Calmann-Lévy
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Alors que l'on croyait tout savoir sur le général de Gaulle, la lecture des archives britanniques, en déplaçant le regard de l'autre côté de la Manche, permet de brosser un portrait insolite de notre géant national.
Mines d'informations exceptionnelles, les dépêches, télégrammes, rapports de Churchill, d'Anthony Eden ou des diplomates décrivent un homme arrogant et autoritaire, en tout cas trop français à leurs yeux... Tout y est rapporté, ses colères, ses jugements assassins, son incroyable baraka face aux attentats, son intimité et sa santé - surveillée de très près. On se délecte de la comédie qu'il aime jouer aux ambassadeurs de la Couronne venus à Paris. « Un bon acteur », dira même l'un d'entre eux qui, à quelques semaines de son retour en mai 1958, n'a pas discerné chez lui « le moindre désir de revenir au pouvoir ».
Grâce à un travail minutieux de fouilles dans les archives, l'auteur a mis au jour des documents inédits, truffés d'anecdotes savoureuses, dignes de la guerre de Cent ans que de Gaulle entretint avec les Britanniques de 1940 à la fin de sa vie. -
Eichmann avant Jérusalem ; la vie tranquille d'un génocidaire
Bettina Stangneth
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 12 Octobre 2016
- 9782702157893
«Plus personne ne pourra jamais parler
du phénomène Eichmann et de ses implications
politiques sans se référer à cet ouvrage.»
The New York Times Book Review
Lors de son procès à Jérusalem en 1961, Adolf Eichmann se présenta comme un simple bureaucrate qui n'aurait fait qu'obéir aux ordres. La philosophe Hannah Arendt écrivit quant à elle qu'il était certes un criminel antisémite notoire devant être châtié, mais qu'il n'aurait fait preuve d'aucun fanatisme particulier parce que, davantage préoccupé par sa carrière qu'autre chose, il aurait été incapable de distinguer le bien du mal. Cette thèse dite de la «banalité du mal» déclencha un tollé lors de sa parution.
Très respectueuse de la grande spécialiste du totalitarisme, la philosophe et historienne allemande Bettina Stangneth démontre ici, nouveaux documents à l'appui - et l'on en reste saisi d'effroi -, que cette thèse ne saurait s'appliquer à celui qui fut l'un des plus grands artisans de la «Solution - finale». Pire encore, elle affirme que celui qui s'assura que les Juifs soient massacrés dans les camps de la mort nazis et qui s'enfuit en Argentine avec la complicité du Vatican en 1950 est aujourd'hui encore un personnage sur lequel la lumière n'est pas entièrement faite. -
Destins juifs
Pierre Birnbaum
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 20 Septembre 1995
- 9782702147429
En transformant les Juifs en citoyens, la Révolution française bouleverse leur statut. La logique révolutionnaire, hostile par principe aux corps intermédiaires, incite les Juifs à renoncer à leur structure communautaire propre. L'intégration à la Nation est désormais leur but : c'est seulement dans la sphère privée qu'ils peuvent préserver leurs traditions et leur fidélité.
Pierre Birnbaum ne se contente pas de retracer l'histoire des épousailles entre la France et ses Juifs, avec ses temps forts, ses moments de crise et ses grandes figures. Il développe une thèse originale : après avoir été longtemps l'agent de l'uniformisation républicaine et laïque, c'est aujourd'hui l'Etat qui incite les Juifs à se constituer en une communauté, largement « imaginaire ». Philosémitisme républicain et antisémitisme nationaliste se renforcent curieusement et « communautarisent par le haut » les Juifs français, tentés eux-mêmes de reconstituer, « par le bas », une communauté.
Le chemin de la Révolution française à Carpentras symboliserait-il le passage imprévu de la citoyenneté à la communauté ?
