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Les Presses de l'Université de Montréal
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Ces voix qui m'assiègent ...en marge de ma francophonie
Assia Djebar
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 26 Mai 2011
- 9782760623132
Dans les accents vivants et touchants d'une francophonie mouvante, Assia Djebar explore les voix qui l'assiègent, des voix de femmes en arabe dialectal et en berbère, des voix qu'elle restitue dans son français à elle, tissé de ce marmonnement multilingue.
Les divers textes ici rassemblés, aux genres mêlés - poésies, courtes narrations, analyses -, témoignent d'une écriture française de femme algérienne portée par toutes ces voix. Une oeuvre belle et unique, où l'acte même d'écrire et ce qui s'y joue se donnent à entendre.
Assia Djebar, née en Algérie en 1936, écrit en français. Elle a publié son premier roman, La Soif, à l'âge de 20 ans. Depuis, elle a fait paraître une douzaine de livres et a réalisé deux longs métrages. Elle dirige le centre d'études françaises et francophones de l'Université de Louisiane. Elle a reçu, en 1996, le prestigieux Neustadt International Prize for Literature pour l'ensemble de son oeuvre.
Prix de la revue Études françaises 1999 -
Études françaises
Chaurette Normand
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 3 Octobre 2011
- 9782760627154
Depuis plus de vingt-cinq ans, Normand Chaurette écrit avec et contre Shakespeare. Dans Les Reines, la première pièce québécoise produite à la Comédie-Française, il a revu et corrigé Richard III du point de vue des personnages féminins. Entre un Othello inédit et sa récente traduction du Roi Lear, il a dû inventer une langue capable de rendre celle du dramaturge de Roméo et Juliette et du poète des Sonnets. Comment tuer Shakespeare est le récit de cet étonnant combat. Entre narration et essai, portraits et journal de création, ce livre est le regard singulier d'un homme de théâtre qui a l'audace de défi er la présence à la fois concrète et fantomatique d'un increvable Shakespeare. Dramaturge et traducteur reconnu, Normand Chaurette a écrit plus d'une douzaine de pièces de théâtre, notamment Le Petit Kchel, Stabat Mater II, Le Passage de l'Indiana, Les Reines, Fragments d'une lettre d'adieu lus par les géologues et Provincetown Playhouse, juillet 1919, j'avais 19 ans. Il a traduit pas moins de douze pièces de Shakespeare, qui ont connu un immense succès, et a signé des textes français d'oeuvres d'Ibsen et de Schiller. Il est également l'auteur d'un roman, Scènes d'enfants, et de quelques nouvelles. Ses pièces, créées à Montréal et traduites en plusieurs langues, ont été jouées dans les grandes villes canadiennes comme à New York, Paris, Bruxelles, Hambourg, Florence, Barcelone ou Édimbourg. Normand Chaurette est lauréat de nombreux prix et distinctions au Québec, au Canada et en Europe ; il a reçu l'Ordre du Canada en 2005.
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Introduction aux litteratures francophones - afrique caraibe maghreb
Ndiaye Christiane
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Paramètres
- 26 Mai 2011
- 9782760624269
Cet ouvrage propose un panorama des littératures francophones d'Afrique, de la Caraïbe et du Maghreb dans une nouvelle perspective qui fait apparaître toute leur singularité et leur dynamisme. La production littéraire de ces trois régions est systématiquement abordée à partir d'un survol de l'ensemble des littératures francophones qui permet de mieux en saisir les enjeux sociohistoriques et esthétiques.
Loin d'être des annexes régionales ou exotiques de la littérature française, ces littératures d'Afrique, de la Caraïbe et du Maghreb en sont devenues des lieux de renouvellement à bien des égards. C'est ce que montre cette introduction, par une approche souple qui tient compte à la fois des générations d'écrivains, des mouvements littéraires, des textes essentiels et des dates importantes. De plus, les oeuvres et les auteurs sont présentés dans le cadre des principaux genres que sont le roman, la poésie, le théâtre et l'essai.
Cet ouvrage s'adresse tout autant aux étudiants et aux lecteurs qui abordent ces champs littéraires pour la première fois, qu'à ceux qui voudront en connaître davantage. Il constitue une référence indispensable et fournit des pistes de lecture judicieuses.
