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Institut de la gestion publique et du développement économique
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Pierre Uri : Le parcours d'un fondateur de l'Europe
Alessandro Giacone
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 14 Novembre 2023
- 9782111621169
Pierre Uri (1911-1992), normalien, agrégé de philosophie et économiste, méritait que son parcours et sa contribution à la reconstruction de la France et à l'édification de l'Europe soient mieux connus. Collaborateur de François Perroux à la Libération, il rejoint Jean Monnet au Plan, où il dresse les premiers comptes de la Nation. Associé dès le début au Plan Schuman, il prend une large part à la négociation du traité de Paris puis dans sa mise en oeuvre à la Ceca. Auteur du rapport Spaak, il joue un rôle décisif dans l'introduction du Marché commun à la conférence de Messine puis dans les négociations des traités de Rome qui instituent la CEE et l'Euratom. À partir de là, ses activités se multiplient : expert international, il est l'auteur de nombreux rapports pour la Commission européenne comme pour les Nations unies ; éditorialiste et essayiste, il a été aussi professeur à l'ENA, à l'université Paris Dauphine et membre du Conseil économique et social. Théoricien et homme d'action, soucieux d'égalité et de justice, Pierre Uri a été membre du Club Jean-Moulin puis du Parti socialiste. Après avoir conçu le programme fiscal de la CGT après la guerre, il a multiplié les projets pour réformer la fiscalité en France comme en Europe et inspiré de nombreux programmes politiques. Couvrant quatre décennies, l'action de ce fondateur de l'Europe est retracée dans ce volume où sont publiés les actes du colloque qui lui a été consacré en novembre 2021 à l'occasion du 110e anniversaire de sa naissance.
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L'état des finances publiques en France : comprendre les dynamiques du long XXe siècle
Fabien Cardoni, Michel Margairaz, Collectif
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 28 Juin 2022
- 9782111621060
Le siècle dernier a connu de grands bouleversements financiers. Les textes de chercheuses et chercheurs de diverses disciplines rassemblés ici retracent, dans un langage accessible à tous, les évolutions majeures des institutions, des normes, des acteurs, des outils et des pratiques qui caractérisent le système des finances publiques en France. Ce volume met en perspective séculaire la gestion de la dette, le financement étatique de l'économie, la dimension politique du droit financier, l'extension des programmations budgétaires de tout type, mais également les conséquences des guerres et de la construction européenne sur les finances de l'État. À ces analyses s'ajoutent des études de cas sur les modes de financement de la statistique publique et des politiques en matière de culture et d'éducation, respectivement le moins doté et le plus important des postes budgétaires. Cet ouvrage de synthèse dessine à la fois une histoire de l'État par ses finances publiques et une histoire financière d'un long xxe siècle (des années 1880 aux années 2020). Cette double approche permet notamment de mieux comprendre l'état des finances publiques d'aujourd'hui.
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Les crises de la dette publique, XVIIIe-XXIe siècle
Gérard Beaur, Laure Quennouelle-Corre, Collectif
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 12 Décembre 2019
- 9782111294684
Ce livre a pour objectif de soumettre à l'expertise des historiens la question qui agite autant le monde savant que les politiques, les citoyens et les médias : comment un État ou un groupe d'États peut-il entrer dans une crise de la dette publique et comment peut-il s'en sortir ? Il semble bien en effet que les historiens disposent d'un vaste champ expérimental, susceptible d'autoriser les comparaisons dans le temps et dans l'espace. Au-delà des variations fortes du contexte dans lequel leurs observations s'insèrent, leurs constats peuvent ainsi entrer en résonance avec les théories ou les faits énoncés ou révélés par les économistes et les sociologues, ouvrant ainsi la voie à un véritable dialogue interdisciplinaire. Les exemples ne manquent pas, ils foisonnent, de moments critiques où les États se sont trouvés dans une situation de surendettement qu'ils ne parvenaient plus à surmonter. Ce livre entend rendre compte de ces épisodes sans doute improprement appelés « crises ». Il s'agit, en effet, d'interroger les auteurs sur un faisceau d'expériences historiques depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours, et de leur demander d'analyser à la fois les évolutions qui ont conduit à une montée de la dette publique et les remèdes qui ont pu être appliqués pour tenter de la juguler. De l'Amérique latine à la Russie, le spectre géographique de cette publication a une large portée internationale, l'ouvrage ne délivre certes pas de recettes mais apporte un nouvel éclairage sur des processus qui peuvent faire déraper la dette publique et sur les méthodes employées pour la réduire, l'endiguer, voire l'annuler.