Pierre BIRNBAUM, professeur à l'université de Paris-I, membre de l'Institut universitaire de France, est l'un des meilleurs spécialistes des problèmes touchant à l'histoire des relations entre les Juifs et la République. Il a notamment publié L'Affaire Dreyfus, la République en péril (Gallimard), « La France aux Français » : histoire des haines nationalistes (Le Seuil), Les Fous de la République (Fayard), La Fin du Politique (Le Seuil). -
Chère mademoiselle... Alice Ferrières et les enfants de Murat, 1941-1944
Patrick Cabanel
- Calmann-Lévy
- Mémorial de la Shoah
- 24 Février 2010
- 9782702149256
Au printemps 1941, commence pour Alice Ferrières une aventure à la fois extraordinaire et « banale » qui ne prendra fin qu'à l'automne 1944. Alice Ferrières (1909-1988), issue d'une famille protestante des Cévennes, est professeur de mathématiques au collège de jeunes filles de Murat, dans le Cantal. Scandalisée par le second Statut des Juifs, elle décide d'apporter son aide aux victimes de l'antisémitisme de Vichy. Alice envoie tout d'abord lettres et colis à des professeurs juifs français victimes du Statut, souvent des Alsaciens, puis à des Juifs étrangers assignés à résidence ou internés dans les camps de Gurs, Noé, Rivesaltes, La Guiche. De véritables amitiés se nouent, que la déportation vers Auschwitz est parfois venue briser net. Le 6 janvier 1943, son soutien aux Juifs prend une tout autre dimension. Arrivent à Murat les premiers enfants ou adolescents qu'il s'agit de cacher dans les collèges de la ville ou dans des familles paysannes des environs. Alice travaille dès lors en étroite collaboration avec les jeunes assistants des oeuvres juives de secours et de résistance. Sa maison ne désemplit plus, il s'y tient même des cours de religion et de sionisme...
Mémorialiste scrupuleuse - mais inconsciente, une chance pour nous -, Alice a conservé toutes les lettres que ses « protégés » lui ont adressées, ainsi que les copies de des réponses. Elle a également tenu, en 1943 et 1944, un journal dans lequel sont consignées toutes ses activités et rencontres, heure par heure. Les historiens ont parlé de la « banalité du bien » : on peut ici évoquer sa quotidienneté, accessible pour la première fois à travers un rarissime ensemble de notes et de correspondances croisées. -
L'étreinte du samouraï ; le défi japonais
Dominique Nora
- Calmann-Lévy
- Documents, Actualités, Société
- 1 Avril 1994
- 9782702150771
Dévasté hier par la guerre, privé d'armée offensive, le Japon écrase aujourd'hui les sociétés occidentales sur leur propre terrain de la performance économique, au nom même de leurs valeurs capitalistes, les deux hommes les plus riches du monde sont japonais. La plus grosse entreprise et les sept banques les plus puissantes sont japonaises. La capitalisation de la bourse de Tokyo a dépassé celle de Wall Street. Le Japon est devenu le premier créancier de la planète, le premier pourvoyeur d'aide aux pays en voie de développement, le banquier privilégié des Etats-Unis. L'équilibre financier international se maintient à l'abri de la toute à oxygène japonaise, sous perfusion de yens.
De l'industrie lourde à l'automobile, de l'immobilier à l'électronique grand public, de la haute technologie à la finance, du rêve américain des grands studios de Hollywood au symbole français des vins de Bordeaux. Dominique Mora écrit ici le grand roman des armées du Soleil Levant en marche...
Face à cette déferlante irrésistible où la plaie de l'infiltration la dispute aux stratégies d'influence, l'Occident paraît désarmé. Vaste laboratoire expérimental d'un véritable jeu de go planétaire, l'Amérique est aujourd'hui divisés comme le sera demain l'Europe. Le Japon est-il le sauveur de notre croissance ou le fossoyeur de notre puissance ? Un partenaire normalisé ou un adversaire irréductible ? Le Samouraï ne nous croit-il que pour mieux nous étouffer progressivement, en un long baiser de la mort ? -
La causalité diabolique ; essai sur l'origine des persécutions ; du joug mongol à la victoire de Lénine
Léon Poliakov
- Calmann-Lévy
- Mémorial de la Shoah
- 22 Mars 2006
- 9782702148723
Dans son Essai sur l'origine des persécutions, Poliakov étudie les principaux groupes humains qui ont, comme les Juifs, joué le rôle de bouc émissaire dans l'histoire de l'Europe, en tant que fauteurs d'épidémies, de guerres, de révolutions et autres désastres. Les jésuites et la papauté pendant la Révolution anglaise, la cour et les aristocrates, les francs-maçons et les philosophes lors de la Révolution française, et les Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le tome II, Du joug mongol à la victoire de Lénine, aborde le cas de la révolution d'Octobre. Il remonte aux origines de l'histoire russe, marquée par une rupture entre le peuple et le pouvoir civil et religieux, et analyse la manière dont cette coupure a pu favoriser au cours des siècles l'idée que le « complot » expliquait tous les conflits. Cette idée connaît son apogée avec d'une part le « complot impérialiste » dénoncé par Lénine et, d'autre part, la « conspiration juive », responsable aux yeux des Blancs de la victoire bolchevique.
