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L'Herne
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Les cahiers de l'Herne Tome 145 : Philippe Descola
Collectif
- L'Herne
- 25 Septembre 2024
- 9791031904474
Philippe Descola a participé à renouveler en profondeur la pensée anthropologique du XXIe siècle, mettant en lumière la complexité des rapports entre humains et non-humains. Sa tentative sincère de décrire le monde dans les termes de celles et ceux qui l'habitent, traverse le domaine des sciences sociales pour toucher un très large public. Autant que Claude Lévi-Strauss, dont il a été l'élève, Descola a su tisser un dialogue qui non seulement a enrichi toutes les disciplines, mais a permis de questionner les méthodes de l'anthropologie. Dans toute son oeuvre, Descola développe ainsi une anthropologie comparative ouvrant le débat sur des questions contemporaines, notamment celles liées au changement climatique.
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Ce Cahier, à travers l'abondante correspondance, les écrits inédits de l'Auteur, les témoignages et souvenirs de ceux qui le fréquentèrent et partagèrent son intimité, révèle des aspects inconnus de l'écrivain. Il rectifie également maints détails et apporte de nombreux éclaircissements sur son oeuvre, sa personnalité, et ses idées. Les essais font la part belle au cas Céline, et tentent d'esquisser les contours de cet écrivain hors normes si complexe et si dérangeant ; depuis la révélation que constitua le Voyage au bout de la nuit sur le plan de la langue et du style, si radicalement nouveaux, jusqu'au scandale et à l'ostracisme suscités par les pamphlets et les déclarations antisémites.
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En France, le nom d'Italo Calvino est connu essentiellement pour sa trilogie héraldique que composent Le Vicomte pourfendu, Le Baron perché et Le Chevalier inexistant, mais la diversité de son oeuvre, utilisant avec une finesse remarquable tous les genres et tous les styles, reste encore trop méconnue. On compte très peu d'outils et de trop rares entreprises critiques pour s'orienter dans une production extraordinairement diverse, quantitativement considérable (l'équivalent de 7 volumes de la Pléiade), et couvrant près d'un demi-siècle. Ce Cahier de L'Herne souhaite poser de nouveaux repères et proposer des approches inédites afin d'en renouveler la réception critique.
À tout le moins, il permettra d'approfondir la connaissance de l'oeuvre de Calvino en multipliant les témoignages d'amis (Pasolini, Ginzburg, Agamben), les analyses critiques de spécialistes français et italiens (Philippe Daros, Mario Barenghi, Luca Baranelli, Fabio Gambaro), les textes d'écrivains contemporains (Marcel Bénabou, Hervé Le Tellier, Yannick Haenel) et les textes inédits de Calvino, qui témoignent de son travail total et du regard critique qu'il porte à l'actualité de son siècle. -
Ce court texte - sorte d'autobiographie figurée - fut rédigé au cours de l'hiver 1923-1924 à Berlin six mois avant la mort de lauteur. Le narrateur est seul d'un bout à l'autre du récit, on ne sait de quel animal il s'agit. Hormis une courte escapade vers le monde extérieur - au milieu du récit -, il ne se passe rien, le mouvement vient surtout des craintes, des hallucinations, des projets du narrateur, le monde extérieur semble s'être dissous jusqu'à ce qu'un chuintement, qui se transforme en un bruit menaçant, vienne troubler l'organisation de la retraite souterraine de l'animal ; il l'expérimente comme une mise à l'épreuve, puis comme une agression invisible - certains se sont demandé si l'on ne pouvait voir, dans ce bruit qui terrorise de plus en plus l'animal, la maladie (la toux de Kafka qui étai tuberculeux), la mort .
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Annie Ernaux est aujourd'hui, de façon incontestable, l'un des auteurs français les plus (re)connus dans le paysage littéraire contemporain. Ce Cahier, mêlant regards critiques et témoignages personnels d'écrivains ou d'artistes, comporte un très grand nombre d'inédits de l'auteure - notamment des extraits de son journal - ainsi que des documents personnels (manuscrits, photos, échanges épistolaires....).
