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Éditions Anacharsis
-
Des ombres à l'aube ; un massacre d'Apaches et la violence de l'histoire
Karl Jacoby
- Éditions Anacharsis
- ESSAIS
- 8 Décembre 2015
- 9791027901302
Le 30 avril 1871, sur le Territoire de l'Arizona, dans le canyon d'Aravaipa, une troupe d'Indiens Tohono O'odham, de Mexicains et d'Américains massacrait dans leur sommeil plus de 140 Apaches. il est demeuré une masse d'informations sur ce drame, qui a permis à Karl Jacoby de proposer une approche inédite de l'événement, connu sous le nom de Massacre de Camp Grant.
Son ouvrage possède un caractère, en quelque manière, totalisant : son enquête interroge les modalités de la reconstitution des faits passés autour de la question de la violence non seulement dans l'histoire, mais en même temps de la violence de l'histoire.
C'est d'abord par le choix de la structure narrative que la démarche de Karl Jacoby frappe par sa pertinence. Plutôt que de conduire un seul fil narratif, il en propose quatre, chacun constituant l'histoire de chacune des communautés impliquées dans le massacre : ce sont autant de perspectives particulières, contradictoires et complémentaires qui s'ouvrent de la sorte. Le livre en outre se dédouble en deux moments, celui de l'histoire de chacune de ces communautés avant le massacre, puis celui de la mémoire de chacune après le massacre.
Avec ces regards subjectifs croisés, cette narration entrelacée portant sur le même événement, Karl Jacoby met à jour toute la difficulté de l'entreprise historique ; et, surtout, il stimule remarquablement le lecteur, auquel il propose au fond une méditation sur le travail de l'historien. Cette approche, dès lors qu'il s'agit d'aborder la question de la pulsion génocidaire chez les gens ordinaires, est radicalement originale sur ce terrain.
Apparenté au maître-ouvrage de Christopher Browning, Des Hommes ordinaires, Des ombres à l'aube, s'agissant de l'histoire américaine, reconsidère ainsi au plus près le problème de la violence faite aux autochtones américains, trop souvent réduite à quelques archétypes, mais aussi propose un examen en profondeur des entreprises mémorielles et de leurs conséquences - parfois terribles - y compris dans et par l'histoire. -
Le middle ground : indiens, empires et républiques dans la région des Grands Lacs, 1650-1815
Richard White
- Éditions Anacharsis
- ESSAIS
- 25 Avril 2014
- 9791027900138
Immense fresque narrative, ce chef-d'oeuvre de la littérature historique raconte comment, près de deux siècles durant, les Blancs et les Indiens de la région des Grands Lacs ont tâché de construire ensemble, malgré des logiques conflictuelles et divergentes, un monde mutuellement compréhensible.
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La révolution de Naples
Alessandro Giraffi
- Éditions Anacharsis
- FAMAGOUSTE
- 25 Avril 2014
- 9791027900374
Naples, juillet 1647. Le petit peuple est écrasé par les impôts que lui impose la Couronne d'Espagne et les prévarications des nobles et des spéculateurs. Lorsque le vice-roi décrète une nouvelle taxe sur les fruits et la farine, c'est l'explosion.
Un jeune poissonnier miséreux, Tommaso Aniello, dit Masaniello, se propulse alors, en dix jours d'une révolution populaire violente et radicale, à la tête du peuple en armes, qui va réduire à sa merci le gouvernement de la deuxième ville d'Europe. Mais parvenu brutalement au faîte d'une puissance absolue, il bascule soudain dans une démence tyrannique ; il est massacré par les siens et la ville bientôt soumise à la canonnade... -
Les derniers conquistadores ; la non-conquête du Cambodge
Quiroga De San Anton
- Éditions Anacharsis
- FAMAGOUSTE
- 25 Avril 2014
- 9791027900428
Dans les dernières années du XVIe siècle, à l'initiative de deux hardis aventuriers, Diego Belloso et Blas Ruis, les Espagnols des Philippines tentèrent de conquérir le Cambodge. Ce fut un fiasco lamentable.
Ce récit édifiant relate les déroutes des derniers conquistadores, invariablement massacrés, noyés dans des naufrages ou dispersés par les vents aux quatre coins de la mer de Chine. À cinq siècles de distance, cet épisode oublié de l'histoire coloniale devient, à l'insu de son auteur, un savoureux et drolatique moment de littérature picaresque, qui expose sur le mode triomphal les aventures de grotesques fiers-à-bras. -
Les dix jours de Yangzhou ; journal d'un survivant
Wang Xiuchu
- Éditions Anacharsis
- FAMAGOUSTE
- 20 Janvier 2016
- 9791027901784
En 1645, en Chine, les Mandchous renversaient par les armes la dynastie des Ming pour s'emparer de l'Empire du Milieu - qu'ils devaient gouverner jusqu'en 1911. La ville de Yangzhou, réputée pour son opulence, opposa une résistance à l'avancée des envahisseurs. Ceux-ci firent un exemple : ils se livrèrent à un massacre tel que l'histoire de l'humanité en a peu enregistré dans ses annales. En l'espace de dix jours de carnage, de viols, de pillages et d'incendies, 300 000 personnes auraient été exécutées.
Wang Xiuchu, un négociant, survécut à ces heures terribles. Il écrivit à chaud, comme pour en exorciser l'effroi, le récit de ses errances dans la ville vouée à l'enfer. Son texte bref et cinglant nous livre un témoignage sans exemple des violences inouïes endurées par les populations, les sentiments effarés d'un survivant.
C'est qu'il appartient avant tout à une littérature qui s'applique, de bien des façons et quoi qu'il en coûte, à restituer à la face des hommes leur propre capacité à la cruauté, sous toutes les latitudes et de tous les temps. -
Le nom de la guerre ; la guerre du roi Philip et les origines de l'identité américaine
Jill Lepore
- Éditions Anacharsis
- ESSAIS
- 19 Janvier 2016
- 9791027901432
La guerre du Roi Philip dévasta les colonies anglaises de la côte est de l'Amérique entre 1675 et 1676. Colons puritains et Indiens Algonquins s'y affrontèrent avec une violence inouïe. Après avoir manqué de disparaître, les colons finirent par l'emporter. Outrancièrement : au-delà de leur victoire par les armes, ils furent seuls à coucher cette guerre par écrit, à l'imprimer, à en publier la mémoire pour les siècles à venir - à lui donner ce nom. Avec un art consommé de la narration, Jill Lepore opère une plongée dans le monde brutal de cette époque, où le sang et l'encre coulaient d'un même élan pour engloutir les autochtones dans l'oubli ; prolongeant son enquête jusqu'au XXe siècle, elle expose de surcroît par quels détours cette guerre implacable fut instituée comme un moment fondateur de l'identité américaine. Méditation suggestive sur la guerre parmi les hommes et réflexion sur l'histoire que l'on en fait, Le Nom de la guerre est une réussite rare : un livre d'histoire totale.
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Lorsque, en 1886, le fameux Géronimo se rend à l'armée des États-Unis pour la dernière fois, Samuel Kenoi, Apache chiricahua, n'a qu'une dizaine d'années. Cinquante ans plus tard, Morris Opler, anthropologue, recueille le récit que le vieil homme lui fait de cette époque.