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L'émergence de nouveaux marchés
Manuela Martini, Catherine Virlouvet
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 19 Septembre 2024
- 9782111621190
De l'Antiquité à la fin du XXe siècle, cet ouvrage traite des conditions de naissance des marchés et des échanges commerciaux, en France, en Europe et entre l'Europe et le reste du monde (Russie, Inde, Chine, Amérique du Nord, Mexique). Il retrace l'histoire des pratiques alimentaires (thé, blé, poivre, neige et glace...) et culturelles (vêtements, caméras pour particuliers, « malbouffe », mangas...). Il se penche également sur les acteurs : des marchands antiques aux fonds d'investissement contemporains, en passant par les épiciers ou encore les compagnies commerciales.À travers cet ensemble de textes écrits par de jeunes chercheuses et chercheurs et des spécialistes internationalement reconnus qui étudient les modes de circulation des biens et les processus de contrôle et de régulation des marchés, locaux et mondiaux, ce volume éclaire, par-là, cette émergence de nouveaux marchés, les développements du capitalisme et la globalisation.
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Gouverner le commerce au XVIIIe siècle ; Conseil et Bureau du commerce
Sébastien Vosgien
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 12 Juin 2017
- 9782111294264
Le Conseil et le Bureau du commerce constituent l'instance principale de l'administration royale du commerce au XVIIIe siècle. Bien que le roi n'assiste jamais aux séances hebdomadaires, cette institution, créée en 1700 et dissoute en 1791, a contribué à modeler l'économie française de l'époque. Installée au sommet d'une pyramide institutionnelle, elle est étroitement associée à l'élaboration et à l'application du droit économique, exerçant un véritable pouvoir par procuration en matière d'édiction de la norme. La très influente présence, en son sein, de députés du commerce la crédibilise aux yeux des forces vives de l'économie. Par ailleurs, une intégration institutionnelle forte tend à la solidariser, de façon presque organique avec les chambres de commerce, les corporations et les manufactures. Contrairement à une vision quelque peu réductrice d'une économie « dirigiste », le Conseil/Bureau du commerce, durant la première moitié du siècle, opère une économie d'une nature profondément conventionnelle. Concrètement, cette institution est le point de rencontre de toutes les entités intéressées au commerce et le rapport de force s'avère ambigu entre le pouvoir et les opérateurs privés. Durant la seconde moitié du siècle, le Bureau du commerce change radicalement de politique, voire de doctrine, pour mettre en oeuvre un libéralisme économique « premier ». Le langage employé et l'intériorisation de concepts économiques et idéologiques nouveaux montrent le degré de pénétration de ce libéralisme.
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Fraudes, frontières et territoires ; XIIIe-XXIe siècle
Béatrice Touchelay
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 2 Juin 2020
- 9782111620872
La fraude est ici appréhendée dans toutes ses dimensions, spatiales, temporelles, politiques, économiques, juridiques et sociales. Ce livre est le résultat d'un vaste programme de recherches internationales et entend surtout éclairer les relations entre fraudes et territoires. La porosité des frontières politiques ou « naturelles » - mais chaque frontière est artificielle - délimite avant tout une géographie des contournements. Placée dans une perspective de longue durée, car le phénomène de la fraude est ancestral, la fraude se sert des difficultés, voire de l'absence de volonté, des États à contrôler tous les flux ou plutôt les marges. La fraude est une activité économique, par définition mal connue, qui, dans certaines circonstances (guerre, occupation, pénurie...) prend une place prédominante dans la vie quotidienne des populations. Elle peut aussi devenir une question de survie. Les règles juridiques et légales, qu'elles soient douanières ou fiscales, induisent des comportements frauduleux qui proviennent parfois de traditions commerciales préexistantes aux normes étatiques. Enfin, la fraude, malgré ses dangers, fait vivre les fraudeurs et engendre des corps de contrôle. Du Tonkin à la Guadeloupe, en passant par l'Empire espagnol et le Benelux, de Marseille à Londres, en passant par Newport, Calais, Lille, Anvers, le Dauphiné ou encore l'Anjou, les textes de cet ouvrage pluridisciplinaire offrent un vaste panorama des modalités et des acteurs de la fraude. Ils soulignent à la fois les constantes et la diversité des trafics illicites (denrées alimentaires, armes, brevets, sel, monnaies...) dans le monde depuis le XIIIe siècle.