Christiane Ndiaye est professeure au Département d'études françaises de l'Université de Montréal. -
La vie des autres - sophie calle et annie ernaux, artistes hors-la-loi
Wroblewski Ania
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Espace littéraire
- 7 Mars 2016
- 9782760635340
Tout au long de leur carrière respective largement médiatisée, Sophie Calle et Annie Ernaux, artistes contemporaines, ont allégrement transgressé les frontières entre la vie privée et la vie publique. Devant ces transgressions, l'auteure de cet ouvrage s'attache aux questions suivantes : quelles libertés peut se permettre la femme artiste aujourd'hui ? Où, comment, et par qui se dessinent les limites éthiques de la création ? Dans une perspective résolument féministe, elle dégage de la réception des oeuvres de Calle et d'Ernaux les « crimes » dont la critique les accuse, notamment obscénité, impudeur, indécence. À la lumière des représentations souvent stéréotypées de la femme criminelle, elle cible aussi les manières subversives et innovatrices avec lesquelles les artistes ont déjoué les perceptions acceptées de la féminité pour s'assurer une liberté totale, devenant de ce fait des hors-la-loi. Cette étude fouillée, écrite dans une langue précise et ciselée, se nourrit du rapport fécond qui existe entre l'oeuvre d'art et son contexte, entre l'éthos de l'artiste et celui de l'art.
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Trente arpents
Ringuet
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626225
De passage à Montréal en septembre 1938, Max Fisher, directeur littéraire des Éditions Flammarion, déclare à la presse qu'il emporte avec lui à Paris le manuscrit d'un « romancier de chez vous qui a écrit un authentique chef-d'oeuvre ». C'est l'oeuvre d'un médecin montréalais, Philippe Panneton, qui publie sous le pseudonyme de Ringuet.
Rompant avec la tradition du roman de la terre instrument de la survivance nationale, Trente arpents raconte l'histoire d'un monde rural en profonde mutation, au début du XXe siècle. Publié à Paris en décembre, le roman s'impose aussitôt comme un classique de la littérature québécoise. Dantin y reconnaît « l'art exquis d'un écrivain de race » et Valdombre (Claude-Henri Grignon), « un essai brutal vers l'objectivité, la ligne drue, la ligne paysanne, la ligne droite ».
L'édition critique, par Jean Panneton, Roméo Arbour et Jean-Louis Major, éclaire la genèse de ce roman, réédité au Québec en 1942 et en 1957 puis maintes fois réimprimé. Elle en établit le texte - l'expurgeant de plus de trois cents erreurs de tous genres - et effectue le relevé des variantes à partir de dactylographies portant des corrections manuscrites de l'auteur.
Neveu de l'auteur, Jean Panneton a soutenu une thèse de doctorat à l'Université Laval et il a publié un ouvrage sur Ringuet dans la collection « Écrivains de toujours ». Roméo Arbour et Jean-Louis Major sont respectivement directeur associé et directeur du Corpus d'éditions critiques et de la Bibliothèque du Nouveau Monde. -
La revelation inachevee - le personnage a l'epreuve de la verite romanesque
Roy Yannick
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 27 Février 2012
- 9782760627338
Longtemps soupçonné d'être frivole, de cultiver le mauvais goût et d'entretenir chez son lecteur des rêveries chimériques, le roman, au moins depuis Don Quichotte, s'est curieusement retourné contre lui-même au nom de la réalité qu'on lui reprochait de fuir. Ce faisant, il s'est transformé radicalement, bien sûr, en se séparant des vieux romans idéalistes qu'il désignait désormais comme ses ennemis. Mais il est aussi resté, plus discrètement peut-être, fidèle à ses origines, c'est-à-dire au mensonge et à l'illusion dont les romanciers n'ont cessé de réaffi rmer la profonde et secrète nécessité.
Cet essai se présente comme une réflexion sur l'art du roman, et plus particulièrement sur l'ambiguïté du savoir dont cet art est investi ; s'il est vrai que le roman nous apprend quelque chose sur l'homme, il nous apprend aussi et surtout que l'homme n'est pas seulement l'objet d'un savoir. En s'intéressant aux oeuvres de Cervantès, Balzac, Flaubert, Valéry et Kundera, l'auteur entend démontrer que tout romancier, même le plus lucide, concède au personnage le mystère de sa liberté.