Le premier tome de La Causalité diabolique est paru aux éditions Calmann-Lévy en 1980, le second en 1985. Aujourd'hui, nous rééditons en un seul volume ce grand classique, agrémenté d'une préface de l'historien Pierre-André Taguieff -
Les Juifs de France de 1789 à 1860
Patrick Girard
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Diaspora
- 23 Octobre 2015
- 9782702175866
Existe-t-il des moyens de rendre les Juifs plus heureux et plus utiles en France ? Tel est le sujet du concours organisé par l'Académie de Metz en 1787. Quelques années plus tard, par un acte sans précédent dans le monde, la Révolution française émancipe les 40 000 Juifs de France. Elle fait d'eux les égaux des autres Français. Mais, qui sont-ils au juste ? [...] Les décrets infâmes de 1808, contiennent des mesures discriminatoires, qui ne seront abolies qu'en 1818. Mais l'organisation nationale et locale du culte, reposant sur les consistoires, demeurera. La première moitié du XIXe siècle voit disparaître les dernières inégalités juridiques. La population juive s'urbanise peu à peu. C'est de la Monarchie de Juillet et du Second Empire que date véritablement l'intégration des Juifs de France à la société et à la vie politique nationales. Cette assimilation se fait sans conflit : attachés à la Révolution française, patriotes, les Juifs de France restent fidèles à leur culture et aux valeurs du judaïsme. Lorsqu'en 1860, l'Alliance israélite universelle est fondée à Paris, la régénération et l'émancipation accomplies en France, deviennent plus qu'un objectif à atteindre à l'étranger : un modèle. Patrick Girard analyse de près ce que furent, de la Révolution à 1860, les mutations de la société juive de France. À l'aide de la presse et des documents d'époque, il fait revivre les débats animés qui opposent alors partisans et adversaires de l'émancipation, libéraux et orthodoxes, rabbins et laïcs. Il montre comment les valeurs de la communauté juive de France, furent définies en fonction de celles de la société environnante. Cette histoire de l'itinéraire qui a mené les Juifs de France de l'émancipation à l'égalité, est aussi celle d'une certaine forme d'assimilation. En ce sens, le livre de Patrick Girard permet de mieux réfléchir aux transformations récentes du judaïsme français.
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L'Institution des enfants
Jean de Viguerie
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Archives des sciences sociales
- 18 Septembre 2015
- 9782702175651
Tout enfant naît barbare. Il revient à chaque société de lui faire subir un modelage qui en fasse un civilisé, selon sa propre interprétation de la civilisation. Aussi, le système d'éducation est-il un lieu privilégié d'observation du plus intime d'une société. L'âge classique français brille par le génie de ses créateurs, l'éclat de ses oeuvres et le nombre de ses imitateurs européens. Grâce à Jean de Viguerie, nous connaîtrons dorénavant les fondements de cette réussite. Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, la société française a mis en place, par l'intermédiaire de ses élites, un système complet d'éducation menant l'enfant du berceau à l'entrée dans la vie. L'école en est la pièce maîtresse. Une floraison extraordinaire d'initiatives pédagogiques, au niveau des principes, et encore plus au niveau des réalisations, tend à incorporer l'ensemble de la population à cette oeuvre d'éducation. L'Église, l'État, les communes, les provinces, tous les corps rivalisent entre eux, à qui accomplira le plus et le mieux. Par sa connaissance approfondie des sources, et son intelligence sympathique de ce monde révolu, Jean de Viguerie le fait revivre au long de ces pages. Il retrace, pas à pas, le chemin parcouru par des générations successives. En sa compagnie, nous devenons tour à tour écoliers dans une pauvre paroisse rurale, où nous apprenons notre abécédaire, collégiens des Jésuites et des Oratoriens, qui nous enseignent à imiter les anciens pour les dépasser, étudiants dans les universités ou les écoles militaires, qui nous préparent directement à notre futur métier Cet ouvrage, accessible à un large public, évoque une civilisation consciente de ses fins et ses moyens, qui contraste avec le tourbillon actuel d'interrogations et de réformes, où se perd notre système d'éducation.