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Contrôler les finances sous l'Ancien régime ; regards d'aujourd'hui sur les Chambres des comptes
Collectif
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 1 Janvier 2011
- 9782111293717
Colloque des 28, 29 et 30 novembre 2007 Grâce au regain d'intérêt pour l'histoire institutionnelle et au renouvellement des questionnements sur l'État royal sous l'Ancien Régime, les Chambres des comptes sont enfin sorties de l'ombre. Les actes du colloque tenu à Paris du 28 au 30 novembre 2007, à l'occasion du bicentenaire de la Cour des comptes et du 25e anniversaire des Chambres régionales, présentent la géographie des Chambres des comptes, qu'elles soient royales ou princières, décrivent leurs attributions en matière de contrôle des comptables et de surveillance du domaine royal et se penchent sur des aspects moins connus comme l'administration de la régale temporelle. Cet ouvrage apporte des éclairages sur le personnel des Chambres des comptes, la hiérarchie marquée par un clivage majeur entre les présidents et les maîtres - qui ont seuls la qualité de juge - et les auditeurs et correcteurs, le recrutement social et les dynasties qui y ont vu le jour et donné corps à l'institution. Il replace enfin les Chambres des comptes dans le champ institutionnel en reconstituant les relations - faites de conflits mais aussi d'alliances, parfois surprenantes - qu'elles ont nouées avec d'autres corps comme les États provinciaux ou les Parlements. Supprimées en 1791, les Chambres sont réapparues à l'époque contemporaine : obéissant à d'autres principes, elles n'ont qu'un lointain rapport avec leurs devancières comme le révèle la table ronde qui a réuni à l'issue du colloque plusieurs de leurs magistrats et dont les principaux éléments sont rapportés en fin de volume.
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Les grandes mutations de la marine marchande francaise (1945-1995) - vol01
Bernard Cassagnou
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 15 Février 2013
- 9782821828469
Après avoir été détruite aux deux tiers de son tonnage pendant la seconde guerre mondiale, la Marine marchande française s'est reconstituée en moins de cinq ans. Elle a dû faire face, d'une part à la disparition de ses paquebots de ligne avec l'arrivée sur l'Atlantique nord des premiers avions long-courriers à réaction, d'autre part à la perte de substance du trafic des marchandises sur ses lignes traditionnelles, avec la décolonisation. Précédant en cela les dirigeants des grandes entreprises exportatrices françaises, les armateurs et le personnel navigant, dans leur conquête de nouveaux marchés, ont été confrontés à la question suivante : comment continuer à vivre avec le même niveau de protection sociale et de prévoyance et affronter de manière efficace et équitable la concurrence internationale ? Jusqu'à la fin des années 1970, la flotte française a relevé le défi, multipliant son tonnage par trois et passant en 1975 du 10e au 9e rang mondial. Cependant, après 1980, aux effets de la deuxième crise pétrolière s'ajoutent d'autres facteurs négatifs dont l'absence d'une politique maritime stable. La Marine marchande française connaît alors une récession suivie d'une stabilisation dans les années quatre-vingt-dix. Bernard Cassagnou décrit et explique ces deux grandes mutations, l'une positive, l'autre négative. Et comme le souligne Alain Plessis : « Il ne nous fait pas seulement découvrir ce secteur, sur lequel ce livre constitue désormais une référence obligée, il apporte une contribution à prendre en compte pour donner des réponses aux questions fondamentales que soulève l'histoire économique de la France contemporaine ».
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L'inflation en Allemagne 1914-1923
Holtfrerich/Plessis
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 25 Juin 2019
- 9782111294424
Alors que les autorités monétaires s'inquiètent de signes annonciateurs d'un regain de l'inflation, il convient de rappeler les précédents comme la grande inflation de 1914-1923 en Allemagne, le cas le plus extrême à ce jour dans un pays industriel. Dans cet ouvrage, Carl-Ludwig Holtfrerich expose les formes prises par l'inflation en Allemagne : les différentes vitesses de l'augmentation des prix et de l'effondrement du taux de change. Il rappelle les causes et met en évidence les effets, non seulement négatifs, mais aussi positifs, sur la croissance du produit national, l'emploi et la conjoncture des économies étrangères. Il analyse précisément les effets de cette inflation sur la distribution des revenus et du patrimoine au plan national et international. Sur la base de sources nouvelles, aussi bien économiques que politiques et sociales, cet ouvrage présente l'histoire d'un bouleversement de la société dont les résonances et le souvenir retentissent encore aujourd'hui dans l'opinion et dans les choix de politique économique.