Yannick Roy enseigne la littérature au niveau collégial et a publié de nombreux essais dans la revue L'Inconvénient, dont il est l'un des fondateurs. Il est l'auteur de La caverne de Montesinos, un essai sur les personnages de romans qui lisent trop. -
Les demi-civilisés
Jean-charles Harvey
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626126
Trop longtemps on n'a voulu voir en Jean-Charles Harvey qu'un écrivain d'idées, un pamphlétaire intransigeant, un libertaire révolté. Il l'a pourtant maintes fois répété, le roman vécu était chez lui le point de départ du roman fictif.
Roman à caractère souvent autobiographique, les Demi-civilisés apparaissent à la fois comme une critique de la société québécoise des années trente et une tentative pour remplacer dans notre littérature le mythe du terroir par la réalité des villes.
Étayée de nombreux documents inédits, l'édition critique situe ce roman controversé par rapport à son époque et aux autres écrits de l'auteur.
Guildo Rousseau, professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières, est l'auteur d'un ouvrage intitulé Jean-Charles Harvey et son oeuvre romanesque. -
La Scouine
Albert Laberge
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626102
De 1896 à 1932, Albert Laberge fut chroniqueur sportif au journal La Presse à Montréal. Mais il y fut aussi, simultanément, critique d'art. Membre de l'École littéraire de Montréal, lettré subtil, écrivain scrupuleux et discret, Laberge redit souvent la beauté de la terre de ses origines, à Beauharnois, entre Montréal et Valleyfield, mais il pratiqua une écriture naturaliste.
Jusqu'à sa mort, en 1960, à l'âge de 89 ans, l'oeuvre d'Albert Laberge ne fut connue que du cercle de ses amis. C'est surtout grâce à l'Anthologie d'Albert Laberge publiée en 1962 par Gérard Bessette que Laberge fit son entrée en littérature québécoise.
Conçu comme une série de contes et rédigé de 1899 à 1917, La Scouine, premier roman naturaliste québécois, fut publié en 1918 en édition privée, comme toutes les autres oeuvres de Laberge.
La présente édition critique dans la Bibliothèque du Nouveau Monde établit le texte définif de La Scouine, éclaire sa genèse et sa composition et y ajoute des textes intédits qu'Albert Laberge destinait à une deuxième édition du roman.
Paul Wyczynski, professeur à l'Université d'Ottawa, est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés à Émile Nelligan, dont notamment une biographie et une édition critique des Poésies complètes. -
Avant le chaos
Alain Grandbois
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626249
En 1945, Alain Grandbois publie un recueil de quatre nouvelles sous le titre Avant le chaos ; en 1964, à l'occasion d'une nouvelle édition, il y ajoute quatre autres nouvelles. Mais l'activité de Grandbois nouvelliste ne se limite pas à la publication d'Avant le chaos : elle semble s'être prolongée sa vie entière.
Proche de l'autobiographie, mêlant l'histoire à la fiction, Avant le chaos met en scène un narrateur cultivé, riche, jeune et beau, grand voyageur qu'on retrouve en Chine ou sur la Côte d'Azur. Les voyages racontés à la première personne dans Visages du monde ont un écho dans la trame narrative des nouvelles au décor exotique. Mais par-delà l'exotisme, Grandbois s'y livre à une véritable quête des origines.
Les nouvelles de Grandbois méritent d'être relues - ou découvertes - à travers les méandres de leur élaboration. Les nombreuses versions des textes connus témoignent d'une étonnante recherche au niveau de l'écriture. S'y ajoutent des inédits, la plupart à l'état d'ébauches, qui illustrent les voies diverses explorées par l'auteur.
Chantal Bouchard est professeure au Département de langue et littérature françaises de l'Université McGill. Elle a publié des articles sur Alain Grandbois et une édition des nouvelles londoniennes de Louis Hémon.
Nicole Deschamps est micropsychanalyste et professeure au Département d'études françaises de l'Université de Montréal. Elle a publié des études sur Sigrid Undset, Louis Hémon, Marcel Proust et Alain Grandbois ainsi qu'une édition critique de la correspondance de Louis Hémon. -
Né à Québec
Alain Grandbois
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626348
Saluée par Lionel Groulx comme « l'oeuvre d'un grand poète », cette biographie de Louis Jolliet est d'abord une reconstitution historique fidèle mais elle est aussi, comme l'a observé Jacques Blais, une « célébration des origines » : celles de la famille Grandbois, dont la généalogie remonte fièrement jusqu'à une demi-soeur du grand explorateur.
