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Agone
-
Le pouvoir des oubliés de l'histoire : conversation sur l'histoire populaire des Etats-Unis
Ray Suarez, Howard Zinn
- Agone
- 30 Novembre 2021
- 9782748904499
« Si on met de côté les épisodes de révolte et de résistance, ne reste plus qu'une d'histoire inoffensive. J'ai voulu introduire dans notre fresque l'histoire de celles et ceux qui n'ont pas accepté leur situation avec humilité mais qui ont lutté, par la grève, l'insurrection, la désertion, la mutinerie, etc. Il est important que les oubliés de l'histoire officielle sachent qu'il est possible de se défendre, qu'ils trouvent leur propre forme de pouvoir : celui du peuple organisé. Ce qu'ils connaissent de l'histoire de leurs semblables détermine en partie leurs actions : s'ils resteront ou non passifs face à un gouvernement dont la politique ruine leur vie, leur avenir, leurs espoirs ; s'ils continueront de subir ou non la poignée de riches et de puissants qui ont investi le gouvernement pour ne servir que leurs intérêts. Sans ressources, nul ne peut résister longtemps à un pouvoir dépourvu de tout scrupule. Et ces ressources-là, on les trouve en partie dans les mouvements de résistance qui ont jalonné l'histoire du monde. »
Dans ce livre d'entretiens, menés en 2007 avec le journaliste Ray Suarez, Howard Zinn revient sur les principaux thèmes de son oeuvre majeure, Une histoire populaire des États-Unis. De 1492 à nos jours (Agone, 2002). -
Notre manière de penser est une question de vie ou de mort. Si ceux qui tiennent les rênes de la société se montrent capables de contrôler nos idées, ils sont assurés de rester au pouvoir. Nul besoin de soldats dans les rues. Cet ordre résulte d'un processus de sélection au cours duquel certaines idées sont promues par le biais des plus puissantes machines culturelles du pays. Nous devons réexaminer ces idées et réaliser comment elles s'opposent à notre expérience du monde. Nous serons alors en mesure de contester l'idéologie dominante.
De l'exercice de la justice aux motivations réelles des guerres, en passant par les conditions d'entretien de la violence économique et sociale, l'auteur illustre la manière dont la tenue des affaires du monde, c'est-à-dire de nos affaires, devrait être entre nos mains. Et toujours chez Howard Zinn le même optimisme sur la nature et le destin de l'humanité : l'histoire ne réserve que des surprises, et elles ne sont pas toutes mauvaises.
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Utopies américaines ; expériences libertaires du XIX siècle à nos jours
Ronald Creagh
- Agone
- 14 Mai 2018
- 9782748911589
Du voyage du socialiste gallois Robert Owen en 1825 aux premières communautés fouriéristes, des mouvements contestataires des années 1960 à l'écologie et aux groupes punks ou lesbiens d'aujourd'hui, les États-Unis ont abrité nombre de communautés utopiques. Souvent installés comme jadis les moines dans des paysages magnifiques et isolés, mais aussi dans l'hôtel d'un village de l'ancienne Réserve de l'Ouest ou exploitant une mine de charbon sur leur territoire, ces groupes mettent à l'épreuve une volonté de vivre en dehors de la logique de la société dominante.
En revenant sur près de deux siècles d'expériences communautaires, ce livre lève non seulement le voile sur un phénomène méconnu et toujours actuel, mais le réinsère parmi les tentatives de lutte contre un système omnipotent, ouvrant une autre voie, originale et non exclusive, vers l'émancipation sociale. -
« En 1841, dans son discours de réception à l'Académie française, Victor Hugo avait évoqué la "populace" pour désigner le peuple des quartiers pauvres de Paris. Vinçard ayant vigoureusement protesté dans un article de La Ruche populaire, Hugo fut très embarrassé. Il prit conscience à ce moment-là qu'il avait des lecteurs dans les milieux populaires et que ceux-ci se sentaient humiliés par son vocabulaire dévalorisant. Progressivement le mot "misérable", qu'il utilisait au début de ses romans pour décrire les criminels, changea de sens et désigna le petit peuple des malheureux. Le même glissement de sens se retrouve dans Les Mystères de Paris d'Eugène Sue. Grâce au courrier volumineux que lui adressèrent ses lecteurs des classes populaires, Eugène Sue découvrit les réalités du monde social qu'il évoquait dans son roman. L'ancien légitimiste se transforma ainsi en porte-parole des milieux populaires. Le petit peuple de Paris cessa alors d'être décrit comme une race pour devenir une classe sociale. »
La France, c'est ici l'ensemble des territoires (colonies comprises) qui ont été placés, à un moment ou un autre, sous la coupe de l'État français. Dans cette somme, l'auteur a voulu éclairer la place et le rôle du peuple dans tous les grands événements et les grandes luttes qui ont scandé son histoire depuis la fin du Moyen Âge : les guerres, l'affirmation de l'État, les révoltes et les révolutions, les mutations économiques et les crises, l'esclavage et la colonisation, les migrations, les questions sociale et nationale.