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Radioscopie des États-Unis
Jacqueline Grapin
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Essais
- 16 Juin 2016
- 9782702172537
Deux cartes du monde. 1950. 1980. Trente années de recul de l'influence américaine. Quelle sera la carte de 1990 ? Entre la chute de Saïgon et la prise de Kaboul, la conscience américaine a évolué. Devant la montée des dangers, les États-Unis s'apprêtent-ils à remettre toujours plus, à leurs alliés, le soin de leur propre défense et, aux peuples, le difficile choix de leur régime politique ? Le jeu des alliances, le système des relations internationales, sont à la veille d'importantes transformations.
Sujet à bien des malaises, le grand corps américain est-il aussi malade qu'on le dit ? Jacqueline Grapin examine, dans une radioscopie réaliste, ses forces et ses faiblesses, montrant que ses capacités de réaction sont vives, même si elles risquent de ne pas toujours s'exercer comme le souhaiteraient ses alliés.
Isolationnistes ou gendarmes du monde ? Les citoyens de la première puissance du globe ne sont ni l'un ni l'autre. À l'écoute de leurs forces intérieures, à la recherche d'un consensus régénéré, et soucieux de défendre avant tout « les intérêts vitaux de la nation », ils s'orientent dans la voie « d'un nouveau nationalisme ». Lequel ? À la lecture de ce livre, on perçoit la logique des contradictions américaines. -
La grande Catherine et Potemkine ; une histoire d'amour impériale
Simon sebag Montefiore
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines et Essais
- 25 Septembre 2013
- 9782702152706
PASSION ET POUVOIR À LA COUR DE RUSSIE.
La Grande Catherine, impératrice de toutes les Russies, est une femme connue pour sa fougue, son génie politique et son charme fascinant. Elle gouverne aux côtés de l'homme de sa vie, le prince Potemkine. Ce nobliau de province haut en couleurs, aussi fantasque que génial, s'impose d'année en année comme le véritable corégent de cette autocrate implacable et brillante, et devient l'époux clandestin de l'impératrice et son plus fidèle ami, contribuant à faire de la Russie une grande puissance.Dans ce livre tourbillonnant, écrit à partir d'archives inédites ou méconnues et s'appuyant largement sur la correspondance du couple, Simon Sebag Montefiore nous entraîne dans l'effervescence des fêtes de cour, des secrets de diplomates et des intrigues de palais. Il raconte enfin les amours licites et illicites entre les grands de l'entourage de Catherine II, et celles de l'impératrice elle-même, qui malgré ses nombreux favoris, ne cessa jamais d'aimer Potemkine. -
à la recherche du Liban perdu
Nahida Nakad
- Calmann-Lévy
- Documents, Actualités, Société
- 24 Septembre 2008
- 9782702148716
À Beyrouth, au début des années 70, Nahida Nakad faisait partie d'une bande de copains joyeuse et insouciante dans le quartier de la Galerie Semaan, un magasin de meubles situé à la frontière des quartiers chrétien et musulman. Il y avait là tout l'arc-en-ciel des confessions libanaises : Alex le chrétien maronite, Walid le chiite, Salma la Palestinienne... et Nahida la Druze.
À la recherche du Liban perdu est l'histoire entremêlée d'un pays et de ce groupe d'amis qui se désagrège, miné par la résurgence de haines ancestrales et happé en 1975 par la guerre civile, qui fera d'eux des ennemis irréductibles et pour certains des tueurs.