Entreprenant d'écrire la vie de Louis Jolliet, Alain Grandbois n'ignorait pas le risque apologétique associé au genre du récit historique, où les grandes figures de l'histoire sont présentées de manière à glorifier le passé et à édifier les lecteurs. Sans heurter de front l'idéologie dominante dans une société bien-pensante, il se soucie de préserver une distance critique face aux sources et de nuancer certaines perceptions accréditées par une tradition sacralisante, notamment sur l'évangélisation des Amérindiens.
Récit consacré à un explorateur toujours en mouvement, Né à Québec établit un schème narratif que reprendront les autres ouvrages en prose de Grandbois : Les Voyages de Marco Polo et Avant le chaos poursuivront, chacun à sa façon, le projet d'une écriture nourrie par les déplacements dans l'espace, mais centrée sur un angoissant voyage intérieur
Estelle Côté a préparé une édition de Né à Québec comme mémoire de maîtrise ès arts, à l'Université de Montréal. Jean Cléo Godin, professeur au Département d'études françaises de l'Université de Montréal, a publié une édition critique de Visages du monde dans la Bibliothèque du Nouveau Monde. -
Le survenant
Germaine Guevremont
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626164
La lampe que l'on éteint et le livre que l'on referme aux accents mélancoliques de Greensleeves, quel téléspectateur né avant 1950 ne relie ces gestes au Survenant, avec un profond sentiment de nostalgie ?
Aucune oeuvre littéraire québécoise - si l'on excepte Un homme et son péché - n'a connu un succès populaire semblable à celui du Survenant de Germaine Guèvremont. Le Survenant, Angélina, Amable, Phonsine, le père Didace, ces fascinants personnages romanesques garderont à jamais les figures des comédiens qui les incarnèrent à la télévision, de 1954 à 1960. C'est que, souvent, on a « vu » le Survenant avant de l'avoir lu.
Marie-Didace, second roman de Germaine Guèvremont, n'a jamais connu la gloire du Survenant, peut-être parce qu'il en constitue la face cachée. Comment expliquer alors l'intense émotion qui s'en dégage ? Sans doute parce que Marie-Didace est traversé par la nostalgie d'un paradis perdu et que les personnages y sont hantés jusqu'à l'obsession par le souvenir du Survenant. Sans lui, le Chenal du Moine n'a plus rien que de désespérément banal. Et si le Grand-dieu-des-routes est désormais une figure inoubliable de la littérature québécoise, c'est bien sûr parce qu'il disparaît à la fin du Survenant, mais c'est surtout parce que Marie-Didace l'a transformé en mythe.
Quelques mois avant sa mort, survenue en août 1968, Germaine Guèvremont avait remis à Fides un exemplaire de l'édition de 1966 du Survenant, qu'elle avait au préalable corrigé de sa main. C'est sur cet exemplaire que se fonde l'édition critique. Le texte du Survenant et celui de Marie-Didace sont précédés chacun d'une longue introduction comprenant des aperçus biographiques renouvelés et une analyse des diverses étapes de la composition du roman, ainsi qu'elles se dégagent de la correspondance que l'auteur entretint avec le poète Alfred DesRochers. S'y trouvent également examinés les différents états du texte, depuis la dactylographie récemment découverte jusqu'à la version dite « définitive ». Chaque roman est suivi de notes linguistiques, d'un important glossaire et d'une abondante bibliographie.
Professeur titulaire de littérature et de philologie au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa, Yvan G. Lepage a publié des éditions critiques du Roman de Mahomet (1977), du Couronnement de Louis (1978), de l'oeuvre lyrique de Richard de Fournival (1981), des Mémoires de Marie-Rose Girard (1989) et des chansons du trouvère Blondel de Nesle. -
Un homme et son péché
Claude-henri Grignon
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626072
Un homme et son péché est sans doute le roman québécois qui a reçu la plus grande audience populaire; le nom même de son protagoniste est passé dans le vocabulaire pour désigner un avare. Pourtant, sa faveur menaçait d'éclipser le texte, puisque ce sont ses prolongements qui, pendant plus de cinquante ans, furent les mieux connus: à la radio, au cinéma, à la télévision
L'édition critique permet de découvrir les aspects proprement littéraires de cette oeuvre en retraçant les circonstances de sa création, les modèles de ses personnages, sa réception auprès de la critique et surtout le travail énorme - mais encore insoupçonné - de correction et d'épuration apporté au texte par son auteur.