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En finir avec le New Public Management
Nicolas Matyjasik, Marcel Guenoun, Collectif
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 16 Mai 2019
- 9782111294493
« En finir avec le New Public Management » est un livre qui mêle un constat et une espérance. Le New Public Management (NPM) est en passe de ne plus être revendiqué comme étendard des réformes administratives, c'est le constat mais il porte également l'espérance que vienne la fin du NPM au profit d'autres modèles d'inspiration de l'action publique. Par-delà les multiples définitions dont il a fait l'objet, le NMP renvoie à la volonté et à l'action de transposer les outils, modes de gestion et d'organisation du secteur privé vers le secteur public. Cet ouvrage est tout entier consacré aux problèmes que le NPM pose. Les contributions qu'il contient se répartissent en trois catégories : tout d'abord, des recherches qui circonscrivent le NPM en analysant son origine, son contenu et sa portée sur les administrations, en France, en Europe et dans le monde ; ensuite des recherches qui énoncent les vices dissimulés et les effets imprévus du NPM et, enfin, des travaux qui explorent les formes que prennent ou pourraient prendre l'action publique après le NPM.
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Le crédit inter-entreprises en Europe ; une perspective historique
Michel Lescure, Collectif
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 21 Novembre 2019
- 9782111294677
Malgré la financiarisation des économies le crédit inter-entreprises occupe aujourd'hui une place majeure dans la structure financière des firmes petites et grandes dans le monde. Malgré cela, il a longtemps été négligé par les historiens de l'économie qui préfèrent travailler sur des sources de financement plus accessibles et plus formalisées. Les études historiques présentées dans ce livre analysent sur un long xxe siècle le crédit inter-entreprises en Europe occidentale, à la fois sous sa forme de crédit commercial (la première source de financement à court terme des firmes) et celle de crédit financier (financement direct interentreprises, crédit intra-groupe, crédit de la famille et/ou du réseau...). Réalisé par une équipe internationale de chercheurs, ce recueil livre une première contribution à l'histoire du financement inter-firmes des entreprises européennes, dont on retrouve bien des traits aujourd'hui dans les flux massifs de capitaux circulant à l'intérieur des groupes mondialisés. Il montre que loin de se réduire à une forme archaïque de financement qui résulterait des imperfections du marché des capitaux, le crédit interfirmes correspond à un besoin de coordination et d'adaptation des firmes à leur environnement et au progrès technique.
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Concurrence et marchés : Droits et institutions du Moyen Âge à nos jours
Patrick Fridenson, François Monnier, Albert Rigaudière
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 12 Juin 2023
- 9782111621107
La concurrence est aujourd'hui au premier plan des régulations étatiques nationales ou européennes. Mais elle fait de nouveau l'objet d'un vif débat, en France comme ailleurs : les politiques, les institutions et le droit qui la soutiennent doivent-ils avoir comme objectif exclusif le bien-être des consommatrices et consommateurs ? ou bien ont-ils à limiter les conséquences économiques et sociétales du pouvoir de marché des firmes privées comme publiques et des réseaux sur lesquelles elles s'appuient ? quelle part faire aux libertés fondamentales, aux besoins d'alimentation, de logement et d'énergie, aux enjeux de santé ou de lutte contre le changement climatique, à la souveraineté des nations et de l'Europe ? Les réponses à ces questions passent par la prise en compte de l'histoire des règles qui ont été formulées, des institutions chargées de les faire respecter, des conflits et des crises qu'elles ont suscités, des grandes mutations qui ont modifié l'espace des échanges, des transformations des doctrines applicables, des réformes qui ont réussi ou échoué, mais aussi des initiatives locales, ou des acteurs cachés ou clandestins qui contournent les règles comme des forces qui viennent rompre les consensus établis. Les historiens, sociologues et juristes réunis dans ce livre présentent une histoire des origines, des controverses et des limites de différentes politiques françaises de concurrence du Moyen Âge au xxie siècle. L'objectif est d'aller au-delà des apparences, de cerner les efforts de connaissance et de qualification des produits et des services, d'évaluer les contradictions entre liberté et égalité, entre pénurie et profusion, entre laisser-faire et dirigisme, entre micro-crédit et grands financements, d'expliquer la multiplicité des pratiques anticoncurrentielles en même temps que les implications successives de l'insertion internationale de la France.
