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PUF
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La crise écologique de la raison
Val Plumwood
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 10 Janvier 2024
- 9782130860662
« La crise écologique est une crise de la raison. La raison a été transformée en véhicule de domination et de mort, mais elle peut et doit devenir un véhicule de libération et de vie. »? V. P. La dérive rationaliste de la culture occidentale a donné lieu à de dangereuses formes de déni écologique, qui s'étendent à des domaines aussi variés que l'économie, la politique, la science, l'éthique et la spiritualité. Le désastre écologique est ainsi à mettre au compte de cette raison malade - dualiste, patriarcale et impériale. Nous nous faisons également, selon Plumwood, une fausse idée de notre identité - à commencer par un sentiment illusoire d'indépendance vis-à-vis de la nature et des lieux. En analysant l'édifice mortifère de la rationalité moderne et de sa science, l'autrice définit ce que serait une raison écologique et la montre à l'oeuvre, dans un texte puissant et acéré. La Crise écologique de la raison dessine une image radicalement nouvelle de la façon dont notre culture doit changer pour devenir écologiquement rationnelle. Comme la Critique de la raison pure à une autre époque, ce livre entend ouvrir une nouvelle ère pour la rationalité.
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Le musée monde : l'art comme écologie
Guillaume Logé
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 24 Août 2022
- 9782130833918
Et s'il y avait, dans la richesse universelle des oeuvres d'art, matière à repenser le monde et l'écologie?? Et si une telle invitation tenait de la vocation originelle du musée ramenée à aujourd'hui?? Le musée monde traverse les styles, les époques, les disciplines. Il accouche d'une attitude, d'un regard mettant au jour des dimensions de l'art encore trop peu sollicitées. Il amène à réfléchir autrement à notre appartenance à la Terre. Il suscite de nouvelles perspectives et de nouveaux émerveillements à une heure de l'histoire où le besoin d'horizons n'a peut-être jamais été aussi fort. Le musée monde rassemble des artistes célèbres aussi bien que plus confidentiels. La voix de la poésie, indispensable, ne cesse de résonner dans ses salles. À la diversité des cultures et des aires géographiques répond celle des arts, de la préhistoire à nos jours. On y trouve de la peinture, de la sculpture, du cinéma, du bio-art, des jardins, de la musique... et même de la musique en provenance des étoiles. En contrepoint, toujours, les lumières de la philosophie et des sciences. Le musée monde n'impose rien au lecteur, tout au contraire?: il lui propose de s'approprier sa méthode et, à son tour, de s'interroger sur les rapports au monde que l'art met en forme et sur ce qu'ils peuvent nous apprendre.
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Serge Moscovici et la nature du mouvement écologiste : Une épistemologie psychopolitique
Corine Pelluchon, Floran Augagneur
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 31 Janvier 2024
- 9782130857372
Pourquoi l'écologie, en France, est-elle si ancrée à gauche et proche de certains mouvements féministes ? Pourquoi les écologistes peinent-ils à convaincre et à obtenir des transformations à la hauteur des enjeux ? Les nouvelles formes d'activisme environnemental seront-elles efficaces ? Des réponses à ces questions, brûlantes d'actualité, peuvent être apportées par le parcours intellectuel et militant d'un pionnier méconnu de l'écologie : Serge Moscovici. Cet exilé roumain, devenu monument de la pensée au XXe siècle, a en effet, dès les années 1960, conceptualisé la nature du mouvement écologiste - la nature défendue par le mouvement écologiste aussi bien que l'essence de ce mouvement. Retraçant le cheminement intellectuel de Moscovici tout en faisant dialoguer son oeuvre avec celle des auteurs qui l'ont nourri (Durkheim, Freud, Marx, Beauvoir, Eaubonne...), cette enquête donne à découvrir une oeuvre foisonnante, originale et incroyablement contemporaine.