Claude-Henri Grignon, écrivait René Garneau en 1936, est « l'un des rares écrivains de chez nous dont le style n'a heureusement aucune des qualités que notre critique officielle cherche chez un auteur. Il n'est pas élégant ni harmonieux. Il est brut, primitif, direct, elliptique, près des choses qu'il veut dire ».
Antoine Sirois, spécialiste de littérature comparée, est professeur à l'Université de Sherbrooke. Yvette Francoli, chargée de cours à la même université et professeure au Cégep de Sherbrooke, prépare une bigraphie de Claude-Henri Grignon et une édition critique des Écrits critiques de Louis Dantin pour la Bibliothèque du Nouveau Monde.
Prix Gabrielle-Roy pour la critique, 1987 -
Angéline de Montbrun
Laure Conan
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760625136
En 1883, celle qui allait devenir la première femme de lettres de son pays, Laure Conan, confiait à son mentor, l'abbé H.-R. Casgrain, qu'elle éprouvait « une assez belle honte de [se] faire imprimer ». Elle était loin d'imaginer l'ampleur du succès qu'allait connaître son coup d'envoi, Angéline de Montbrun, une fascinante histoire d'amour et de mort, aux infinies ramifications. Ce premier roman de l'intériorité au Canada français devait valoir à son auteure un nom célèbre ainsi qu'une place de choix en littérature. Publié cinq fois du vivant de Laure Conan, avec des variantes importantes,
il convenait d'en donner enfin une édition définitive. Angéline de Montbrun est le cinquante et unième titre de la collection « Bibliothèque du Nouveau Monde ».
Nicole Bourbonnais a été professeure de littérature au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa pendant près de trente ans. On lui doit de nombreuses études sur des romanciers français et québécois du XXe siècle. Elle est membre d'une équipe de recherche qui se consacre, sous la direction de Christian Vandendorpe, à la constitution d'une base de récits de rêve puisés dans les littératures de langue française. -
Menaud, maître-draveur
Felix-Antoine Savard
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626546
Le cri de révolte de son héros se répercute par-delà les générations, mais, pour Félix-Antoine Savard, Menaud maître-draveur était d'abord et avant tout un texte littéraire dont il aspirait à faire une oeuvre d'art, la plus parfaite possible. La Bibliothèque du Nouveau Monde peut enfin offrir au public une édition du texte que l'écrivain lui destinait en 1967 : c'est l'aboutissement d'un travail de réécriture s'étendant sur plus de trois décennies. De la première version manuscrite à la dernière édition revue par l'auteur, on ne compte pas moins de douze états de Menaud, dont cinq sont totalement irréductibles : on les trouvera ici, commodément réunies.
Professeur de littérature et de philologie au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa, Yvan G. Lepage a établi l'édition critique du Survenant et de Marie-Didace de Germaine Guèvremont, dans la BNM. Il prépare une biographie de Félix-Antoine Savard. -
La sociocriminologie
Stéphane Leman-langlois
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Paramètres
- 26 Mai 2011
- 9782760625006
Quel est l'effet des médias sur notre conception de la criminalité, du rôle de la police et du « bon » citoyen ? Comment évoluent les codes pénaux ? Quelles sont les activités quotidiennes des policiers ? Quel est le rôle de l'État et des institutions dans la définition, la prévention et la répression des actes criminels ? Telles sont quelques-unes des nombreuses questions qui intéressent les chercheurs en sociocriminologie soucieux d'étudier les aspects sociaux de conduites culturellement associées au crime.
Cet ouvrage est une introduction aux principaux aspects de la pensée sociologique sur différentes réalités liées à la criminalité, aux criminels et à la réaction sociale. S'appuyant sur les travaux classiques en sociologie (l'opposition entre holisme et individualisme, les théories du consensus social vs les théories du conflit), l'auteur présente les éléments théoriques essentiels pour compren-dre le phénomène et les concepts de base de la sociocriminologie.
