haches des bûcherons...Comment les protéger d'interventions fatales ? En les sanctuarisant comme parcs naturels nationaux, ouverts néanmoins au tourisme ? Un article inédit en français de John Muir, présenté et commenté par Thierry Paquot
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En février 1985, Val Plumwood échappe à une mort certaine. Alors qu'elle est saisie par un crocodile dans le parc National du Kakadu, en une fraction de seconde, l'ordre établi entre humain et nature est renversé. Comment pouvait-elle, en tant qu'être humain, ne revêtir que le statut d'un repas ? Cette rencontre confronta ce savoir « désincarné » à une strate plus profonde de sa conscience : une strate culturelle, dont la spécificité est de considérer l'humain au-dessus et hors du reste de la nature. Débusquer les mécanismes régissant ce piège, soit l'incompréhension de notre situation écologique, occupera l'ensemble de la carrière de l'Australienne. Elle lègue un diagnostic précieux, d'une grande rigueur intellectuelle et à la hauteur d'une pathologie dont la complexité et l'enchevêtrement des causes ne sauraient se satisfaire de réponses trop réductrices. L'ouvrage restitue les éléments essentiels de ce travail de longue haleine tout autant que des propositions fécondes pour habiter la communauté écologique dans un dialogue renouvelé et réunissant une pluralité d'êtres animés.
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Les racines historiques de notre crise écologique
Lynn T. White
- PUF
- Classiques de l'écologie
- 20 Février 2019
- 9782130813262
Quelles sont les racines historiques du cataclysme écologique qui se prépare ? Lynn White est allé les trouver dans le puits culturel de l'Occident : le christianisme anthropocentré porte les gènes de l'accaparement et de la destruction de la planète. Sa conférence à l'origine de ce texte a été prononcée le 26 décembre 1966 à Washington, devant l'assemblée annuelle de l'American Association for the Advancement of Science. L'ouvrage s'ouvre sur une introduction de Dominique Bourg à l'article célèbre de Lynn White, repris par la prestigieuse revue Science en mars 1967. Il s'agit de faire comprendre aux lecteurs l'importance de cet article, qui fonde et inaugure la mise en relation de la religion et de l'économie, relation qui inspirera nombre de penseurs contemporains de l'écologie. La deuxième partie n'est autre qu'une traduction du texte par Jacques Grinevald. La troisième partie, par Dominique Bourg, retrace l'histoire des débats critiques auxquels cet article a donné lieu depuis cinquante ans. L'apport de Lynn White est ainsi circonscrit et discuté, et en un sens prolongé.
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Paru en 1968, Tragedy of the commons est ici pour la première fois traduit dans son intégralité. Garrett Hardin y montre comment une situation de libre accès à une ressource limitée, et pour laquelle la demande est forte, mène inévitablement à sa surexploitation et à sa disparition. Dans une telle situation, le progrès technique devient alors un accélérateur d'épuisement irréversible, et non plus une réponse à un problème. Il apparaît alors - et c'est pour ainsi dire pour la première fois - que certains problèmes ne disposent d'aucune solution technologique, et que les biens communs demandent une gestion et une législation particulières devenues urgentes.
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Détérioration matérielle de la planète
Charles Fourier
- PUF
- Classiques de l'écologie
- 27 Novembre 2024
- 9782130874126
Depuis des décennies, le système Terre se dégrade dramatiquement. Vagues de chaleur, sécheresses, mégafeux, inondations hors norme, effondrement des populations d'insectes... autant de signaux dénoncés par la communauté scientifique contemporaine, résultant du substrat énergétique et matériel de nos modes de vie actuels et de la manière dont ceux-ci envahissent les territoires les plus divers et reculés. Or, il y a deux siècles de cela, Charles Fourier, théoricien social des passions humaines, avait déjà l'intuition de cette chaîne de destructions. Dans son oeuvre au titre évocateur, Destruction matérielle de la planète (1847), il est question autant de faits « climatériques » et d'inquiétudes relatives aux « vagues de froid », à la « culture de l'oranger en Provence », que des passions de la Terre. Déployant une vision cosmogonique, ce génie créatif oppose un démenti au dualisme alors triomphant. Établissant un parallèle entre la condition des femmes et celle de la Terre oppressée, posant l'association comme modèle économique émancipateur, cet avant-gardiste pense dans un même mouvement la libération de la Terre et celle des êtres humains.