Fayard/Mille et une nuits
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La guerre civile en France
Karl Marx
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 9 Mai 2007
- 9782755501698
Dans les derniers jours de mai 1871, les troupes d'Adolphe Thiers écrasent la Commune.
De Londres, où il est exilé, Karl Marx a suivi la période révolutionnaire qui, depuis le 26 mars 1871, a vu le prolétariat parisien prendre le pouvoir dans la capitale assiégée par les Prussiens : c'est que, pour la première fois, a été mise en place une forme autonome de gouvernement ouvrier. Il ne croyait pas à la possibilité de la révolution. Il a été impressionné par l'héroïsme du peuple parisien.
Au lendemain de la « Semaine sanglante », il tire les leçons de la défaite : la guerre civile en France, en 1871, c'est le massacre de la population par le gouvernement français et son armée aux mains de la canaille bourgeoise de Versailles. Prendre le pouvoir ne suffit pas.
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L'histoire de France pour ceux qui n'aiment pas ça
Catherine Dufour
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 21 Mars 2012
- 9782755504934
« L'histoire de France, quel ennui... »
C'est votre opinion ? Alors ce livre a été écrit pour vous. Car l'histoire de France, en réalité, c'est mille ans de film d'action et je vais vous le prouver. La scène ? Elle est grande comme l'Europe. Le décor ? Des palais, des gibets, des bals masqués, des bûchers et des champs de bataille encore fumants. Le pitch ? Des rois fastueux chevauchent de défaites en victoires, escortés par des chevaliers en armure, des ministres sournois, des moines déments et des reines étranglées.
Avec, en guest starts, une princesse qui collectionne dans les boites d'argent les coeurs de ses amants, un pape qui boit du sang de petit garçon, un vieux souverain qui gagne une guerre en saoulant toute l'armée ennemie, un jeune despote qui fait payer un sac d'or le droit de le regarder assis sur sa chaise percée et un fier guerrier bouilli dans un chaudron, comme un vulgaire pot au feu.
(Notez bien : le livre que vous avez entre les mains n'est pas l'oeuvre d'une historienne, c'est bien celle d'une amateur de livres d'histoire. Il a été relu et approuvé par un véritable historien.) -
Birmanie ; des moines contre la dictature
Claude b. Levenson, Jean-claude Buhrer
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 21 Mai 2008
- 9782755502688
En septembre 2007, dans plusieurs villes de Birmanie, des cohortes de moines ont défilé en rangs serrés sous un soleil ardent ou une pluie battante, à la stupeur de la junte au pouvoir depuis 1962. En faisant la grève des offrandes - c'est-à-dire en refusant de recevoir leurs oboles et donc de les absoudre -, les bonzes protestaient pacifiquement, au nom du peuple opprimé contre la dictature, et défiaient ouvertement les militaires. À la mode bouddhiste. Le 27 septembre, le régime a choisi de leur répondre en faisant parler les armes : monastères et pagodes furent « nettoyés » par une répression brutale.
Pourquoi, dans ce pays singulier rebaptisé Myanmar, les moines sont-ils soudain apparus comme l'ultime recours contre l'injustice sociale et l'incurie des militaires ? Pourquoi la grève des offrandes s'est-t-elle révélée une arme politique ? Comment l'opposition démocratique s'organise-t-elle autour des bonzes ?
Il se joue un curieux bras de fer autour de la revendication par la junte d'un héritage bouddhique que refuse de lui reconnaître la communauté monastique.
De leur voyage aux portes de la Birmanie fermée, les auteurs nous racontent le silence des temples et nous rapportent les propos de moines et d'opposants exilés. Pour comprendre la révolte récente, ils nous livrent les secrets d'un pays vivant depuis trop longtemps en autarcie et s'inquiètent de son avenir.Jean-Claude Buhrer, journaliste, et Claude B. Levenson, orientaliste et écrivain, se sont régulièrement rendus en Birmanie depuis près de quarante ans ; ils y ont rencontré à plusieurs reprises Aung San Suu Kyi. Ils sont notamment les auteurs de Aung San Suu Kyi, demain la Birmanie (Picquier poche, 2004) et de L'Onu contre les droits de l'homme ? (Mille et une nuits, 2003). Claude B. Levenson a récemment publié Tibet. La question qui dérange (Albin Michel, 2008) et Le Tibet (« Que sais-je », Puf, 2008). -
Noires fureurs ; blancs menteurs
Pierre Péan
- Fayard/Mille et une nuits
- Documents
- 23 Novembre 2005
- 9782755501742
Au printemps 1994, le monde est stupéfié par les images du déchaînement de fureur et de violence qui s'est emparé d'un petit pays africain, au coeur de la région des Grands Lacs, le Rwanda: les corps d'hommes, de femmes et d'enfants tués à la machette, les charniers dans des villages vidés de leurs habitants, les figures des rescapés horriblement mutilés et traumatisés, les populations fuyant vers l'ouest... Jamais le continent noir n'avait connu des massacres d'une telle ampleur.
Très vite, les médias opposent victimes, les Tutsis, et bourreaux, les Hutus; et ils désignent les coupables de cette folie meurtrière sans précédent, qualifiée de génocide : la communauté internationale, qui n'a rien fait, dont la mission (Minuar) a même réduit ses effectifs à la veille de l'embrasement général du pays; et, en premier lieu, la France, soutien du président Habyarimana, qui aurait formé les milices Interahamwe qui ont traqué systématiquement les Tutsis. Son opération militaire (Turquoise), décidée tardivement, n'aurait servi qu'à masquer sa compromission « néo-colonialiste » avec le régime génocidaire. Ainsi l'histoire se fige-t-elle dans une version voulue et imposée par le vainqueur: Paul Kagame, le « libérateur », chef des rebelles tutsis du Front patriotique rwandais (FPR).
Cependant, cette thèse présente une faille : le déclenchement des massacres, au lendemain de l'attentat du 6 avril 1994, au cours duquel l'avion du président rwandais fut abattu. Qui a tué Juvénal Habyarimana, président du Rwanda ? La question resurgit aujourd'hui, plus de dix ans après les faits, mais cette fois-ci elle trouve une réponse : des mercenaires à la solde du FPR de Kagame, selon le juge Bruguière, qui s'apprête à clore son instruction. Ce ne sont donc pas les extrémistes hutus du régime Habyarimana qui ont prémédité ce coup d'État et ses monstrueuses conséquences.
Ainsi toute l'histoire du génocide serait-elle à reconsidérer, et Paul Kagame, aujourd'hui président du Rwanda, apparaîtrait-il comme le plus grand criminel de guerre en vie. Pierre Péan démontre que le génocide de 1994 ne fut qu'un épisode dans une guerre civile et régionale ignorée, plus meurtrière encore, voulue depuis octobre 1990. Le FPR était prêt à tout pour conquérir le pouvoir à Kigali, y compris à sacrifier Hutus et Tutsis.