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Des mers et des océans aux piscines chlorées en passant par les thermes antiques, la nage fait partie de l'histoire et de la culture de l'humanité dans toutes ses dimensions !
Voici probablement le plus beau livre écrit sur la nage, les plongeurs et les nageurs. Paru en 1992, Héros et Nageurs a d'emblée été salué comme tel par la critique anglaise et américaine. Panorama complet de la discipline, il entrelace tout à la fois l'histoire, la géographie - de la Grèce à la Polynésie -, la littérature - d'Homère à Patrick Leigh Fermor -, le cinéma, l'histoire de la peinture et bien sûr le sport. Depuis les Grecs et les Romains jusqu'aux Jeux Olympiques, des Anglais qui réinventent l'art de nager à l'orée du XIXe siècle en passant par le romantisme allemand, de l'art du plongeon suédois à l'école de natation japonaise, des fleuves des Indiens d'Amérique à la Californie de Johnny Weissmuller, ce livre nous propose surtout une psychanalyse, une « quête spirituelle de l'eau » : il nous plonge dans de profonds étangs au coeur de nos propres têtes. Charles Sprawson s'inscrit dans le sillage des plus grands auteurs - Goethe, Byron, Gide, Jack London, Pouchkine, Kevin Andrews ou Mishima - et nous fait comprendre qu'ils furent aussi des nageurs. Ils nous ont appris que l'immersion est une échappatoire vers le sublime et l'héroïque.
Traduit en italien et en allemand, voici la première édition française de ce magnifique récit, devenu livre culte.
Paru en 1992, ce récit historique de Charles Sprawson a été salué par la critique anglaise et américaine. Un panorama de la natation devenu culte et traduit pour la première fois en français !
EXTRAIT
Nous sommes allés nous restaurer dans le jardin de Butterfields, qui fut jadis la maison d'Errol Flynn, à l'angle de Sunset et Olive. Rose ne s'en tenait plus aux algues, aux graines de sésame et de tournesol. Sous les orangers, il évoqua tranquillement ses premiers souvenirs d'enfance en Australie, quand il nageait dans le réservoir de Manly, dans le bassin naturel de Bondi Beach, où les vagues passaient par-dessus les parois et le propulsaient dans un sens, vers des temps extraordinairement rapides. Les expériences les plus intenses avaient été des bains très matinaux dans le port de Sydney, où l'eau était suave, sa texture soyeuse, quand nager ressemblait à « une aventure dans un autre monde », notamment à Noël quand les fortes marées « King » affluaient du Pacifique. C'était dans ces conditions qu'il jugeait avoir fait ses meilleurs temps, avec un sentiment d'euphorie qu'il n'avait jamais vraiment connu dans une piscine faite de main d'homme. Pour Rose, nager supposait une implication sensuelle intense, une suite rythmée de sons à mesure que les mains tranchent l'eau qui passe sous le corps et forme une vague contre le côté du visage. Le rythme réduit l'effort. Avant la course, il écoutait une musique particulière proche du rythme de sa battue. La chanson de Glenn Miller, In the Mood, lui correspondait parfaitement. La principale qualité indispensable au nageur, continua-t-il, c'est le « sens de l'eau ». Il doit se servir des bras et des jambes comme un poisson de ses nageoires, être capable de ressentir la pression de l'eau sur les mains, de la retenir dans la paume tout en la retirant sans qu'elle puisse lui glisser entre les doigts.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Une ode merveilleuse à la nage [...] Avec Charles Sprawson, et le poète Swinburne pour guide, on s'immerge dans « un monde bien plus glorieux que celui dont Dante lui-même a rêvé dans son paradis » - l'expérience est initiatique, inoubliable. - Nathalie Crom, Telerama