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éloge des limites : par-delà Malthus
Giorgos Kallis
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 21 Septembre 2022
- 9782130833260
La thèse défendue dans cet ouvrage peut sembler paradoxale : le monde est abondant mais nous ne pouvons nous construire et nous épanouir qu'avec l'autolimitation. Ce sont nos désirs illimités qui font surgir les limites. À partir de la lecture de Malthus, Giorgos Kallis montre que, contrairement à la doxa, Malthus était un « prophète » de la croissance : il n'existait pour lui aucune limite naturelle à la production alimentaire. Il n'était pas non plus opposé à la croissance démographique, si celle-ci était précédée de la croissance de la production alimentaire. La différence entre croissance arithmétique de la production alimentaire et géométrique de la population signifiait pour lui que la population ne peut croître longuement sans régulation. Pour ses successeurs, seul un accroissement de la production permettrait de s'affranchir de la rareté. Mais ce serait reproduire l'illusion malthusienne, car le progrès technologique accroit nos besoins à son rythme. Avec l'économie néoclassique, c'est la technologie qui joue le rôle que jouait pour Malthus la production alimentaire. Héraut de la décroissance, Giorgos Kallis nous propose ici un manifeste pour une autolimitation et une transformation de la société. Il est urgent de sortir de ce cadre de pensée et d'interroger nos besoins et leur prétendue illimitation.
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L'écologie intégrale ; pour une société permacirculaire
Christian Arnsperger, Dominique Bourg
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 4 Octobre 2017
- 9782130800194
La transition numérique mondiale s'accélère tandis que la transition écologique, au mieux, marque le pas. Cette situation ne sera pas longtemps soutenable. Il importe de se donner le plus rapidement possible un objectif collectif qui corresponde enfin à ce qu'exige l'état de dégradation du système-Terre. Comment concilier une empreinte écologique radicalement réduite avec la pluralité actuelle de nos sociétés et de leur tissu économique ?La réponse se trouve du côté d'une économie permacirculaire : le respect strict des limites planétaires exige, pour les pays riches, des métabolismes circulaires, mais aussi une réduction nette du substrat matériel de leurs activités - donc une décroissance - et une ouverture à l'expérimentation technologique et sociale la plus large possible. Cet ouvrage propose un cadre politique et éthique détaillé visant à bâtir progressivement, dans le respect du pluralisme moderne, une économie authentiquement durable.
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Faire face à l'effondrement ; politique de la catastrophe
Luc Semal
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 13 Mars 2019
- 9782130818748
Un vent de catastrophisme souffle aujourd'hui sur les mobilisations écologistes, et notamment sur sa jeunesse. Parce que nous n'avons pas su nous adapter, l'effondrement à moyen terme de nos sociétés s'est transformé en quasi-certitude. La perspective catastrophiste est loin d'être anodine. Elle fait partie intégrante des théories et des mobilisations écologistes depuis un demi-siècle. Et loin de déboucher nécessairement sur une rhétorique sacrificielle, elle peut constituer un aiguillon démocratique pour aider un collectif à réagencer ses théories, ses pratiques et ses projets politiques dans un sens plus compatible avec la réalité du contexte écologique et matériel qui s'annonce. Elle pourrait enfin permettre aux démocraties modernes de se réinventer par la formulation d'un projet qui, sans renoncer aux idéaux de liberté et d'égalité, prendrait en revanche ses distances avec son imaginaire trop continuiste, dans une forme - à ce jour inexistante - de démocratie post-pétrole et post-croissance.
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La démocratie environnementale : préserver notre part de nature
Eric Pommier
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 2 Mars 2022
- 9782130832713
Face aux menaces systémiques, notre époque est de plus en plus consciente de la nécessité de faire droit à un principe de responsabilité à l'égard des générations futures, de la vie et de la Terre. Mais cette prise de conscience soulève bien des difficultés. Comment peut-on représenter les intérêts des générations futures puisqu'elles ne sont pas encore nées? Et comment défendre les intérêts des vivants et de la Terre puisqu'ils ne sont pas sujets de droit ? Que penser d'un régime qui prétendrait défendre de tels intérêts au détriment des droits des sujets classiques, à savoir les hommes contemporains ? Faut-il en conclure que la nouvelle exigence éthique n'est qu'une utopie irréalisable ? Eric Pommier dépasse dans cet ouvrage ce hiatus et propose les voies d'une réconciliation grâce au concept de démocratie environnementale.