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C'est dans l'immédiat après-guerre, à l'ombre d'une prison danoise, que s'est nouée une relation improbable entre deux esprits que tout semblait opposer ; Louis-Ferdinand Céline, écrivain français controversé, et Milton Hindus, universitaire américain de confession juive. Au cours d'un dialogue sans compromis, la confrontation entre les convictions de Céline et la perspicacité critique de Hindus révèle la complexité des individus et de leurs préjugés. Ces pages, composées du récit minutieux de Milton Hindus et de l'abondante correspondance de Louis-Ferdinand Céline, nous offrent une plongée saisissante au coeur de cette rencontre insolite.
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Le succès de Lolita (1955) a parfois occulté l'immense oeuvre littéraire, polymorphe et multilingue de Vladimir Nabokov. Au-delà des dix-sept romans qu'il a composés entre 1926 et 1974, il s'est également essayé à tous les genres littéraires : la poésie, le théâtre, l'essai, la critique littéraire. En exposant l'itinéraire exceptionnel de cet écrivain né à Saint-Pétersbourg en 1899, forcé deux fois à l'exil, naturalisé américain en 1945, puis regagnant l'Europe en 1959, où il publia les grands romans que sont Feu pâle (1962) et Ada (1969), ce Cahier de L'Herne propose de dresser un portrait plus juste et complet de cette oeuvre multiple.
La publication de nombreux inédits de Nabokov rend ainsi compte de cette diversité : un extrait de la pièce de théâtre en vers La Tragédie de Mr. Morn; un poème consacré à Superman; des essais rédigés en russe et en anglais entre 1921 et 1945 sur différents sujets littéraires, artistiques et politiques ; des notes sur ses rêves nocturnes qui montrent son intérêt soutenu pour la dynamique du subconscient au-delà de sa critique acerbe de Freud ; des notes préparatoires pour ses oeuvres qui nous permettent d'explorer son laboratoire littéraire... On y retrouve aussi une correspondance de grande valeur, dont une lettre intime à sa gouvernante suisse ou encore un échange avec le premier traducteur français de Lolita.
Les différents axes du Cahier permettent d'explorer la grande richesse de la carrière et de l'oeuvre de Nabokov, ainsi que sa résonance contemporaine : ses trajectoires translinguistiques et transcutlturelles, ses affinités personnelles et culturelles, l'analyse de sa création romanesque ou encore la postérité de son oeuvre. -
Perdu dans les rues de Madrid, un vieil homme déambule à la recherche de son domicile. Ressassant les souvenirs d'un monde disparu, il imagine une ville future privée de musées, de librairies et de salles de cinéma où les lieux de culture et de rencontre sont désormais tout aussi virtuels que l'amour et où les nouvelles technologies asservissent la collectivité pour imposer leur nouveau modèle de consommation. À la croisée du conte et de la dystopie, ce roman sonde avec mélancolie l'obsolescence programmée d'un monde et de la vie d'un homme.
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La Grève des électeurs est le titre d'une chronique, d'inspiration clairement anarchiste, de l'écrivain français Octave Mirbeau, parue le 28 novembre 1888 dans Le Figaro. Comme tous les anarchistes, Mirbeau ne voit dans le suffrage universel et le recours à des élections qu'une duperie par laquelle les dominants obtiennent à bon compte l'assentiment de ceux-là mêmes qu'ils oppriment et exploitent.