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Les dynamiques économiques de la Révolution française
Serge Aberdam, Anne Conchon, Virginie Martin, Collectif
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 17 Septembre 2021
- 9782111621039
L'impact de la décennie révolutionnaire dans l'avènement d'un système de production et d'échange de type capitaliste a eu beau être amplement débattu, les questions économiques et financières sont restées singulièrement peu étudiées depuis les années 1980. Sur la base de ce constat, ce volume collectif vise à rendre compte d'approches renouvelées pour saisir les dynamiques induites par la Révolution ou impulsées sous la Révolution, du point de vue des régimes de propriétés, des mondes du travail, de l'industrie et du négoce, ou encore des circulations monétaires. D'amplitudes variables sur le plan spatial, temporel et sectoriel, ces dynamiques ne dépendent pas seulement de la capacité des autorités politiques à modeler un cadre légal conforme aux attentes et aux besoins des acteurs économiques, dans un contexte fortement marqué par la guerre et l'inflation ; elles résultent aussi des stratégies individuelles et collectives pour contourner ou infléchir ces normes, s'accommoder de ces contraintes, ou exploiter des opportunités nouvelles. Appréhender ces dynamiques comme le produit de la dialectique entre politiques publiques et pratiques des acteurs revient donc à restituer aux « temps composés » de l'économie révolutionnaire leur indéniable inventivité autant que leur irréductible incertitude.
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La rupture ? la grande guerre, l'Europe et le XXe siecle
Florence Descamps, Patrick Fridenson, Pierre-cyrille Hautcoeur, Laure Quennouelle-Corre
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 26 Novembre 2021
- 9782111621046
La mondialisation économique et financière actuelle est souvent comparée à celle qui se développe au XIXe siècle et culmine en 1914 ; les inégalités retrouvent, dans nombre de pays, leur niveau record de la veille de la Grande Guerre, de même que l'indépendance des banques centrales ou le libéralisme. La Première Guerre mondiale n'a-t-elle donc ouvert qu'une parenthèse dont les effets ont été depuis effacés, et les économies et sociétés européennes sont-elles revenues à un état « naturel » perturbé par des guerres mondiales « accidents » dramatiques du XXe siècle ? Ce livre s'interroge ainsi sur l'impact de long terme de la Grande Guerre : qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Quelles sont ses traces dans l'économie et la société dans lesquelles nous vivons actuellement en Europe ? Quelles institutions sont apparues alors qui jouent encore un rôle important ? Pour répondre à ces vastes questions, une conférence internationale tenue en novembre 2018 a réuni des chercheurs et chercheuses en sciences sociales spécialistes de l'économie, de la société et des relations internationales. Chacun développe ici sa réponse à partir de son domaine à l'échelle temporelle et spatiale qui lui paraît pertinente. Cette diversité de point de vue permet au lecteur de construire sa propre réponse, et d'abord de découvrir les grandes lignes de tension économiques, sociales et politiques qui se nouent et se renouent depuis la Grande Guerre, pour comprendre ainsi un peu mieux notre temps.
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L'invention du logement aide en france. l'immobilier au temps des trente glorieu
Effosse S.
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 12 Mars 2013
- 9782821828360
La crise du logement que connaît la France dès les années 1930, et plus encore au lendemain de la guerre, constitue véritablement le « problème social numéro un » des Trente Glorieuses. D'une ampleur exceptionnelle, comme le rappellent les événements dramatiques de l'hiver 1954, elle conduit l'État à intervenir pour encourager la construction immobilière. C'est cette intervention, sous la forme d'une aide financière publique à la construction privée, qui aboutit à « l'invention » du logement aidé. À quelles préoccupations sociales, mais aussi politiques et économiques, cette invention répond-elle ? Pourquoi les pouvoirs publics ont-ils choisi de créer le logement aidé plutôt que de relancer le logement social (HLM) ? Quelles contraintes pèsent alors sur le marché immobilier ? Comment et dans quelle mesure le logement aidé permet-il aux Français de retrouver le « goût de la pierre » et d'obtenir un toit ? « En procédant à une reconstitution impeccable de l'histoire du secteur aidé, le beau livre de Sabine Effosse parvient donc à suivre et à éclairer toute la politique du logement en France de la fin de la IIe République jusqu'à la fin de la république gaullienne et ajoute ainsi à l'histoire économique et sociale de cette période une dimension précieuse qui jusqu'ici était par trop demeurée dans l'ombre. » Alain Plessis.
