Histoire de l'Europe
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Les Relations franco-soviétiques (1917-1924)
Hogenhuis-Seliv
- FeniXX réédition numérique (Publications de la Sorbonne)
- Publications de la Sorbonne
- 26 Novembre 2015
- 9782402039536
Alliée du tsar, la France ne pouvait devenir l'amie des Soviets. Elle ne leur pardonnait pas d'avoir signé une paix séparée à Brest-Litovsket de ruiner ses nationaux en confisquant leurs biens ou en répudiant les emprunts. Les Russes s'estimaient délivrés de leurs obligations, ayant acquitté de leur sang les arrérages : un malentendu total s'installe dans les relations de la France avec les Russes, qu'ils soient blancs ou bolcheviks. Les velléités d'hégémonie en Ukraine ne facilitent pas le règlement du contentieux. Tandis que la France officiellement se drape dans sa dignité, d'autres concurrents la supplantent à Moscou. Poincaré n'est pas le dernier à s'en alarmer. Il s'emploie à revenir sur cet échec, mais la France en 1924 n'est plus de force à exiger son dû. Herriot, résigné, passe l'éponge et saute le pas, à l'heure où de nouvelles priorités s'imposent.
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Histoire de l'art, Paris 1940-1944 : ordre national, traditions et modernités
Bertrand Dorlea
- FeniXX réédition numérique (Publications de la Sorbonne)
- 14 Mai 2016
- 9782402108775
L'intérêt majeur de l'étude à laquelle Laurence Bertrand Dorléac s'est consacrée résulte, me semble-t-il, de la double analyse dont elle procède, à la croisée de l'histoire de l'art et de l'histoire des idées politiques. Celle-ci se nourrit d'ordinaire au corpus des oeuvres écrites : essais, romans, articles, manifestes, discours en tous genres... Mais le va-et-vient de l'auteur entre les proclamations théoriques, les institutions et les réalisations artistiques, nous remet en mémoire l'importance des arts plastiques dans la Révolution nationale. En même temps, Laurence Bertrand Dorléac nous fait mesurer l'écart durable entre les intentions du nouvel « État français » et le bilan de ses oeuvres ; en quoi ce livre apporte une contribution supplémentaire à notre connaissance des « années noires ». En ce domaine comme en d'autres mieux connus, les projets totalitaires du vichysme se sont heurtés à des pesanteurs héritées autant qu'à des conjonctures contraignantes (...). C'est une contradiction permanente du nationalisme français, l'idéologie vichyste, glorifiant le retour à la terre et l'antimodernisme, contribuait à la propre sclérose d'une société condamnée, au nom de la cohésion, à l'immobilisme et à la reproduction. Plus ou moins conscients qu'un retour au passé contient le risque d'un vieillissement, les promoteurs du régime ne peuvent exclure complètement la modernité - et l'auteur de nous montrer les failles à travers lesquelles les avant-gardes continuent à s'exprimer (...). Laurence Bertrand Dorléac a réalisé la première étude de fond sur cette histoire. La richesse de sa documentation et la sagacité de ses analyses font de son travail un livre de référence. Michel Winock.