S'adressant à l'électeur moyen, « ce bipède pensant, doué d'une volonté, à ce qu'on prétend, et qui s'en va, fier de son droit, assuré qu'il accomplit un devoir, déposer dans une boîte électorale quelconque un quelconque bulletin », il s'emploie donc à démystifier, discréditer et délégitimer le prétendu droit de vote, "grâce" auquel les opprimés, dûment aliénés et abêtis, choisissent "librement" leurs propres prédateurs : « Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n'espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. »
Au lieu d'assumer sa liberté, l'électeur, cet « inexprimable imbécile », ne fait en réalité que se choisir un maître, qui l'éblouit de promesses impossibles à tenir et qui n'a pas le moindre souci des intérêts des larges masses : il participe, ce faisant, à son propre asservissement. Mirbeau appelle donc les électeurs à faire la grève des urnes et à se comporter, non en moutons grégaires, mais en citoyens lucides. -
Depuis les années 1970, François Cheng a construit pas à pas une oeuvre riche et complexe à la croisée de l'Orient et de l'Occident, du taoïsme et du christianisme, de la poésie et de la fiction. Son écriture singulière irrigue la littérature française d'une voix limpide et vivifiante qui résonne au travers d'une oeuvre polymorphe : poésie, fiction, essais, calligraphie,... Le format d'un Cahier de L'Herne est propice pour interroger ce parcours singulier. Comprenant des interventions extrêmement variées autour de la figure de l'écrivain et de son oeuvre, mêlant regards critiques et interventions plus personnelles d'écrivains ou d'artistes jalonnés d'un grand nombre d'inédits de l'auteur, ce volume permet aux lecteurs de prendre la mesure de cette oeuvre marquante. Les thématiques essentielles dans l'oeuvre de François Cheng (la spiritualité, la nature, la religion,...) s'entremêlent au fil des pages pour faire entendre la voix du poète, mais aussi celles du penseur et de l'artiste.
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De George Steiner, on connaît davantage sa pensée philosophique et son statut de critique littéraire que son oeuvre de fiction, mais elle n'en est pourtant pas moins digne d'intérêt. Ce recueil présente deux nouvelles radicalement différentes ; l'une nous immerge dans les angoisses irrationnelles d'Aaron Tefft, employé d'une compagnie maritime, qui est tout autant fasciné qu'effrayé par les profondeurs de la mer ; l'autre nous emmène sous la chaleur étouffante des rues de Medellìn où un groupe de poètes mexicains est résolu à arrêter la mort propagée par les cartels, grâce aux pouvoirs des mots.
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Nul besoin de caution pour s'intéresser à l'oeuvre monumentale de Vladimir Jankélévitch qui traverse de bout en bout le XXe siècle. Philosophe, écrivain, pianiste, musicologue, résistant, témoin et victime d'une guerre qui a « coupé sa vie en deux », infatigable marcheur de la gauche, professeur en Sorbonne... C'est tout cela que fut Vladimir Jankélévitch. Les visages de l'homme sont multiples et ce Cahier, à partir de conférences et d'articles désormais introuvables (sur la musique, la religion et son judaïsme), de documents historiques (un CV corrigé de la main de Jankélévitch, une attestation de Résistance), d'engagements publics (sur l'enseignement de la philosophie, sur l'Université française, sur la Shoah, sur l'Allemagne d'après-guerre), mais aussi, d'articles critiques et de témoignages de ses collègues, disciples et fidèles amis, permet d'en dessiner tous les contours.
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Ce Cahier de L'Herne propose d'interroger une oeuvre qui n'a cessé de déplacer ses enjeux pour interroger de nouvelles formes narratives. De fait, loin d'être figées, l'interprétation et la connaissance de l'oeuvre de Jean Echenoz se voient constamment remises en jeu par les romans successifs que l'auteur a pu faire paraître, chaque nouveau récit éclairant d'une lumière neuve les romans précédents. Le volume révèle plusieurs périodes de l'écriture de Jean Echenoz rendues lisibles grâce aux carnets personnels de l'écrivain, accessibles pour la première fois et dont la lecture modifie en profondeur la saisie de l'oeuvre. Alternant les contributions de spécialistes, qui interrogent la poétique même d'Echenoz, avec des interventions d'autrices et d'auteurs qui, toutes générations confondues, rendent hommage à l'influence majeure de Jean Echenoz dans la littérature contemporaine, ce Cahier entend dessiner le portrait de l'un des romanciers qui, s'il se tient parmi l'un des plus discrets de sa génération, n'en est pas moins l'un des plus influents.