En outre, on montre de façon éclairée comment la notion de subjectivité est de première importance lorsqu'il s'agit de comprendre l'attitude des individus face aux normes et face aux transgressions de celles-ci. En étudiant les réactions des individus, des groupes, de l'État et des institutions face au crime, le sociocriminologue contribue finalement à définir le cadre sociétal dans lequel nous évoluons.
Stéphane Leman-Langlois est professeur à l'École de criminologie de l'Université de Montréal. -
Marie-Didace
Germaine Guevremont
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626355
La lampe que l'on éteint et le livre que l'on referme aux accents mélancoliques de Greensleeves, quel téléspectateur né avant 1950 ne relie ces gestes au Survenant, avec un profond sentiment de nostalgie ?
Aucune oeuvre littéraire québécoise - si l'on excepte Un homme et son péché - n'a connu un succès populaire semblable à celui du Survenant de Germaine Guèvremont. Le Survenant, Angélina, Amable, Phonsine, le père Didace, ces fascinants personnages romanesques garderont à jamais les figures des comédiens qui les incarnèrent à la télévision, de 1954 à 1960. C'est que, souvent, on a « vu » le Survenant avant de l'avoir lu.
Marie-Didace, second roman de Germaine Guèvremont, n'a jamais connu la gloire du Survenant, peut-être parce qu'il en constitue la face cachée. Comment expliquer alors l'intense émotion qui s'en dégage ? Sans doute parce que Marie-Didace est traversé par la nostalgie d'un paradis perdu et que les personnages y sont hantés jusqu'à l'obsession par le souvenir du Survenant. Sans lui, le Chenal du Moine n'a plus rien que de désespérément banal. Et si le Grand-dieu-des-routes est désormais une figure inoubliable de la littérature québécoise, c'est bien sûr parce qu'il disparaît à la fin du Survenant, mais c'est surtout parce que Marie-Didace l'a transformé en mythe.
Quelques mois avant sa mort, survenue en août 1968, Germaine Guèvremont avait remis à Fides un exemplaire de l'édition de 1966 du Survenant, qu'elle avait au préalable corrigé de sa main. C'est sur cet exemplaire que se fonde l'édition critique. Le texte du Survenant et celui de Marie-Didace sont précédés chacun d'une longue introduction comprenant des aperçus biographiques renouvelés et une analyse des diverses étapes de la composition du roman, ainsi qu'elles se dégagent de la correspondance que l'auteur entretint avec le poète Alfred DesRochers. S'y trouvent également examinés les différents états du texte, depuis la dactylographie récemment découverte jusqu'à la version dite « définitive ». Chaque roman est suivi de notes linguistiques, d'un important glossaire et d'une abondante bibliographie.
Professeur titulaire de littérature et de philologie au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa, Yvan G. Lepage a publié des éditions critiques du Roman de Mahomet (1977), du Couronnement de Louis (1978), de l'oeuvre lyrique de Richard de Fournival (1981), des Mémoires de Marie-Rose Girard (1989) et des chansons du trouvère Blondel de Nesle. -
Converties a l'islam - parcours de femmes au quebec et en france
Mossiere Geraldine
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 8 Octobre 2013
- 9782760631878
La conversion de femmes occidentales à l'islam est un phénomène intrigant, même s'il reste relativement marginal. Le peu que nous en connaissons est déformé par les préjugés et l'incompréhension. Mais qu'en est-il en réalité ?
L'anthropologue Géraldine Mossière, qui s'intéresse aux comportements religieux actuels et à ce qu'ils révèlent des sociétés modernes, a tenté de percer le mystère de Québécoises et de Françaises converties qui se sont confiées à elle au cours d'une enquête passionnante.
Dans cet ouvrage, elle invite le lecteur à découvrir les trajectoires personnelles et singulières de femmes converties, mais aussi à mieux comprendre la démarche de l'ethnographe dans cet univers exclusivement féminin. -
Maurice Sand
Lise Bissonnette
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Espace littéraire
- 12 Septembre 2016
- 9782760636071
De Maurice Sand, l'histoire culturelle et littéraire n'a en général retenu que son état de fils bien-aimé de la plus célèbre écrivaine du 19 e siècle. Pourtant, son oeuvre - qui allie peinture, dessin, illustration, théâtre, histoire de l'art et sciences naturelles - porte la marque d'un créateur original et cohérent.