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State Cash Resources and State Building in Europe 13th-18th century
Anne L. Murphy, Katia Beguin
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 4 Mai 2017
- 9782821855656
In July 2012 historians and economists met in Paris for a conference entitled State Cash Resources and State Building in Europe: taxation and public debt, 13th-18th centuries. This volume is one of the products of that meeting. By making these essays available in both French and English translations, the editors hope to ensure a wide audience for an important set of contributions on questions relating to the development and management of public finance and its connection with the growth and power of the early modern state. Contributors were asked to consider three major themes in their essays: first, the choices that faced states seeking to raise funds and, in particular, questions of how to balance taxation and borrowing. Second, contributors were asked to explore the connections between political regime and finance. This included the much-explored question of whether particular regimes were more effective at raising funds and were viewed as more reliable borrowers but the essays also ask how the rights of creditors were enforced and how creditors monitored those to whom they lent money. The final theme concerned the primary and secondary markets in state debt and here the contributors focused on questions of liquidity, transparency and the skills of those who traded and manipulated the instruments of the state's debt. The resulting essays offer a comparative perspective over six centuries of European history. Taken together they provide a rich new resource and challenge both the neat dichotomies that have been drawn between absolutist and constitutional states and entrenched ideas about how practice evolved and knowledge and skills were shared and transferred between actors and states.
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L'État, les finances et l'économie. Histoire d'une conversion 1932-1952. Volume II
Michel Margairaz
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 9 Avril 2013
- 9782821828490
Cette thèse de doctorat d'État soutenue en 1989 sous la direction de M. Jean Bouvier (+) et de M. René Girault renouvelle l'histoire politique et économique du XXe siècle. L'auteur étudie les mutations de l'État entre la crise des années trente et l'amorce de la forte croissance à la fin des années quarante sans oublier les années de guerre et d'occupation. Si l'étude porte avant tout sur les aspects économiques et financiers, les hommes et les "mentalités" ne sont pas pour autant négligés et retrouvent là une place de choix dans l'analyse des décisions politiques et stratégiques.
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Aspects of Corporate Finance: Inter-firm Lending
Michel Lescure, Michael Moss
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 26 Novembre 2019
- 9782111294622
The papers published in this book were initially prepared for the conference held at the Ministère de l'Économie et des Finances on the 9th and 10th of March, 2017 (Inter-firm credits in Europe 1880-2010), organized by Michel Lescure in the context of the work of the IGPDE (Institut de la Gestion Publique et du Développement Économique) and of the CHEFF (Comité pour l'Histoire Économique et Financière de la France). The conference and the book have been financed by the IGPDE, the Crédit Agricole, the Société Générale, the IDHE.S Nanterre (Institutions et Dynamiques Historiques de l'Économie et des Sociétés, UMR-CNRS 8533) and the Doctoral School of EOS (Économie-Organisation-Société) of the University Paris-Nanterre. We would like to thank these institutions. The translation of communications by non French-speaking academics was produced by the translation centre of the Economic and Financial Ministries.
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Jean Monnet, banquier, 1914-1945 ; intérêts privés et intérêt général
Collectif
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 8 Octobre 2014
- 9782821852242
Jean Monnet est mal connu ! Celui qui est considéré comme le « père de l'Europe », parmi d'autres cependant, ne s'est affirmé sur ce créneau que tardivement, à plus de 60 ans, au moment de la déclaration Schuman du 9 mai 1950. Auparavant, l'homme avait eu plusieurs vies : chargé, à son initiative, d'organiser les comités de ravitaillement de la France et de la Grande-Bretagne durant la Première Guerre mondiale, il devint secrétaire général adjoint de la SDN de 1919 à 1923. Commence alors une étape pendant laquelle il développe son goût pour les affaires financières internationales, objet de ce livre. Banquier d'investissement avec la firme Blair and Co., fondateur d'une banque d'affaires, la Monnet, Murnane and Co., investisseur malheureux dans la Bank of America de Giannini en Californie durant les années de crise, puis chargé en 1932 d'organiser un consortium financier international pour développer la Chine de T. V. Soong, la China Development Finance Corporation (CDFC), en s'appuyant sur des banques américaines et françaises. Jamais il n'aura été autant globe-trotteur, voyageant sur les grands paquebots entre la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, le Canada puis la Chine et le Japon. Point d'Europe unie dans ces activités qui, semble-t-il, l'ont finalement lassé. C'est pourquoi il répond en 1938 à l'appel de Daladier pour acheter des avions américains. Une autre histoire commence alors ; celle du banquier Monnet est terminée. Ce livre présente des textes originaux de chercheurs, Gérard Bossuat, Renaud Boulanger, Pierre de Longuemar, Philippe Mioche, Yuichiro Miyashita, qui éclairent ce moment des activités de Jean Monnet. La difficulté était d'accéder à des sources fiables, dispersées, pour une période moins bien documentée que celles qui suivent. Ils font apparaître la complexité et la richesse relationnelle d'un banquier d'affaires avant la Seconde Guerre mondiale, préoccupé d'affaires internationales, financières certes, mais au plus près des milieux politiques internationaux et impliqué dans la grande histoire des relations internationales.