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Si l'essentiel de l'oeuvre de Marcel Proust est déjà publié et connu, la publication de ce Cahier permet du moins, si ce n'est d'accroître nos connaissances, de maintenir cette oeuvre en vie et de lui garantir une forme d'immortalité. On trouvera dans ce volume quelques inédits et quelques lettres et poèmes mais surtout un grand nombre de documents ou témoignages peu connus, peu accessibles ou même oubliés. Le Cahier s'attache aussi à décrire certains aspects négligés de l'oeuvre, comme les figurants analysés par Michel Schneider, le marquis de Palancy présenté par Michel Crépu, les opinions politiques de Proust au fil des années, lui qui a eu dans sa famille trois ministres, dont l'un a eu des funérailles nationales, et dont les parents étaient liés au président de la République.
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Ce receuil regroupe une trentaine de chroniques de voyage, nous invitant à parcourir les paysages andins, du Pérou à la Bolivie, jusqu'aux confins de l'Europe, à Berlin, Rome ou Londres. Mario Vargas Llosa se révèle véritable « citoyen du monde », témoignant avec clairvoyance de ses évolutions sociales et politiques et posant son regard de journaliste sur les traditions culturelles de pays lointains (Hawaï, les îles marquises, le Japon,...). Ces quelques chroniques démontrent surtout que Mario Vargas Llosa est un homme curieux de tout, un écrivain nourri de multiples lectures dont la plume n'a de cesse d'interroger le théâtre du monde. Préface d'Albert Bensoussan. Traductions par Albert Bensoussan, Anne-Maris Casès et Bertille Hausberg.
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La vicomtesse de Beauséant, abandonnée par le marquis d'Ajuda Pinto après une aventure malheureuse, s'est réfugiée dans son château en Basse-Normandie. Elle y vit en solitaire, recluse. Ce personnage fait partie de La Comédie humaine : Madame de Beauséant y est la référence parisienne, tenant un salon très réputé. Elle est également parente de Rastignac, qu'elle initie aux subtilités de la vie mondaine dans la capitale.
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Dans ce court essai rédigé en 1855, Baudelaire s'interroge sur ce qui provoque le rire, et en arrive à la conclusion que le rire est satanique et donc profonde´ment humain : « comme le rire est essentiellement humain, il est essentiellement contradictoire, c'est-a`-dire qu'il est a` la fois signe d'une grandeur infinie et d'une mise`re infinie ».
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Les cahiers de l'Herne : Arendt
Martine Leiboici, Aurore Mréjen
- L'Herne
- 29 Septembre 2021
- 9791031903408
Longtemps tenue à l'écart du monde académique, l'oeuvre de Hannah Arendt - désormais largement publiée et traduite - suscite aujourd'hui l'intérêt d'un nombre considérable de travaux, colloques et publications dans le monde entier. En revenant sur les principaux évènements de sa vie, ce Cahier dresse le portrait de cette « théoricienne de la politique » sans pour autant négliger les vives polémiques qui ont marqué sa carrière. Le volume rassemble des contributions qui évoquent notamment son travail majeur sur le totalitarisme, les catégories de sa pensée politique et la centralité de l'action, son insistance sur la responsabilité et le jugement ainsi que son analyse du monde moderne.