Dans cette première étude exhaustive et magnifiquement illustrée, Lise Bissonnette présente l'oeuvre de Maurice Sand enfin vue comme un ensemble et explore les mécanismes de sa méconnaissance historique. Elle en dévoile une cause déterminante : sa transversalité, irrecevable en un siècle qui n'y voyait que de la dispersion, mais qui est paradoxalement un signe de qualité dans le domaine actuel des arts. Elle montre enfin toute la richesse et la finesse des travaux de cet artiste qui cherchait constamment à réinventer le passé, sous un mode fantastique tempéré par l'étude scientifique, notamment celle des métamorphoses qu'il traqua en histoire, en ethnogénie et en entomologie. De nombreux fils le relient ainsi aux thèmes centraux de notre temps.
Titulaire de neuf doctorats honoris causa et docteure en lettres de l'Université de Montréal, Lise Bissonnette est journaliste, administratrice et écrivaine. Elle a dirigé le quotidien Le Devoir de 1990 à 1998 et a été présidente de Bibliothèque et Archives nationales du Québec jusqu'en 2009. -
Nom propre et ecritures de soi
Baudelle
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 6 Septembre 2011
- 9782760626973
L'autobiographie, sous ses divers avatars, a connu une expansion sans précédent, au point de devenir le registre dominant de la littérature d'aujourd'hui. Ses frontières génériques sont plus incertaines que jamais et la distance du sujet à lui-même implique un questionnement qui touche inévitablement le nom.
Par ailleurs, à côté de la linguistique du nom propre, très productive ces dernières années, les travaux sur l'écriture de soi se sont multipliés dans le sillage d'une nouvelle phénoménologie de l'identité. Le nom propre s'est ainsi retrouvé au coeur de la réfl exion sur les limites de la fiction et de la non-fiction. Voici qu'il apparaît, à l'égal du sujet ou de la vérité qu'il aurait fonction d'attester, comme une catégorie instable, sujette au doute et aux manipulations. L'être et l'identité sont désormais devenus friables.
Le moment est donc venu de mettre à l'épreuve le modèle canonique proposé par l'école formaliste et sa confiance dans l'autorité du nom propre. -
Les narrateurs d'auschwitz
Cohen Esther
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 15 Février 2012
- 9782760626898
Prendre l'Histoire à rebrousse-poil pour faire entendre les voix de ses victimes ; exposer la barbarie que cachent la culture et le progrès technique ; montrer que la mémoire n'est pas l'affaire du passé, mais du présent et que l'écriture peut et doit faire justice. Telle est l'entreprise d'Esther Cohen, qui s'inscrit entre autres dans le sillage de Walter Benjamin et Jacques Derrida. Son livre se veut, comme les oeuvres qui le nourrissent, un acte de résistance contre le silence et l'indifférence qui ont été les complices de la Shoah comme des nombreux massacres qui ont continué de dévaster le monde contemporain.
Primo Levi, Jean Améry, Jorge Semprun, Imre Kertész, mais encore Hannah Arendt, Albert Camus ou même Franz Kafka : les auteurs rassemblés dans cet ouvrage ont vécu les camps, en ont été les témoins historiques, ou en ont eu le sombre pressentiment. En les réunissant, Esther Cohen fait entrer en résonance quelques-unes des oeuvres capitales du XXe siècle. Préface de Silvestra Mariniello -
Villes en traduction - calcutta, trieste, barcelone et montreal
Simon Sherry
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Espace littéraire
- 17 Janvier 2014
- 9782760632257
Toutes les villes sont multilingues, mais pour certaines, les tensions linguistiques revêtent une importance particulière. Pourtant, malgré la menace constante de conflits, des villes comme Calcutta, Trieste, Barcelone et Montréal offrent des milieux riches d'interactions, souvent très créatifs. Dans l'espace physique comme dans la production artistique et littéraire, ces lieux sont traversés par les forces vives de la traduction. En prêtant une oreille attentive aux rencontres entre les langues dans l'espace citadin, Sherry Simon montre comment celles-ci façonnent l'imaginaire et contribuent à une citoyenneté partagée.