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Les banques françaises et la Grande Guerre
Fabien Cardoni
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 2 Juillet 2016
- 9782821872271
Durant la Grande Guerre, la mobilisation financière des Français pour soutenir les combats a été à la hauteur de la mobilisation humaine. Dans ce contexte et pour gagner une guerre totale et mondiale, les banques nationales deviennent des acteurs clés du financement du conflit. Ce livre présente des destins bancaires très contrastés. Alors que la Société générale se recentre sur ses activités en France, Paribas se tourne résolument vers les États-Unis et se renforce en Europe centrale. Une autre banque parisienne, le CIC, s'offre une expansion régionale dans la continuité de l'avant-guerre. Certaines banques du Nord se régénèrent à Paris, développent un réseau national et sortent de la guerre renforcées, malgré les vicissitudes de l'occupation allemande. Les banques alsaciennes, quant à elles, souffrent cruellement lors du conflit puis du rattachement à la France. Le financement de l'économie est en outre profondément et durablement modifié, notamment car le marché boursier est en sommeil. La place des banques françaises dans le monde demeurera, pour des décennies, en retrait de sa position d'avant-guerre. Les nouveaux liens, entre collaboration nécessaire et tutelle de fait, qui se tissent entre l'État et les banques dureront jusqu'aux réformes bancaires des années 1980. Parallèlement, les difficultés humaines engendrées par la guerre ainsi que le développement du travail des femmes incitent les banques à mener une politique sociale novatrice et modifient l'organisation de ces entreprises, en particulier au Crédit Lyonnais. Le métier de la banque de détail évolue également (mécanisation accrue, titres d'emprunts à diffuser auprès du plus grand nombre, démocratisation des chèques...). Enfin, le conflit (avec l'épargne bloquée dans les Caisses d'épargne, la monnaie dévaluée, les impôts augmentés...) bouleverse la relation des Français avec leur argent.
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L'échec a-t-il des vertus économiques ?
Natacha Coquery, Matthieu De Oliveira
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 22 Janvier 2016
- 9782111293991
À l'été 2008, la planète tremble en découvrant l'ampleur de la crise financière. Les subprimes deviennent en quelques semaines une réalité dévastatrice. Peut-on considérer que l'échec a eu une vertu et que du séisme est sorti un bien ? Sans doute, mais à quel prix ? Success story, demande de régulation, crise, faillite, échec, tels sont les axes d'une réflexion à laquelle l'Association française d'histoire économique (AFHÉ) a voulu participer à l'occasion de son dernier congrès, les 4 et 5 octobre 2013. Les travaux présentés dans cet ouvrage font varier les échelles d'analyse - temporelle, spatiale et sociale - et révèlent les multiples dimensions de l'échec, puisque celui des uns forge parfois le succès des autres et peut avoir des retombées imprévisibles, pas nécessairement négatives, que l'on se place au niveau des individus, des familles, des sociétés ou de l'humanité tout entière. Lorsque pointe l'échec, plusieurs options s'ouvrent : c'est l'heure des choix. Faut-il opter pour une gestion prudente ? Réorienter l'activité et se faire plus offensif ou au contraire abandonner un créneau, un projet ? Renoncer, persévérer, recréer ? L'échec peut alimenter le repli et le conservatisme autant que l'innovation et la prise de risques. Si la remise en cause est une vertu possible de l'échec, quels en sont les lieux et les outils ? On trouvera ici vingt-quatre interventions inédites organisées en cinq thèmes qui rendent compte de la richesse des approches : les usages sociaux de la faillite ; l'histoire des entreprises ; les espaces transfrontaliers et politiques en Europe ; les districts et les territoires ; les institutions et les politiques publiques. Si le thème de réflexion peut surprendre par sa formulation antinomique, l'introduction d'Aldo Schiavone, « Quelques hypothèses sur les temps qui nous attendent », confirme la justesse de l'intuition originale.