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Ce que nature sait ; la révolution combinatoire de la biologie et ses dangers
Nicolas Bouleau
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 27 Janvier 2021
- 9782130826996
Tout comme les travaux de Darwin, la révolution provoquée par la découverte de la double hélice, en 1953, tient à l'ordre de grandeur vertigineux des possibilités combinatoires. Le vivant que nous connaissons n'est qu'une infime partie de ce qui est concevable. Ces ADN qui n'existent pas, et qui pour beaucoup d'entre eux n'ont jamais existé, posent la question majeure de la rencontre fortuite de molécules artificielles avec l'existant. Cette problématique, unique dans l'histoire, interroge la notion de providence qui est en balance avec celle de précaution. Au-delà des religions, bien des scientifiques ont une vision providentielle du progrès technique. C'est le cas en biologie de synthèse lorsque des chercheurs procèdent à des « essais pour voir », mais la résilience de la nature n'a pas été façonnée pour réagir à des artefacts. C'est une des raisons pour laquelle il est facile de la mutiler mais impossible de la refaire. Si la biologie est pertinente pour prendre soin du vivant existant, le blanc-seing que les chercheurs se donnent pour l'inventer est infondé. Et on peut postuler les risques qui ne tarderont plus à apparaître désormais, depuis que des jumelles génétiquement modifiées sont nées en catimini en Chine.
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Pour une philosophie de l'anthropocène
Alexander Federau
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 4 Octobre 2017
- 9782130800170
La pression que les activités humaines font peser sur le Système Terre s'accroît si vite que les sciences de la Terre annoncent l'entrée dans une nouvelle époque géologique. L'anthropocène, âge de l'homme, est ainsi le temps où les effets conjugués de la consommation, de la technologie et de la démographie deviennent la force géologique dominante.Au croisement des temps géologique et historique, le récit que propose l'anthropocène est controversé. Sommes-nous les héros de cette nouvelle époque ? Ou les bâtisseurs d'un nouvel âge de pierre, avec une planète de plus en plus hostile et un accès raréfié aux ressources ? Finalement, qui est cet homme que mettent en scène les discours sur l'anthropocène ?En montrant que nous arrivons au terme d'un long parcours, celui de la modernité, cet ouvrage ouvre une réflexion philosophique sur un monde où l'entrelacs nature-société est devenu inextricable.
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L'anthropocène rend la Cité des hommes vulnérable, avec un dérèglement climatique qui globalise les risques de guerres civiles et de catastrophes environnementales. En à peine quelques siècles, la Modernité, qui a fait de l'accumulation sans fin de l'excédent d'énergie la solution pour durer dans la paix, a trahi sa promesse, et éviter l'effondrement de notre civilisation est à présent une urgence collective. Or, la Modernité était déjà une réponse face à un risque antérieur d'effondrement, produit par le gouvernement classique de l'excédent, fondé sur la consumation du trop-plein et incapable de contenir les guerres civiles des XVIe-XVIIIe siècles. Survivre à l'anthropocène revient donc à bâtir un gouvernement enfin durable de l'excédent, c'est-à-dire une théorie de l'écologie politique qui permette à la fois de réduire le risque d'effondrement hérité de l'ère moderne sans pour autant réactiver la menace de guerre civile issue de l'ère classique.