Nahida Nakad, qui est revenue régulièrement au Liban comme grand reporter pour TF1, raconte un peuple épris de liberté, « désespérément optimiste », qui rêve de paix mais dont la nation souffre de vices de construction rédhibitoires. Taillé dans le territoire syrien par décision des puissances occidentales au début du xxe siècle, doté d'une constitution qui pérennise les clivages religieux, le Liban est incapable de faire bloc face aux convoitises et aux coups de force de ses puissants voisins.
Qu'il était beau, pourtant, le Liban de son enfance ! Nahida Nakad nous raconte les montagnes sauvages de l'arrière-pays, fief des grandes familles féodales druzes et chrétiennes, chez lesquelles on trouve un mélange de traditions millénaires et de liberté des moeurs unique au Proche-Orient. Elle décrit la côte où sévit une folie immobilière alimentée par l'argent de la diaspora libanaise que rien ne décourage. Mais elle dépeint aussi un pays qui vit aujourd'hui encore la peur au ventre, entre bombardements israéliens et assassinats politiques en série de personnalités antisyriennes. -
Regarder et comprendre une ville
Amable Audin
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Regarder et comprendre
- 16 Juin 2016
- 9782702171837
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Regarder et comprendre un château
Calbo Ph.
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Regarder et comprendre
- 16 Juin 2016
- 9782702171806
Toute l'évolution d'un château, du XIe siècle à nos jours. L'exemple retenu est celui d'un des châteaux de la Loire : le Lude. « Copyright Electre »
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La Fracture algérienne
Dominique Sigaud
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782702174241
L'Algérie, en pleine mutation, hésite entre la voie islamiste et une orientation démocratique libérale à l'occidentale. Les comportements religieux, politiques et culturels des Algériens se diversifient ; le débat interne se durcit. 1991, date des élections législatives, est une année charnière pour ce pays du Maghreb et du monde arabe, riverain de l'Europe et mitoyen de l'Afrique noire, dont les futures options influenceront l'actuel rééquilibrage des rapports de force entre Occident et monde musulman, sur fond de crise du Golfe. La Fracture algérienne est un carnet de route à travers les villes-clés du pays, à la rencontre des chefs religieux du Sud, des gestionnaires de la Kabylie, des écrivains, des intellectuels, des responsables politiques et de l'homme de la rue. Situant, dans leur contexte quotidien, la révolte des femmes et celle des jeunes chômeurs, ce récit de voyage dévoile les multiples facettes du parti islamiste, du FLN et des mouvements démocrates. Au-delà du recours simpliste à la menace intégriste, ce document honnête et contrasté sur le nouveau visage de l'Algérie, permet de mieux comprendre la montée de l'islam dans le monde arabe et les aspirations conflictuelles de ses populations.
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En moins de dix ans, la mafia russe a opéré une formidable montée en puissance, débordant son territoire traditionnel pour submerger l'Europe, le Moyen-Orient et l'Amérique du Nord : Paris, Anvers, Lausanne, Berlin, Brooklyn connaissent désormais les stigmates de cette criminalité eurasienne qui, pour la seule Russie, rassemble 5 700 gangs, 100 000 bras armés et plusieurs centaines de nouveaux parrains venus du froid.
Comment en est-on arrivé là ?
« L'Organizatsiya » se focalise sur le centre nerveux de cette nébuleuse criminelle, en retraçant l'histoire d'une poignée d'hommes - une vingtaine tout au plus - qui ont gagné le pari de régenter l'Unterwelt, de s'allier à la Cosa Nostra et aux cartels colombiens - bref, de rendre internationale une confédération criminelle autrefois évanescente.
Nourri par une longue enquête de terrain, le témoignage inédit d'intermédiaires de la mafia russe, ainsi que de nombreux documents d'analyses du FBI américain et du BKA allemand, ce document promène le lecteur dans les coulisses du milieu russe de Brighton Beach, de la mouvance criminelle de Tel-Aviv, de la « Brigade » de Vilnius, des villas somptueuses de la banlieue d'Anvers, ou des échoppes du centre de Berlin. Une plongée instructive et terrifiante dans un univers secret caractérisé par l'alchimie de l'argent et du plomb : des affaires et du crime.