Historien, directeur d'études à l'EHESS, Gérard Noiriel a notamment travaillé sur l'articulation de l'immigration, de la nation et des sentiments xénophobes. Il livre avec cette Histoire populaire de la France la synthèse de toute une vie de recherches et d'engagements. -
Chevauchee Anonyme (La) : Une Attitude Internationaliste Devant La
Louis Mercier-Vega
- Agone
- 22 Mai 2018
- 9782748911213
À la manière d'un roman, La Chevauchée anonyme évoque les destinées aventureuses de ceux que l'on a quelquefois nommés les « révolutionnaires du troisième camp ». La plupart n'avaient pas attendu la déclaration de guerre, en 1939, pour s'opposer au fascisme dans leur pays d'origine, qu'ils fussent antifascistes italiens, allemands ou espagnols, vérifiant au péril de leur vie cette évidence soulignée par Howard Zinn : « Les Alliés ne sont pas entrés en guerre par pure compassion pour les victimes du fascisme. Ils ne déclarèrent pas la guerre au Japon quand celui-ci massacra les Chinois de Nankin, ni à Franco quand il s'en prit à la démocratie espagnole, ni à Hitler lorsqu'il expédia les Juifs et les opposants dans les camps de concentration. Ils ne tentèrent même pas de sauver les Juifs d'une mort certaine pendant la guerre. Ils n'entrèrent en guerre que quand leur propre domination fut menacée. »
Cette réédition sera l'occasion de rappeler que ce que l'on présente toujours comme une « guerre juste » se caractérise en fait par un degré de barbarie jamais atteint. Et qu'aucune des parties n'est exempte de responsabilités. Aux réalistes de tout poil, toujours prompts à rallier le camp des vainqueurs et à justifier l'injustifiable, on nous permettra de préférer les personnages de ce livre qui, envers et contre tout, tentèrent de maintenir vivante l'espérance d'un monde meilleur dans les circonstances les plus difficiles qui soient. -
Une histoire populaire des États-Unis
Howard Zinn
- Agone
- Memoires Sociales
- 5 Janvier 2016
- 9782748902440
Cette histoire des États-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d'histoire parlent habituellement peu. L'auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu'aux victimes contemporaines de la politique intérieure et étrangère américaine, viennent ainsi battre en brèche la conception unanimiste de l'histoire officielle.
Auteur d'Une histoire populaire des États-Unis et d'une vingtaine d'ouvrages consacrés à l'incidence des mouvements populaires sur la société américaine, Howard Zinn (1922-2010) a été tour à tour docker, bombardier, cantonnier et manutentionnaire avant d'enseigner à la Boston University. Militant de la première heure pour les droits civiques et contre la guerre du Vietnam, il a conçu son métier d'historien comme indissociable d'un engagement dans les luttes sociales.
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D'une abolition l'autre
Myriam Cottias, Victor Schoelcher, Adolphe Cremieux, Alexandre Ledru-Rollin, Henri Dillon, Alfred De Clarigny, Henri Pai
- Agone
- 22 Mai 2018
- 9782748911237
Cette anthologie de textes consacrés à l'abolition de l'esclavage n'est pas celle des Lumières et de leurs philosophes. Elle rassemble les textes d'hommes du XIXe siècle, croyants et pragmatiques, scientistes et systématiques, généreux et paternalistes. De la Restauration à la Seconde République, au cours de ce siècle qui transcrit les problèmes sociaux en équations, la passion se mêle au scientifique, la philanthropie à la rentabilité, la générosité à la prudence méfiante.
« De quoi s'agit-il en effet ? De l'abolition de l'esclavage. [...] Mais ici la question est plus grave encore ; car il s'agit de la race noire, qu'on veut appeler, avec le temps, au même état que la race blanche en la faisant participer à la jouissance des droits civils et des droits politiques, en lui donnant accès dans les emplois publics et place sous les drapeaux de l'armée, en la fusionnant pour ainsi dire avec la race blanche, et en s'exposant ainsi à verser dans le sang européen des altérations que les siècles pourront seuls effacer. » (Conseil spécial de la Martinique)
« La République n'entend plus faire de distinction dans la famille humaine. Elle ne croit pas qu'il suffise, pour se glorifier, d'être un peuple libre. [...] Elle a pris au sérieux son principe. Elle répare envers ces malheureux le crime qui les enleva jadis à leurs parents, à leur pays natal, en leur donnant pour patrie la France et pour héritage tous les droits du citoyen français ; et, par là, elle témoigne assez hautement qu'elle n'exclut personne de son immortelle devise : Liberté, égalité, fraternité. » (Victor Schoelcher)