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Enraciner l'agriculture ; société et systèmes agricoles, du néolithique à l'anthropocène
Matthieu Calame
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 23 Septembre 2020
- 9782130818304
Depuis l'alerte de la biologiste Rachel Carson, prédisant dès 1962 des printemps silencieux, beaucoup d'efforts ont été accomplis pour réorienter les politiques agricoles. En vain. Pourquoi ? En partant d'une remarque d'Edgar Pisani selon laquelle « le problème agricole n'est que l'un des aspects de la crise que le monde connaît », l'auteur analyse à travers quatre types de sociétés - les communautés paysannes néolithiques, les empires agraires, les thalassocraties marchandes et les états industriels - la correspondance entre sociétés et agricultures, notamment en termes de représentation du monde et d'organisation. Chaque société est dominée par un motif : domestication, hiérarchisation, manipulation, artificialisation. La société écologique devra s'inscrire sous le motif de la cohabitation. En partant des écrits et pratiques actuels qui préfigurent les sociétés écologiques, l'auteur esquisse une agriculture et une alimentation de la cohabitation et les politiques qui permettront leur généralisation.
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Cet ouvrage prend au sérieux le concept de « société du risque » d'Ulrich Beck (1986) et s'interroge sur ce que nous avons appris depuis les années 1980.Quelle est la réalité des changements qui ont eu cours dans les années 1970-80 ? A-t-on assisté à une montée générale des incertitudes liées au processus de modernisation, à une prise de conscience collective de la vulnérabilité des sociétés contemporaines, ou au passage d'une société du progrès à une société du risque où l'on sait le caractère fondamentalement ambivalent des changements scientifiques et techniques ? Si ces années ont été celles d'une prise de conscience des dégâts du « progrès », comment expliquer le tournant néo-libéral qui l'ont accompagnée et dont les effets dévastateurs se déroulent sous nos yeux? Les questions abordées sont également réflexives. Que peut-on dire de l'emprise de la notion de risque en sciences sociales, des approches qu'elle a permises, des objets qu'elle a rendus visibles. Mais aussi des objets qu'elle contribue à invisibiliser. Les « nouveaux risques » ne masquent-ils pas des risques plus anciens comme les risques sociaux? Quelle est la politique de la connaissance liée au concept de société du risque? La notion de risques a-t-elle ouvert de nouveaux horizons et lesquels?
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Les catastrophes paraissent absurdes, impossibles et impensables, mais elles surgissent. C'est inévitable. À chaque fois et chacune à leur manière, les sociétés humaines parviennent à surmonter la stupeur et l'effroi, puis à refonder un sens à leur existence. Comment ?Pour y répondre l'auteur étudie la fabrique et la perte du sens dans de nombreuses situations : face à des événements de grande ampleur, tragiques et soudain (séisme au Japon en 1855, éruption à Ambrym en 1913, coulée de boue au Vargas en 1999, tsunami en Indonésie en 2005, attentat à New-York en 2011, etc.) ; au long de processus infra-ordinaires (chaos quantique, mort cellulaire, radioactivité,) ; supra-ordinaires (épidémies, pollution globalisée, changement climatique, etc.). Il apparaît que le sens des aléas majeurs, jamais plein ni tout à fait satisfait, émerge au long d'un conflit de stratégies et d'écologies sociales qui « organisent » leur dispute au travers de dispositifs « dédiés ».
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Le développement durable ; une nouvelle affaire d'Etat
Pierre Lascoumes, Laure Bonnaud
- PUF
- Ecologie en questions (L')
- 3 Avril 2014
- 9782130632177
Le développement durable est devenu un slogan aussi flou que prégnant qui conduit souvent à des décisions inattendues. C'est le cas pour la fusion de deux frères ennemis : les ministères de l'équipement et de l'écologie.Le livre montre le contexte politique particulier qui a inscrit cette vaste réforme à la fois comme une action symétrique au Grenelle de l'environnement et comme l'affirmation d'une écologie de droite. Au-delà de ce volontarisme, il souligne l'importance des facteurs historiques et des enjeux professionnels qui ont rendu possible cette fusion présentée comme un modèle réussi de modernisation de l'État.L'analyse est menée à trois niveaux : la réforme des structures centrales du ministère ; celle des services territoriaux (essentiellement régionaux) ; enfin, celle des principaux acteurs ayant concrétisé cette vaste série de changements.