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Les ingénieurs des Mines : cultures, pouvoirs, pratiques
Bruno Belhoste, Anne-françoise Garçon
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 13 Février 2013
- 9782821828308
Les grands corps de l'État n'ont pas toujours bonne presse, mais, en même temps, ils fascinent. Créé au XVIIIe siècle, le corps des Mines n'a cessé de contribuer à la construction économique du pays. Passés par l'École polytechnique et l'École des mines, les ingénieurs du corps ont surveillé et, souvent, directement encadré les secteurs de l'industrie et de l'énergie. Ils ont également joué un rôle éminent dans le domaine scientifique, leurs contributions allant des sciences « dures » (mathématiques et physique, avec Henri Poincaré, chimie avec Henry Le Chatelier) à l'économie, avec Maurice Allais, le seul Français ayant reçu le prix Nobel d'économie, et aussi la sociologie, avec Frédéric Le Play, considéré comme l'un des précurseurs de cette discipline. Industriel dans son essence, industrialiste dans son esprit, ce corps de fonctionnaires a souvent adopté des approches libérales, mais, a contrario, il a souvent impulsé un patriotisme économique de bon aloi dans le cadre de « grands programmes » d'État. Il restait à la richesse de cette expérience, à la fois technique, scientifique et administrative, à se constituer en histoire, à se « conscientiser ». Telle était l'ambition du colloque dont les actes sont présentés dans ce volume. Organisé dans le cadre de la célébration du deux centième anniversaire du décret du 18 novembre 1810 qui a organisé le « Corps impérial des Ingénieurs des Mines », ce colloque historique s'est attaché à mettre en lumière le rôle joué au service de la France par ces hauts fonctionnaires à formation scientifique et technique.
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économie sociale et solidaire ; de nouveaux référentiels pour tempérer la crise
Collectif
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 4 Mars 2014
- 9782821839632
Nos sociétés contemporaines sont traversées par des tensions sociales, économiques et environnementales d'ampleur. La succession des crises financières et écologiques, les excès du capitalisme, la financiarisation croissante des activités humaines ou encore la mondialisation des inégalités imposent de construire de nouveaux référentiels économiques pour penser les politiques publiques de demain. Dans ce contexte, alors que les recettes passées ont montré leurs limites, il semble pertinent de s'interroger sur le rôle que pourrait jouer une économie plus sociale et solidaire. Quels changements et nouveaux savoir-faire pourrait-on imaginer dans ce contexte socio-économique en mutation ? Comment pourrait-on répondre différemment aux besoins et promouvoir des formes d'actions alternatives à la logique de l'accumulation ? En invitant des chercheurs en sciences humaines et sociales à se pencher sur ces questions et en leur proposant de réfléchir à de nouvelles façons de comprendre le monde, pour mieux y agir, cet ouvrage se veut sortir des solutions conventionnelles et répétitives souvent suggérées par les experts proches de la science économique « dominante ». Il emprunte, dans une première partie, des chemins stimulants pour « repenser » l'économie. Les questions de mesure de la richesse, de confiance dans les relations économiques ou encore de gestion des biens communs sont ainsi abordées. Ce sont, ensuite, des pistes concrètes pour renouveler les fondements de l'État social qui sont envisagées. Se dessinent alors de nouveaux espaces de transformation que l'économie sociale et solidaire semble pouvoir développer.
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La France, l'Europe et l'aide au développement ; des traités de Rome à nos jours
Gérard Bossuat
- Institut de la gestion publique et du développement économique
- 11 Avril 2013
- 9782821828643
Le colloque sur La France, l'Europe et l'aide au développement, des traités de Rome à nos jours, tenu à l'initiative de l'AFD et de l'IGPDE, présente sous la forme d'un dialogue entre des universitaires et des grands acteurs de terrain (Philippe de Fontaine Vive, Dieter Frisch, Omar Kabbaj, Bernard Petit, Dov Zerah, Tertius Zongo) un état des lieux de la coopération pour le développement de trois acteurs clefs : l'AFD et les gouvernements français, la Commission européenne, les États bénéficiaires de l'aide. L'aide publique française au développement tient, depuis 1945, à des raisons humanistes et morales, politiques évidemment et de défense des intérêts économiques français. Elle entre dans le dispositif de l'influence française dans les relations internationales. Quel sens donner désormais à l'aide française au développement alors qu'un nouvel acteur, la Commission européenne, intervient dans ce champ depuis 1958 ? Quelle politique les États membres de l'Union européenne et la Commission proposent-ils pour le développement ? Comment la France investit-elle la dimension européenne de l'aide ? L'aide a-t-elle encore un sens dans un espace économique libéralisé où l'initiative privée est prééminente ? Les réponses données manifestent que les sociétés européennes conçoivent les relations internationales autrement qu'en s'appuyant sur les rapports de force économiques ou de froide indifférence. Le colloque du 8 décembre 2011 a célébré les 70 ans de l'Agence Française de Développement, héritière de la Caisse centrale de la France libre créée à Londres par le général de Gaulle, le 2 décembre 1941.