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Relation des avantures de Mathieu Sagean, canadien
Anonyme
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Bibliothèque du Nouveau Monde
- 26 Mai 2011
- 9782760626430
La Relation des avantures de Mathieu Sagean, Canadien s'inscrit d'emblée dans le mythe d'El Dorado. Mais n'y aurait-il pas une part de vérité dans ce que raconte Sagean? Son récit appartient tout ensemble à la réalité coloniale de la fin du XVIIe siècle et au roman d'aventures de flibuste et de piraterie dont la mode s'amorce alors en France. C'est cet écheveau d'inventions pures et simples et de faits vécus ou appropriés d'autres voyageurs que tente de démêler l'édition critique de Pierre Berthiaume.
Pierre Berthiaume, professeur titulaire au Département des lettres françaises de l'Université d'Ottawa, a établi l'édition critique du Journal d'un voyage de François-Xavier de Charlevoix, dans la Bibliothèque du Nouveau Monde. Il est l'auteur de L'Aventure américaine au XVIIIe siècle. Du voyage à l'écriture. -
Matières incandescentes : Problématiques matérialistes des Lumières françaises (1650-1780)
Pierre Berthiaume
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Espace littéraire
- 8 Décembre 2016
- 9782760634657
Oser penser par soi-même. Voilà le mot d'ordre des écrivains matérialistes des Lumières qui n'ont pas hésité à récuser l'existence de Dieu, à mettre en jeu la réalité d'une « substance spirituelle » - oxymore absurde s'il en est - et à illustrer l'aliénation de ceux qui adhèrent à ce qui mène inévitablement au théofascisme.
Si Dieu est une chimère et les religions des « folies humaines », la matière, en revanche, existe par elle-même, travaillée par des forces qui rendent compte du monde tel qu'il existe. Du « frayage » des particules élémentaires au transformisme, en passant par la théorie des probabilités, les thèses matérialistes ont pu éclore parce que des « philosophes » ont abandonné le paradigme mécaniste au profit d'une conception complexe de l'organisme, fondée sur l'irritabilité et la sensibilité du tissu animal. L'auteur de Matières incandescentes analyse les conditions d'apparition et de développement des problématiques matérialistes des Lumières (1650-1780) dans une synthèse impeccable qui souligne les liens qui se sont tissés entre réflexion philosophique et avancées scientifiques.
Professeur émérite de l'Université d'Ottawa, Pierre Berthiaume est spécialiste de la littérature française du xviiie siècle et des relations de voyage en Amérique du Nord. Sa bibliographie comprend nombre d'ouvrages et d'articles qui couvrent les deux domaines de recherche. -
Nous sommes entourés de livres savants. Les encyclopédies, les dictionnaires, les manuels sont en effet partout, des librairies aux bibliothèques, chez soi comme au travail. Internet aurait même accru leur nombre, s'il faut en croire les apôtres du tout-numérique. Les livres spécialisés ne seraient donc plus réservés aux seuls spécialistes.
Mais qu'est-ce qu'un livre savant ? Diderot et D'Alembert, avec leur Encyclopédie, avaient-ils conçu le livre savant par excellence ? En quoi se distinguait-elle des travaux de précurseurs comme Fontenelle ? Le savoir que vulgarise Louis Guillaume Figuier au XIXe siècle est-il le même que celui qui envahit les pages des Particules élémentaires de Michel Houellebecq, voire celles du Da Vinci Code de Dan Brown ? Plutôt qu'un seul livre savant, il en existe de multiples formes, toutes historiquement déterminées.
Les auteurs du Savoir des livres se sont interrogés sur cette histoire. Ils ont voulu comprendre quelle a été l'évolution de la publication scientifique, de l'imprimé à Internet. Ils ont rencontré sur leur chemin des revues et des bases de données, des imprimeurs et des hommes de lettres, des savants et des vulgarisateurs. Ils se sont intéressés au statut des images dans la diffusion des connaissances. Ils se sont même demandé ce qu'était l'avenir du livre savant.
Ils ont surtout voulu rendre hommage à ces formidables machines que sont les livres.
Avec des textes de Benoît Melançon, Christian Vandendorpe, Michel Pierssens et Yvan Lamonde.