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En « vingt arrondissements et deux rives de fleuve », Colette a cherché à retrouver à Paris sa province perdue. Jusqu'à découvrir le Palais-Royal. D'abord entre 1926 et 1930, dans son « tunnel », un sombre entresol aux fenêtres en demi-lune ; puis, de 1938 à sa mort en 1954, dans la « seigneurie retrouvée », un premier étage dont les hautes baies donnent directement sur le jardin. « Ma Province de Paris » écrit Colette à propos de cette enclave de verdure en plein coeur de la capitale. Un village en somme avec ses autochtones, ses habitants anonymes ou illustres (Cocteau, Bérard, Bove etc.), ses lieux de rencontres, ses boutiques et ses restaurants (le Grand Véfour).
L'écrivaine observe le monde depuis ses appartements et chronique la vie quotidienne des parisiens. Elle restitue avec un émerveillement sans cesse renouvelé, le spectacle de la vie, reconstituant sous nos yeux de lecteur le Paris du XXe siècle. -
Parlant de sa ville natale, Christian Bobin fait exploser toutes les notions tristes d'appartenance, de racines, voire d'identité. Il dessine ses rues, ses maisons préférées, le ciel qui roule au-dessus et contracte le tout dans le dessin d'une feuille d'automne, ou la minuscule cathédrale d'un flocon de neige. Celui qui était réputé immobile, plus sédentaire qu'un arbre, se révèle en vérité habitant de tous les mondes, vagabond de tous les ciels.
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Ce Cahier est l'exploration de ce que Christian Bobin appela dès ses vingt ans Les différentes régions du ciel, et qui n'est autre qu'une sorte de chemin buissonnier contournant les croyances et les incroyances du monde. Les nombreux textes de Christian Bobin réunis dans ce volume démontrent la puissance de son écriture lumineuse qui ne cesse de conquérir un public fervent, et touche comme seule touche l'écriture des poètes.
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INÉDIT. Écrit en 1954, Les Inséparables raconte l'amitié passionnée qui unit Sylvie à Andrée - alter égo de Simone de Beauvoir et d'Élisabeth Lacoin (Zaza) - depuis l'âge de neuf ans. Andrée est joyeuse, impertinente, audacieuse tandis que Sylvie plus traditionnelle et timide se sent irrésistiblement attirée par cette personnalité solaire.
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L'étude des rapports entre sciences humaines, ésotérisme et occultisme irrigue intrinsèquement toutes les disciplines des sciences humaines. Si les historiens, anthropologues et ethnologues ont de longue date investi ces domaines de la culture occidentale, les spécialistes de littérature ont tendance à regarder ces objets avec suspicion, même si ces derniers font intrinsèquement partie de la pensée des auteurs ou de leur bagage culturel. L'ambition de ce Cahier est donc de parcourir cette création littéraire, depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu'à l''émergence du concept de contre-culture à la fin des années 50.
Organisé en quatre volets, le Cahier aborde autant de thématiques telles que le spiritisme et les formes occultes et ésotériques qu'il revêt, au XIXe siècle, la tension dialectique entre sciences et para-sciences, les héritages ésotériques, les individualités remarquables du mouvement, ou encore les phénomènes collectifs qui ont alluvionné la création littéraire. -
Cet essai est un classique du marxisme. Rosa Luxemburg (1871-1919), théoricienne et révolutionnaire allemande, prend vivement parti contre ce qu'on appelait alors le « révisionnisme ». Eduard Bernstein incarne à ses yeux le courant opportuniste, qui cherche à donner une assise théorique au réformisme, qui défend l'idée que l'on peut améliorer la société par des modifications légales progressives, en restant dans le cadre institutionnel, plutôt que par la révolution. Rosa Luxemburg soutient au contraire qu'il n'y a pas d'autre voie d'accès au socialisme que par la révolution, c'est-à-dire par la transformation radicale et violente de la société. Derrière des querelles datées, des argumentations désuètes, des visions certes dépassées, demeurent une question non résolue, qui agite encore les esprits : le capitalisme est-il améliorable graduellement ? Et donc faut-il se résoudre, par réalisme, au triomphe de la social-démocratie ?